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long et plus poinhi; an bnm-iiiaiTon du iVont ot de la goro-e, lequel olTre qnelcpicfois
nil peu plus d'étendue; enlhi, à la bande foueëe du devant dn eon, (pii est sonvent
moins prononcée, pins étroite, et nnancée de brnn-ronx.
Considérant les hirondelles de cheminée communes du Japon et de Java comme
identiques avec celles d'Europe, on voit que le cadre géographique fréqueirté par
cette espèce est beaucoup plus étendu qu'on ne l'a supposé jusqu'à présent. En elVet,
cette espòco habite toutes les parties de l'Europe, si ou en excepte les régions froides,
et elle se rend, à l'approche de la saison froide, dans les parties septentrionales
de l'Afrique, pour y passer l'hiver. Elle se trouve, suivant Pallas, dans toute la
Russie et la Sibérie occideutale; mais, remplacée dans la Sibérie orientale par une
race différente, elle ne reparaît de rechef que sur les iles de l'empire japonais et
sur celles de la Sonde.
Wons n'avons pas vu en nature la variété de l'hirondelle commiuie, qui habite la
Sibérie orientale, depuis le lac Baical jusqu'au Kamtschatka; mais cette variété,
décrite par Pallas, Zoogr., T, p. 530 cl 531, ne parait pas différer d'une certaine
variété de notre hirondelle de cheminée, observée en Macédoine, en Egypte et en
AJjyssinie, variété connue sous les noms d'Hirundo cahirica, Savignyi, Riocom-ii,
Boissonneantii, que nous avons indiquée, dans notre Revue critique, p. XVHl, et
41, sous le nom de l l irundo rustica orientalis, et qui ne parait se distinguer
de l'hirondelle de cheminée comnume que parce qu'elle a les parties inférieures, à
partir de la poitrine, au lieu de blanchâtre, d'un brun-roux couleur de rouille pâle,
et que les taches blanches de la queue tirent également sur le brun-roux.
L'hirondelle commune cpii niche dans la Nouvelle Hollande et en Tasmanie, dilTère
sous plusieurs rapports de l'espèce commune. Elle est d'un taille moins forte, ses ailes
n'offrant que trois pouces et dix lignes en longueur ; le brun-roux s'étend sur le sommet
de la tête jusque derrière l'oeil; la bande noire du devant du cou manque totalement;
mais la queue avec ses taches et les antres parties sont absolument comme
dans l'espèce commune. Celte espèce a été dernièrement figurée dans le grand ouvrage
que publie Air. Gould sur les. oiseaux de l'iVustralie, sous le nom d'ilirnndo
n e o x e n a , Gould; c'est aussi, suivant Gould, l'ilirnudo javanica de "Vigors et llorsf.,
Linn. Trans. XV, p. 191, et le New llolkind Swallow de Griffith, traduction de Cuvier.
Règne animal. Oiseaux, Vol. VII, p. 96, llirundo pacifica, ibidem, planche
sans numéro.
Nous ferons encore mention, afin de compléter l'énumération des e.spèces voisines
de l'hirondelle de cheminée par la distribution de leurs teintes, de la petite espèce
observée dans les iles de la Sonde et figurée, dans les planches coloriées, Si, 2,
sons les noms d'Hirondelle orientale ou 11 i run d o j a v an i c a. Cette espèce diffère
beaucoup de toutes celles dont nous venons de parler. D'rnie taille beaucoup moins
forte, ses ailes n'offrent en longueur que trois pouces et un quart. L'éehancrure de
la queue ne présente que quatre à cinq lignes de profondeur et les taches dont cette
partie est ornée, sont petites et en forme d'ovale disposé tran.sversalement. Son bec
est aussi fort et même nu peu plus long que dans l'espèce connnune. Le roux du
front s'étend jusqu'au dessus des yeux, et le roux de la gorge se prolonge jusqu'à la
poitriue, qui n'est |)as ornée de bande noire. Toutes les parties inférieures, à partir
de la poitrine, .sont d'uu hriiu grisâtre varié de blauchâtre, et cette teinte foncée
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passe même au vert noirâtre à reflets métalliques sin- les dernières des couvertures
inférieures de la cpieue, qui sont en outre ornées d'un limbe blanc assez large.
