se trouve près de lextrémité de la queue est de moitié plus lara;e que les autres.
L a paire extérieure des peiiues de la queue est au contraire ornée de dix à onze
bajides foncées, assez étroites et serrées vers la base de la queue. Du reste le plumage
de cette espèce olTre absolumeut la même structure et la même l'orme que celui
de l'éperTier commun; il eu est de même de la distribution générale des teintes, et
on remarque également dans cette nouvelle espèce du Japon, que les plumes des épaules
sont pourvues vers leiu- base de larges taches blanches, et que les plumes de la
nuqne et du dessus de la tète sout, à la base, d'un blauc uniforme.
Le nuUe, dout nous avons donné la figure, est un individu qui vient de se revêtir
de la livrée des adultes, mais qui offre encore quelques restes de son premier
plumage, comme, par exemple, la deuxième paire des pennes de la queue, quelques
unes des plumes de l'épaule et eu partie aussi les plumes des lianes et des
jambes. La teinte du fond de ces aneieuues plumes est, sur les parties supérieures
de l'oiseau, d'im brun fortement décoloré; celles des fliincs et des jambes sont d'un
blanc roussàtre, et pourvues de raies transversales brunâtres. Le nouveau plumage
offre la distribution des teintes suivantes. Toutes les parties siipériciu-es de l'oiseau
sont couleur de schiste, un peu plus foncée sur le haut des ailes, sur la tête et la
nuque. Les grandes rémiges sont d'un noir brunâtre qui passe insensiblement au
blanchâtre vers la base de ces pennes; cette teinte est entrecoupée de bandes transversales
noirâtres, qui se perdent, vers l'extrémité des rémiges, dans la teinte du
fond. Les bandes de la queue sont noirâtres. La l'ace inférieure de la queue offrant
ime teinte assez claire, ces bandes y sont, comme d'ordinaire, beaucoup plus apparentes
que sur la face supérieure. La teinte générale des parties inférieures de l'oiseau
est un roux jaunâtre, très pâle sur la gorge, et passant au blanchâtre sur les couvertures
iuférieiues de la queue. On aperçoit, sur le milieu de la gorge, ime fine
raie longitudinale, qui nait sur le menton; elle est produite par la couleur noire
des tiges des plumes de cette partie. Les tiges des autres plumes de la gorge offrent
éo-alement de fines raies noirâtres, mais elles sont peu sensibles. Les plumes des
autres parties inférieures, depuis le jabot jusqu'à l'anus, sont en partie ornées de
bandes transversales, dont la couleur est si pâle qu'elle se confond en grande partie
dans la teinte dominante. Les couvertures inférieures des ailes sont d'un roux jaunâtre,
interrompu par des raies tran.sversales noirâtres.
L'individu femelle de cet oiseau, que nous croyons également se trouver à l'âge
adulte, diffère beaucoup, par ses teintes, du mâle adulte. La teinte du fond des
parties supérieures de cet individu est im brun fuligineux assez sombre, et passant
au noirâtre couleur de schiste sur la luupie et la tête. Les bandes de la queue sout
d'un brun noirâtre. La teinte du fond du dessous de l'oiseau est d'un blanchâtre assez
pur. La raie de la gorge est aussi prononcée que dans le mâle. Toutes les plumes
des parties inférieures depuis la gorge jusqu'à l'anus sont pourvues de raies tran.sversales
d'un brun rou.ssâlre. Le blanc à la partie antérieure des graiulcs rémiges
est beaucoup plus sale, et la teinte du fond des couvertures ¡iiféricures de l'aile e.st
blanchâtre avec une légère nuance roussàtre. Les pliutuîs de la région des oreilles
sont blanchâtres, mais marquées sur le milieu d'une raie longitudinale brunâtre;
ces raies prenant le dessus sur la partie postérieure de cette région, la couleur foncée
y domine tout à fait.
I,ES AIGLES-AUTOURS. SPIZAeTOS.
