
48 FAINE DU CALCAIRE CARBONIFÈliE DE LA BELGIQUE. FAUNE DU CALCAIRE CAllBOISTFÈRE DE LA BELGIQUE. 4-9
Parmi ces derniers, ou peut citer C. Linné ( tT- i i l ) ( ' ) , Edw. Wr ight ( 1 7 5 7 ) J.-F. Zûckert
( 1 7 6 o ) ( - ) , J.-E.-J. Walcii ( 1 7 6 8 ) (•'), etc.
Au commeiiccmoiit (la XVI I ^ siècle, Deiiys de Moiiifort entreprit une nouvelle classification des
Ckpiialopodes, mais sa tentative fut si malheureuse qu'elle éclionu compiètoment. Son genre
Adieloïs n'a rien qui le distingue des Oiihoccras ordinaires et le genre Molomts créé en faveur
de l'O. gracile, J.-F. Blumcnbach, se trouve dans le même cas.
F. de Roissy, son successeur dans la publication des suites aux oeuvres de Buffon par C.-G, Sonnini,
ti'ansforma le nom à''Orl/ioceras, do J . -P. Breyn, en celui iVOrlIiocera et y comprit sous
cette dénomination générique, cuire les Orthoceras véritables, un certain nombre de Foramimfkre,s.
Plus lard, W. Martin ( 1 8 0 9 ) i''), J. Parkinson ( 1 8 1 1 ) J. Sowerhy et son fils(181/.-1829
E.-F. V. Schlotlieim ( 1 8 2 0 ) (®), J. Phillips ( 1 8 3 6 ) (o), le vicomte d'Archiac et Ed. de Verneuil
(18/I-3) ('0) et un grand nombre d'autres paléontologistes se sont bornés soit à donner de meilleures
descriptions et des figures plus exactes des espèces déjà connues, soit à en faire connaitro.
lies nouvelles.
En 1824 et en 1 8 2 3 , Dofrance ( " ) , Il-.M. de Blainville ( ' s ) et P.-A. Latreille C®) maintinrent la
confusion qui avail été introduite dans le genre Orihoccras par F. de Roissy et au(res, en y comprenant
un certain nombre de Fou.v>umfères. Vers la niùme époque ( 1 8 2 6 ) , A. d'Orhiguy revint
aux |)rincipes de P. - J . Breyn en circonscrivant mieux le genre et en Tintroduisant dans sa famille
des X.\cjriL.\cÉi;s
En 1 8 3 0 , G.-P. Deshayes alla plus loin encore et proposa de séparer du genre Orthoceras,
les espèces courbes qui y avaient été maintenues jusqu'alors et de leur appliquer le nom de
Campuliies
Un peu avant cette époque ( 1 8 2 9 ) , G. Fischer de Waldheim proposa les noms génériques de
Samiovites et de Melia en faveur de fragments iVOrlhoceras dont le siphon est nummuloïdc et
dont les caractères n'ont pu être parfaitement définis L'auteur s'étant aperçu que ic nom de
Meiia avait déjà servi à C. Linné pour désigner un genre de plante, le transforma plus tard ('1 SAi )
e n Thoracoceras ( ' ' ) .
En ' 1 8 3 i , II.-G. Bronn a créé les geni-es Aclinocerus et Conoceras en faveur de plusieurs
Orihoccras rapportés des bord.s du lac Huron par le D"' .I.-.I. Bigsby et dont ce savant avait publié
en 1 8 2 2 les dessins dans les Transactions de la Société géologique de Londres ('«), sans cependant
leur imposer aucun nom.
(1) Ùlandska och Golhiandska Resa, )>. 4 7 .
(2) Philosophical Tramaclions, vol. XLl.X, part. II, j). 670.
(•') Die ISalurgeschichte eliiiger l'rovin^cn des i'nlerharzes, p. 8 5 .
Die yalurgeschichle der rersleincrunsen, Th . JI, Abs . I, 39.
(») Petri ficaia Derbiensia, p. J 7 .
(6) Or'/anic remains of a former World, I. III, p. 111.
C) Minerai Couchology of Great B r i t a i n .
(S) Die Petrcfaklenkunde avf ihrem jetzi^on Slandptmckt, pp.
(5) Geologi/of Yorkshire, I. II, p p . 2 3 7 - 2 ô 9 .
( f i ) Tvansaclionsofthe geological Society of London, 2'"' sòr.
( I I ) Tableau des corps organises fossiles, p. 117.
(") Manuel de malacologie et de conchyliologie, |). 3 7 9 .
('5) ramilles naturelles du régne animal.
TaUkau méthodique de la classe des Céphalopodes, |). 7 1 .
('3) Encyclopédie méthodique, arili-le l'crs, l. Ill, p. 671.
(1«) Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de .Mose
(") Ibidem, I. XVII, p. 181.
