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LIS PIAS4.KS. PHASIAWrS.
1.) IE FAISAN YERSICOLORE. PHASIANUS VERSICOLOR. — Ce fciisan, ce cjuil paraît,
propre^ au Japon, a été décrit le premier sous cette épithète tie versicolore, par
Vieillot (1). T1 a été depuis figuré et décrit de iiouvcau dans les planches coloriées
(2). Il ne nous reste que de donner quelques détails relatifs aux proportions
des différentes parties de cette espèce.
Le mâle. Ailes, 9 pouces. Queue, 15 pouces et demie. Tarse, 2 pouces 10 lignes.
Doigt du milieu sans son ongle, 1 pouce 9 lignes. Pouce, 6 lignes. Bec, longueur,
1 pouce 1 ligne; Largeur, 7 lignes et demie; hauteur 5 ligues et trois quarts.
L a femelle. Ailes, 7 pouces 9 lignes. Queue, 9 pouces. Tarse, 2 pouces 9 lignes.
Doigt du milieu, 1 pouce 7 lignes. Le bec est un peu moins fort que dans
le mâle.
La quatrième rémige est la plus longue de toutes.
2.) LE FAISAPi DE SOEIIMEKRING. PHASIANCS S0EM31ERISGII. CcltC dcuxièmC CSpècC
de faisan japonais a été également decritc et figurée dans les planches coloriées (3).
Elle oiTre les proportions suivantes.
Le mâle. Ailes, 8 pouces 2 lignes. Queue, 2 pieds 6 pouces et demi. Tarse,
2 pouces 4 lignes. Doigt du milieu, 1 pouce 10 lignes. Pouce, 6 lignes. Bec, lon.-
gneur, 11 lignes; largeur, 6 lignes; hauteur 5 lignes et demie.
La femelle. Ailes, 7 pouces 7 lignes. Queue, 7 pouces 3 lignes. Tarse, 2 pouces
1 ligne. Doigt du milieu, 1 pouce 7 lignes. Le bec est plus faible que dans le
mâle.
Quatrième rémige, la plus longue de toutes.
LES GRALLES. GRALLATORES.
LES PLUVIERS. CHARABRIUS.
L) LE PLUVIER DORÉ ORIENTAL. CHARADRILS PLLVIALIS ORIENTALIS. Pl. 62. (figure
d'un individu en habit d'hiver). — On a observé, dans presqiie toutes les parties du
monde, des oiseaux plus ou moin.s parfaitement semblables au pluvier doré commun;
mais ils présentent quelquefois^ suivant les localités, des races plus ou moins distinctes
les unes des autres. La race qui habite l'Europe, et qui paraît visiter en hiver
l'Afrique septentrionale, se trouve, selon Pallas (4), dans toute la Sibérie jusqu'au
Kamtschatka.
L'Amérique nourrit un oiseau tout à fait semblable à notre pluvier doré; mais dont
les ailes sont le plus souvent de quelques lignes plus courtes, et dont les teintes présentent
quelques légères différences^ savoir: les couvertures inférieures des ailes sont
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d'un gris foncé, ;ui lieu de blanc; les teintes sont eu général un peu plus Ibncée.s;
les taches jaunes des parties supérieures tirent au blanchâtre, et elles sont en général
plus petites; les bandes de la queue enfin sont beaucoup moins sensibles et elles
se perdent vers le milieu des pennes. Cette race, appelée Charadrius virginicus
par Bechsteiu (1), a été décrite par Wagler (2) sous le nom de Charadrius marmoratus.
Elle paraît se trouver dims la plus grande partie de l'Amérique. Azara (3),
Spix (4) et le prince de Neuwied (5) l'ont rapportée de l'Amérique méridionale. Wilson
(6) et Richardson (7) en parlent comme d'un oiseau commun dans l'Amérique du
nord, et nous en possédons des individus tués au Brésil et dans les États-unis de
l'Amérique septentrionale.
Il existe une troisième race de cet oiseau, confondue jusqu'à présent avec les deux
autres, quoiqu'elle s'en distingue d'une manière nette et tranchée. Cette race a été
figurée par Sir W. Jardine (8), sous le faux nom de Charadrius xanthocheilus, Wagler,
e.spèce qui repose sur une indication de Latham (9) et qu'il est impossible de déterminer
avec exactitude; plus tard Sir W. Jardine (10) a confondu la race, dont
nous parlons, avec le pluvier doré d'Amérique, dont elle s'éloigne autant que du pluvier
doré d'Europe. Cette race que nous désignerons sous l'épithète d'orientale habite
l'Afrique méridionale, les Indes jusqu'au Japon et la Nouvelle Hollande. Sir W.
Jardine en a reçu des individus de cette dernière contrée (11) et de l'Inde, et nos voyageurs
nous en ont fait parvenir en grand nombre du Cap de Bonne Espérance, de
Java, de Timor, de Bornéo, de Célèbes et du Japon. Les individus de ces différentes
contrées présentent tous les mêmes caractères, et se distinguent constamment des deux
autres races de l'espèce, par les traits suivants. Ils sont d'une taille moins forte, et leur
aile ainsi que leur queue sont plus courtes, tandis que leur tarse est plus élevé; ils ressemblent
par la distribution de leurs teintes- à la race européenne, c'est à dire, les
taches claires de leurs parties supérieures sont d'un jaune très-vif et les bandes des
pennes de la queue sont très-distinctes; mais les couvertures inférieures de leur aile
sont d'un gris enfumé comme dans la race d'Aniériqu^e, et non pas blanches comme
dans celle d'Europe.
Nous résumerons dans les phrases suivantes les traits distinetifs des trois races du
pluvier doré.
C h a r a d r i u s pluvialis europaeus. Longueur totale, 9 pouces et demi. Aile,
6 pouces 10 lignes à 7 pouce une ligne. Queue, 2 pouces 9 lignes. Tarse, un pouce
5 à 6 lignes. Couvertures inférieures de l'aile, blanches, avee des taches clair-semées
(1) Galerie, Paris, 1825 , 4». II, Pl. 205, p. 23.
(2) No 486 , le mâle, et n». 493, la femelle.
(3) Le mâle, n". 487; la femelle, n°. 488.
(4) Zoographia, II, p. 141.
(1) Dans la LraducLÎon de Latham, Synopsis, p. 455, iio. 4.
(2) Syst. avium, Charadrius no. 42.
(3) Voyages, tome IV, p. 265, no. 390; le mbatnitui à poitrine marbrée.
(4) Wagler, 1. c.
(5) Beiträge, Vogel, IV, ü , p. 761: Charadrius virginicus.
(0) Pl. 59, fig. 5.
(7) Fauna bor. amer.. Birds, p. 3G9 , no. 136: Charadr. pluvialis.
(8) Ornithol. Illustrations , Pl. 85.
(9) Fulvous plover, Syn. III, 1, p. 211, n». 17 ou Charadr. fulvns Gmelin, Linn. Syst. nat. p. 687, n". 18.
(10) Dans son édition de Wilson, II, p. 363 , note.
(11) M. Gould vient de figurer, sous le nom de Char, xanthocheilus Wagler, des individus de la Nouvelle
Hollande, dans la livraison de son grand ouvrage sur les oiseaux de l'Australie.
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