Toutes les autres parties sont comme dans l'espèce commune.
2.) L'ninOWDELLE ALPESTRE DU JATOK. niIillNDO ALPESTRIS JAPONICA. Pl. 11, figure d'un
individu adulte. L'hirondelle que nous avons désignée sous ce nom forme avec
plusieurs autres une petite subdivision dans le groupe des hirondelles de cheminée,
auxquelles elles sont dn reste parfaitement semblables, par rapport à leur organisation,
leur physionomie et la forme de leur queue; mais dont elles se distinguent
constamment par la partie postérieure du dos et les parties antérieures des couvertures
supérieures de la queue, qui sont teintes de brun roux, par leurs parties inférieures
le plus souvent rayées longitudinalement de noir, par le manque d'une
écharpc foncée à la partie antérieure du cou, par la présence d'un demi collier
roux à la partie postérieure du cou et par l'ongle du pouce plus vigoureux.
Les espèces qui composent cette petite subdivision offrent beaucoup d'analogie entre
elles, et plusieurs sont mêmes si voisines qu'elles paraissent former de simples
variétés locales, représentant l'une et l'antre dans différentes parties du globe. Il est
par conséquent nécessaire, avant de décrire l'espèce qui habite le Japon, d'indiquer
succinctement les principaux caractères, qui servent à distinguer entre eux les
oiseaux du groupe dont nous venons de parler.
L'espèce la plus grande de ce groupe vient du Sénégal, c'est l'Hirundo seneg
a l e n s i s de Brisson, Ornith., TI, p. 496, Pl. 45, fig. 1, et PL cnl. 310. Elle est
presque d'un tiers plus grande que l'hirondelle de cheminée commune; ses ailes sont
longues de cinq pouces et trois quarts; les pennes latérales de la queue offrent trois
pouces et dix lignes; l'échanerure de la queue est profonde de deux pouces et une
ligne. Le demi-collier, le croupion et toutes les parties inférieures de cet oiseau
sont d'un brun-roux, passant au blanc-jaunâtre sur les couvertures inférieures des
ailes et le devant du cou; toutes les autres parties sont d'un noir à reflets d'un
bleu d'acier sur les ailes et la queue. Les pieds sont assez robustes et c'est
particulièrement le pouce avec son ongle qui est très-vigoureux. — L'ile de Java
produit une espèce qui offre les traits distinctifs suivants. Ailes, cinq pouces de
long. Queue, deux pouces et demi; échancriu-e de la queue, d'à peu près deux ponces;
longueur de l'ongle dn pouce, de deux lignes et demie. Bec un peu plus large
et beaucoup plus fort que dans l'hii-ondelle de cheminée commune. Le roux du collier
et de la région des oreilles peu sensible. Croupion, i fines raies longitudinales
noires. Couvertures inférieures de la queue, noirâtres, mais blanchâtres à leur moitié
basale. Les autres parties inférieures d'un blanchâtre orné de raies longitudinales
noires assez prononcées. Queue, sans taches blanches. Cette espèce porte au Musée
des Pays-Bas, le nom d'Ilirujido striolata, Temminck. — L'espèce du Cap, appelée
par Buffon, Pl. enl. 723, 2, hirondelle à tête rousse; par Le Vaillant, Oiseaux
d'/Vfrique, Vol. V, Pl. 245, 1, hirondelle rousseliue, et par Gmelin, Syst. nat. I, p.
1019, n°. 19, llirundo capensis, est à peu près de la même taille que l'espèce
de Java; son bec est beaucoup plus robuste et par devaut plus large que celui de
l'hirondelle de cheminée commune; elle a les pennes de la queue, à l'exception des
deux paires mitoyeuues, ornées, chacune au milieu, d'une large tache blanche; les
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