L ) L'AIGIE-AUTOUR ORIENTAL. SPIZAETOS oRiENTALis. Pl. I l l , figure d'uH j cune individu,
réduite à la moitié de la grandeur naturelle. — Ou comprend ordinairement,
sous le nom d'aigles-autours, tous les oiseaux de proie, qui se rapprochent des autours
par leurs ailes courtes, par la forme de leur bec pourvu d'un festou trè.s-saillant,
ainsi que par leur port et l'einsemble de leur physionomie, mais qui partagent avec
les aigles proprement dits le caractère distinctif des tarses emplumés jusqu' à à la base
des doigts. Ce genre est un des mieux caractérisés parmi les oiseaux de proie; mais
les espèces qui le composent sont encore en grande partie assez imparfaitement
connues, et on a le plus souvent négligé d'observer les chaugements qu'éprouve
le plumage de ces oiseaux dans les différentes époques de la vie. Ces changements
sont ordinairement très-considérables, non seulemcut par rapport aux teintes
du plumage, mais aussi parce que les plumes de la nuque paraissent le plus souvent
s'allonger dans les adultes, pour former une espèce de huppe plus ou moins prononcée.
Il parait en outre que les teintes du plumage de ces oiseaux sont sujettes
à de nombreuses variétés individuelles. ¡Nous fixons de nouveau l'attention des naturalistes
sur ce genre curieux, en donnant quelques indications sur les espèces de ce
genre, et en faisant connaitre l'espèce qui habite le Japon, mais dont nous ne possédons
malheureusement qu'un individu unicpie, portant encore la livrée de jeune âge.
L'Afrique nourrit les plus grandes espèces de ce genre; ce sont le Blanchard de
Levaillant, Ois. d'Afrique, I, Pl. 3, ou F a l c o albescens de Shaw, et le Griffard
de Levaillant, ibid.. Pl. 1, ou F a l c o armiger de Shaw, tous les deux de la taille
des grands aigles, mais dont le dernier se distingue du premier, outre la di.sposition
diverse des teintes, par des ailes plus longues. L'Afrique nourrit encore le huppard
de Levaillant, ibid.. Pl. 2, ou F a l c o occipital is, Daiidin, à peu près de la taille
de l'autour commun et dont le plumage entier est d'un brun noir uniforme. L'Amérique
méridionale produit une e.spèce de ce genre, de taille un peu plus forte que le
huppard, et ornée, à l'âge adulte, de très-jolies teintes; c'est le Spizaëtos orn
a t u s de Vieillot, auquel il convient de rapporter, comme jeune individu, le Falco
tyrannus du Prince de Neuwied. Une deuxième espèce américaine vient de la Guyane;
c'est le Spi z a ë tos m e I a n o 1 e u c o s; Biiteo melanolencos de Vieillot, Galerie,
ï . Pl. 14, ou le Falco atricapillus de Cuvier, figuré dans les planches coloriées 79.
Cette espèce, de taille plus petite que l'ornatus, est remarquable par ses doigts
beaucoup plus longs que d'ordinaire et dont celui du milieu est réuni à l'externe
par ime membrane très-développée ; par des ailes plus longues et une queue plus
courte que dans les autres espèces, par sa cire enflée en dessus et de couleur rouge;
par ses teintes, et par d'autres caractères moins saillants. Les individus que nous
avons vus, n'ont pas les plumes de la tête alongées en huppe. Nos voyageurs ont
découvert à Célèbes et à Borneo un aigle-autour, semblable par sa taille, et en
général aussi par la distribuliou de ses teintes à l'ornatus, mais pourvu, sur
le milieu de la gorge, d'une large raie longitudinale foncée; cette espèce porte,
au Musée des Pays-Bas, le nom de Spizaëtos lauceolatus. On trouve dans
les îles de Java et de Sumatra une e.spèce do taille à peine plus forte, mais dont
les couleurs sout iissez sujettes à varier; c'est le Spi z a ë tos l imnaëtos, Falco