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cou et du jabot sont plus ëtvoitcs. Les taches de la poitrine cl du ventre sont plus
uonibrenses mais plus petites, et prennent par ci par 1;\ la forme transversale. On voit
de pareilles taclies, mais plus petites encore, sur les plumes des jambes. Enfin, les
bandes claires de la queue, quoique peu distinctes et variées de brun, sont assez
sensibles au centre et tirant sur le roux.
Les mâles adultes, dont nous possédons plusieurs iiulividus, se distinguent des jeunes
par les traits suivans. Les teintes claires, particulièremeut celles de la tòte, de
la "ori^e et du devant du cou tirent fortement sur le roux jaunâtre, et toutes les
plumes"du dessus de la tête, de la nuque et des parties postérieures et latérales du
cou sont bordées .de cette teinte. Les taches longitudinales de la gorge et du centre
du jabot sont étroites. Celles du ventre et des ilancs offrent le plus souvent une forme
transversale. Enfin les grandes et moyennes couvertures des ailes, ainsi que les
plumes de l'épaule, sont pour la plupart viiriées de blanc et de roux. Les bandes de
la queue sont quelquefois peu distinctes et de couleur assez sombre, [[uelquefois assez
apparentes et tirant sur le roux. Il arrive aussi quelquefois que le jabot et la
poitrine sont variés de brun-roux pâle, et que le ventre et les plumes des jambes
offrent vme teinte d'un brim-roussâtre foncé et interrompu par de nombreuses bandes
trimversales claires. .
¡Nous possédons, outre les cinq individus que nous venons de décrire, trois autres
qui offrent une particularité assez remarquable, en ce que la face interne de leur
tarse se trouve revêtu d'ime bande de petites plumes, faisaut suite à celles dont
les parties .supérieures du tarse sont revêtues, et qui s'étend jusqu'à une distance
plus ou moins considérable de l'articulation des doigts. Ces plumes, assez serrées dans
l'im de ces individus et distribuées sur une bande régulière mais conique vers le
bas, sont assez elair-semées et distribuées sur une bande peu longue dans l'autre
individu, tandis qu'elles sont isolées et en très-petit nombre dans le troisième individu.
Il paraît résulter de ee que nous venons de dire, que le développement de
ces plumes au bas de la face interne du tarse n'a lieu qu'assez irrégulièrement, que
ces plumes n'offrent dans ce cas qu'un caractère individuel et par conséquent tout
à fait secondaire, mais que c'est précisément par ee caractère accidentel que la buse
dont nous traitons fait le passage des buses ordinaires aux buses pattues.
2.) LA BUSE DEMI-PATTUE. BUTEO DEMUASius. Pl. 7, figure réduitc à la moitié de
la grandeur naturelle. — On ne connaissait jusqu'à présent que deux buses à tarses
emplumés. L'une de ces buses, la buse pattue ordinaire, Buteo lagopus, habite
l'Europe et le nord de l'Asie, mais elle a été observée jusqu'au Cap de Bonne Espérance;
elle est de la taille de la buse commune, et se reconnaît à son bec fortement
comprimé et à ses tarses qui sont emplumés jusqu'à la base des doigts à l'exception
de leur face postérieure qui est revêtue de plusieurs rangées de plaques.—L'autre de
ces buses pattues habite l'Amérique du nord. Elle est de taille lui peu plus forte que
l'espèce ordinaire, son bec e.st beaucoup moins comprimé et par conséquent beaucoup
plus large; le tarse e.çt revêtu à sa face postérieure d'une seule rangée de
plaques très-larges, et il paraît que les plumes du tarse ïic s'avancent pas aussi loin
vers le bas que dans l'espèce ordinaire. C'est le lîuteo S a n e t i Jo h an ni s, figuré
.sous plusieurs noms, et dont nous avons indiqués les principaux synonymes dans notre
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Revue critique, p. 32 cl 33. L'une et l'autre de ces espèces, mais particulièrement
celle de l'Amérique, sont assez sujettes à varier par rapport aux teintes de leur plumage.
— Nos voyageurs ont découvert au Japon une troisième buse pattue, de
taille plus forte encore que l'espèce d'Amérique, mais dont les plumes du bas du
tarse ne forment qu'une bande étroite, et dont les parties nues des faces antérieure
et latérales du bas du tarse sont recouvertes de petites plaques et non pas de petites
écailles comme dans les autres espèces; c'est notre Buteo hemilasius. Il est évident,
par ce que nous venons de dire de cette nouvelle espèce, qu'elle tient précisément
le milieu entre les buses pattues et les buses ordinaires, et que ce caractère
tiré de la présence de plumes au tarse, étant, comme il résulte aussi de l'examen
de l'espèce précédente, tout à fait subordonné dans le genre des buses, n'offre nullement
cette importance qu'on lui a attribuée, en élevant, en faveur de ce seul caractère,
la division des buses pattues au rang des genres (1).
Nous ne possédons qu'un individu unique de cette espèce. Cet individu, dont nous
ignorons l'âge et le sexe, offre les dimensions suivantes. Longueur totale, vingt
trois pouces environ. Longueur des ailes, de dix-sept pouces et trois quarts. Longueur
de la queue, de neuf pouces et un tiers. Longueur du doigt du milieu, d'un
pouce et demi. Longueur du bec, mesuré en ligne droite depuis sa pointe jusqu'au
bord antérieur des nai'ines, de onze lignes. Largeur de la mandibule supérieure près
de la base de la cire, de huit lignes. Le tarse offre la même hauteur que dans les
autres espèces; sa face postérieure est revêtue, comme dans l'espèce américaine,
d'une rangée de plaques très-larges; mais les plumes dont il est recouvert sur les
côtés et le devant, deviennent plus rares vers le bas, de sorte qu'elles ne sont distribuées,
sur le tiers inférieur du tarse, que sur une bande plus au moins étroite,
qui se prolonge à la face antérieure du tarse jusqu'à ime distance plus ou moins
sensible de la base du doigt interne; enfin les parties nues du tiers inférieur du
tarse sont revêtues, au lieu d'un réseau de petites écailles telles qu'on le voit dans
les autres buses pattues, d'écaillés passablement larges, particulièrement vers le devant,
oil elles preiment la forme de petites plaques disposées en réseau. Les doigts
sont proportionellement un peu plus longs et les ongles un peu plus forts que dans
l'espèce commune; mais leurs proportions relatives, leur forme, leur couleur, ainsi
que les écailles et les plaques dont les doigts sont revêtus, ne paraissent pas présenter
des différences sensibles. Le bec est plus grand et plus long que dans l'espèce
commune; il est aussi moins fortement comprimé, sans cependant ofll-ir cette laro-eur
considérable du bec de la buse pattue de l'Amérique du Nord. On voit, sur le bord
de la mandibule supérieure, un foston très-peu prononcé mais assez large dans
e sens d'avant en arrière. Les narines offrent la forme d'une fonte oblique assez
large. Le plumage en général ressemble à celui de la buse commune, il parait être
moins doux que dans la buse pattue ordinaire. Les ailes atteignent, lorsqu'elles sont
pliées, à peu près l'exlrcmité de la queue. Les rémiges offrent les mêmes propor-
( p Nous rappelons ici, <[„a ce iic sont cjuc les aigles et les aigles-nitours qui ont le tarse emplumé dans
tout son pourtour; dans les Buses pattues, la face postérieure du tarse, quoique apparammeut recouverte de
p urnes, est toujou,. nue et revitue de plaques. Voir les observations que nous avons consignées à ee sujet
dans 1 ouvrage de buseimhl, articles a igl e bot t é et l.usc pattue