(18) Transaclio7is of the geological Society of London, 2" " s6r
pi. \ \ X .
. Vi, pp.
I. I,
I, p. 198, pi, XXV, fig. 1, pi. X W i nnd
En 1 8 3 7 , Cli. Stokes adopte le genre ylci/?ioei?rfls,tout en modifiant les caractères qui lui avaient
été attribués par son auteur.
m grand nombre de paléontologistes ont suivi Texemple de Ch. Stokes el ont adopté le genre
Acnnoceras, les uns sans modification aucune, les autres en introduisant quelques changemenls
dans ses caractères ou en v incorporant d'autres genres. C'est ainsi que A.d'Orbigny, M. F. Roemer
et E d'Eiclnvald y réunissent les ConoluOularia de Troost, les Ormoccras et les Iluronia de
Ch. Slokcs, et que M. F. W Coy, J. Hall, G. et F. Sandberger, L. S^rmann ol S.-P. Woodward se
contentent d'y comprendre le genre Oniioctn-as.
Le genre Conolubidaria établi par Troost en 1 8 3 2 ( ' ) ne comprend que des formes qui ont été
rappor'técs aux genres Ormoceras et Acdnoceras par les auteurs qui s'en sont occupés avant lui.
Quant au genre Kokoceras, il ne doit son origine qu'à des observations erronées et à des idées
quelque peu préconçues de son auteur ( 1 8 6 3 ) . Le colonel .I.-E. Porllock, à qui il est du ('-), a cru
voir dans des fragments iVOrlhoccras engaînés les uns dans les autres (fragments appartenant quelquefois
même à des espèces diiïércntes), les restes d'une coquille à double paroi, et y reconnaitro
les éléments d'une nouvelle coupe générique. Il a donc pris une illusion pour la réalité et son opinion
n'a été adoptée par aucun naturaliste sérieux.
Les genres Cycloceras et Loxoccras, créés en 1 8 4 4 par M. F. U< Coy ont généralement, et
avec raison, trouvé peu d'accueil parmi les paléontologistes. Le premier comprend les espèces
à'Orlhoceras dont la surface est ornée d'anneaux saillants et a pour type l'O. annulare, .L Fleming,
et le second les espèces dont la section transverse est ovale, dont les cloisons sont ondulées et
obliques à l'axe ( ' ) cl dont le siphon est excentrique; il a pour type l'O. iindidalum, .1. de C. Sowerby.
Les genres proposés par E. d'Eichwald, Trematoceras en 1 8 5 1 CochUoceras en 1 8 3 7 {%
Dklyoceras et Ileloceras en 1 8 6 0 ( ' ) , ne possèdent aucun caractère essentiel qui puis.se servir à
les séparer des véritables Orthoceras.
A mon avis, aucun des nombreux genres dont je viens d'exposer brièvement la nomenclature
dans l'ordre clu-onologique dans lequel ils ont été créés, ne possède des caractères assez tranchés
pour le maintenir et pour le séparer nettement du genre Orthoceras, tel qu'il a été compris dans
le principe.
,1e conserve donc l'opinion déjà émise en 185.4, opinion partagée au reste par M. J. Barrande
et par quelques autres paléontologistes, que toutes ces coupes, reposant prlncipalemenl sur la
structure de leur siphon, doivent être réunies sous une seule et même dénomination générique et
qu'elles ne peuvent servir qu'à l'établissement de certains groupes ou de sons-genres si l'on préfère
celte dernière dénomination.
Après cet exposé que j'ai cherché à rendre aussi succinct que possible, je croi-< inutile d'énumérer
les divers autcur.s qui se sont livrés à l'étude des Orthoceras ou qui en ont étendu la connaissance
par de nouvelles découvertes, parce qu'il faudrait citer à peu près tous ceux qui se sont
occupés des fossiles paléozoïqucs.
Je ne ferai d'exception qu'en faveur de M. J. Barrande doni les savantes et minutieuses
recherches ont jeté un nouveau jour sur toute l'organisation des Céphalopodes tétrabuanoiies,
représentés dans les terrains paléozoïqucs.
(I) Mémoires de la Société géologique de France, sér., I. III, p. 89, pl. I \ ci \ .
(-) Tieport on the geology of the County of Londonderri/, p. ô78.
(5) Si/nopsis of the characters of the carboniferous fossils of Ireland, ]). 6.
(*) Ce earaclcre n'csi point iiaUircl el dépend de la diformation subie dans la rotlie pcndar;
Ntiturhistorische Bemerknngen atifeiner Reise durch die E i f e l , T y r o l , n. s. w., p. 121.
(li) Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de .Moscou, I. X X X , p. 181.
C) Lethcea rossico, i, I, pp. 1 2 6 2 et 1 2 6 5 .
V.
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