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Loiigucm' totale J !) poTioc el iin quart. Aile, 4 pouces 9 lignes. Queue, 1 pouce
8 ligues. Bec: lougueuv depuis le fronl, 7 lignes et deux tiers; hauteur, 3 lignes
et un quart; largeur, 2 lignes et demie. Tarse, 10 lignes et denx tiers. Doigt du
milieu, 10 lignes et demie ; ongle de ce doigt, 3 lignes.
La deuxième rétnige^ presque d'égale longueur avec la première qni dépasse tontes
les autres, et qui est d'un ponce et 10 lignes plus longue que les rémiges du second
ordre. Queue légèrement arrondie, flumes du front, en été, assez prolongées et formant
une huppe qui atteint la nuque. Pieds d'un brun-jaunàtre. lìce jaunâtre, passant
le plus souvent, sur la mandibule supérieure, au brunâtre.
H a b i t d'été. Huppe, front, milieu de la tête et de la nuque, côtés de la tête,
menton et une partie de la gorge, derrière du cou , côtés du corps, rémiges et
plumes de la queue^ d'un noir offrant une légère teinte d'un brun pourpre. Les autres
parties supérieures d'un gris cendré;, nuancé de noir sur les ailes. Dessous de l'oiseau
, à partir de la gorge , et face inférieure des ailes, d'un blanc uniforme. Une
large raie blanche qui commence au dessus de l'oeil ou sur les côtes du front, borde
les côtés de l'occiput et descend sur le derrière du cou , oii elle se réunit presque
complètement à celle de l'antre côté.
H a b i t des jeunes. Point de trace d'une huppe. Le blanc des parties inférieures
monte sur la nuque et occupe aussi les côtés du cou. Menton, côtés de la tète, flancs,
et toutes les parties supérieures de l'oiseau ^ d'un noir brunâtre ^ tirant au gris cendré
sur le dos.
2.) LE GLiLLEMOi TiEiLLABi). uRii ANTIQUA. — On dolt à Peunaut (1) rétablissement
de cette espèce, à laquelle Gmelin (2) a conféré le nom d'Alca antiqua et
Pallas (3) celui d'Uria senicula; Brandt l'a récemment figurée sons le nom de Synt
h l ib or amp bus antiquus (4). Elle est, suivant ce dernier auteur, commune sur
les iles Courilles et Aléontiennes, et elle visite aussi les côtés du Japon, d'où jious
en avons reçu plusieurs individus.
Elle offre la plus grande analogie avec la précédente, et ne parait s'en distinguer
que par les caractères suivants.
Les ailes sont plus longues que dans l'espèce précédente ; le bec est un peu plus
haut, plus court, jaunâtre et oi'né d'rme raie foncée sur le dos du bec. La huppe
frontale manque complètement. La raie blanche des côtés de l'occiput est plus étroite
et ne commence que derrière l'oeil. Le noir du menton et de la gorge se prolonge
jusque sur le milieu du jabot. Enfin, les parties noires vers le bas du cou sont parsemées
de plumes blanches très-étroites. On voit même des traces de ces plumes
dans les jeunes individus qui offrent, du reste, par rapport à la distribution de leurs
teintes, la plus grande analogie avec les jeunes de l'espèce précédente.
Longueur totale, 9 ponces et un quart à neuf pouces et demi. Aile, 5 ponces
2 lignes. Bec: longueur, 6 lignes; hauteur, 3 lignes et trois quarts.
(1) Arctic Zoology, II, p. 612, no. 430.
(2) Syst. nat., II , p. 554, no, 11.
(3) Zoographia, II, p. 307, uo. dlS.
(4) Mem. de rAcad. de St. Petersljonrg : Scicnoes iiat, , vol. 111.
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LES PINGOUIlfS. ALCA
1.) LE riiVGOuirf COMMUN. ALCA TORDA. — Stcllcr, Penuant, Pallas, Kruscnslern et
d'autres voyageurs qui ont visité les parages septentrionaux du grand Océan pacifique
y ont rencontré en abondance ce pingouin si commun dans les mers boréales
de l'Europe, et qui parait même s'égarer jusque sur les côtes du Japon. L'individu de
cette espèce, que nos voyageurs ont recueilli sur les côtes de cet empire, a été
tué lors de l'époque delà mue; il offre une apparence tout à fait particulière par ses
ailes très-courtes dont les pennes n'ont fait que commencer à pousser et parce que
les petmes latérales de la queue étant tombées, il ne lui en reste que les deux mitoyennes
qni, dépouillées de leurs barbes, ressemblent à des soies raides.
LES CTGNBS. CTGNITS.
1.) LE CYGME i'i EEC .JAUNE. CYGNUS Musicus. — Pallas (1) a déjà constaté que
cette espèce, commune en Europe, se trouve en abondance dans toute la Sibérie jusqu'au
Kaintschatka, et nous ajoutons qu'elle s'égare jusqu'au Japon, d'oii nos voyageurs
nous en ont fait parvenir un individu, jeune encore, il est vrai, mais qui ressemble
sous tous les rapports à ceux qui habitent l'Europe.
LES OIES. AJVSÉR.
1.) L'OJE DE NEIGE ORDINAIRE. ANSER HYRERIIOREUS. — Cette cspècc habite, suivant
Pallas (2), en grand nombre, les bords des fleuves Léna et Yana, mais il la
dit être très-rare au Kamtschatka. On sait qu'elle se montre accidentellement en
Europe, et elle s'égare même jusqu'au .Japon, d'oii nos voyageurs en ont rapporté un
très-bel individu adulte.
2.) L'OIE RIEUSE. ANSER ALBIFRONS. — Ayant rcçu du Japon un nombre assez considérable
d'individus de cette espèce, nous concluons de cette circonstance qu'elle doit
fréquenter habituellement cet empire. Elle se trouve, suivant Pallas (3), dans la
Sibérie. Les individus obtenus du Japon ressemblent en tout point à ceux que nous
fournit l'Europe.
3.) L'OIE CYGNOÏDE. ANSER CYGNoiDES. Pl. 81, figure réduite à la moitié de la grandeur
naturelle. — Tout le monde connaît la race domestique de cette espèce, telle
qu'on la voit dans les ménagéries et les basses-cours (4) ; la race sauvage au contraire
est très-rare dans les collections, et Pallas (5) est presque le seul auteur qui
en ait donné des renseignements détaillés et exacts. Elle habite, suivant ce voyageur,
le lac Baical et toute la Sibérie orientale jusqu'au Kamtschatka et aux îles
(1) Zoograplna , II, p. 212: Cygnus olor.
(2) Ibidem , II, p. 227.
(3) Iliidem, II, ]i. 220: Anscr erylliropus.
(4) Elle a élé lìguriio par Friscli pi, 153 et lód, pai- Albin, II, pi, 91 et 92, et par Buffon, Eni. 374.
(5) Zoographia, 11, p. 2ia—220.
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