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bec près du ùoiil, ilo Irois lignes; hauteur, de trois lignes et demie. Hauteur du
tarse, de ouze ligues et demie. Longueur du doigt du milieii, de sept ligues; de
l'ongle de ce doigt, de trois ligues. Longueur du pouce, de quatre lignes; de sou
ongle, de trois lignes et demie.
La tête est assez grande et le bec assez fort et vigoureux pour la taille de l'oiseau.
Le bec est de couleur noirâtre, ipii passe au jaunâtre sur le bord de la mandibule
supérieiu-e et à la base de l'iuKrieurc ; il est assez comprimé dans tonte sa Imigueur,
et par conséquent plus haut que large. La mandibule supérieure a sa ligne supérie,
u-e assez arquée; elle se prolonge par devant en tine pointe fortement crochue
et assez longue pour dépasser la mandibide iulerieurc de plus d'une ligne. On voit,
à la base de cette pointe, sur chaque bord de la mandibule supériem-e, un feston
très-prononcé en forme de dent angulaire. La ligne inférieure de la mandibule inlérieure
se recourbe assez sensiblement vers le haut. Il paraît que le bec de la lemelle
est eenn général un peu plus faible et plus comprimé que dans le màle. Les narines
percées de part et d'autre, sont en forme d'ovale très-alongé disposé un peu
obliquement, et dont le diamètre longitudinal offre tout au plus une ligne. EUes sont
en partie recouvertes par les soies raides qui garnissent le devant du front et qui
sont très-nombreuses, quoique courtes. D'autres soies assez longues existent sur le bord
de la mandibule supérieure, entre les narines et l'angle de la bouche. Le tour des
yeux est garni de petites plumes peu serrées et disposées sur une seule rangée à la
paupière 'inférieure. Les yeux sont comme d'ordinaire passablement volumineux.
Les ailes étant peu longues, elles ne recouvrent, quand elles sont pliées, qu'un peu
plus du tiers antérieur de la queue; elles sont arrondies, et les rémiges secondaires
postérieures ne dépassent les antérieures que d'une ligne et demie, tandis que la
distance comprise entre la plus longue des rémiges secondaires et l'extrémité de
l'aile n'est que de sept lignes. La quatrième rémige est la plus longue de toutes,
mais elle ne dépasse la troisième que d'une demi-ligne; la cinquième est tant soit
peu plus courte que la troisième; la deuxième égale à peu près la neuvième, et son
extrémité est distante de six lignes de l'extrémité de la quatrième; la distance comprise
entre les extrémités des quatrième et première rémiges est de quinze lignes et
demie, et cette dernière rémige dépasse de cinq lignes la plus longue des grandes
couvertures antérieures de l'aile. La deuxième, la troisième et la quatrième des rémiges
sont im peu échancrées à la barbe externe, et on remarque des écbancrures assez sensibles
à la barbe externe de la troisième rémige et des suivantes jusqu'à la cinquième.
La queue, composée de douze pennes, est assez longue et fortement arrondie
à l'extrémité, mais de sorte que ce sont seulement les deux paires externes de pennes
qui diminuent brusquement en longueur; la paire externe de ces pennes est d'environ
dix lignes plus courte que la paire mitoyenne. Les pieds sont assez robustes et
de couleur noirâtre, ainsi (jue les ongles. Le tarse est élevé, vigoureux, un peu
comprimé et revêtu par devauL de sept plaques, dont les trois mitoyennes sont un
peu plus grandes (]ue les autres, taudis (|ue l inrérieure et la supérieure sont assez
petites. Le doigt du milieu ne dépa.sse rexteriie que d'environ inie ligne; l'interne
est uii lieu plus court que l'externe, et le pouce un peu plus court que fo doigt
interne. Le pouce cependant est beaucoup plus vigoureux que les autres doigts, et
s(m ongle est assez grand el robuste; l'ongle du doigt du milieu est un peu moins
grand et ceux des doigts externe et interne sont presque du double plus faibles que
celui du doigt du milieu.
Le mâle olfre luie distribution des teintes assez diverse de celles de la femelle. Le
dessus de la tête et les parties postérieures du cou sont couleur de rouille claire,
teinte qui se perd insensiblement dans le gris-cendré sale qui occupe le dos et la
queue; cette dernière teinte est le plus souvent assez pure sur les scapulaires, et
elle tire nu peu an noirâtre sur le dessus de la queue dont les pennes sont ornées,
à l'extrémité, d'un liséré blanc, plus large sur les pennes externes que sur les
suivantes et disparaissant complètement sur la paire des pennes mitoyennes. Le devant
du front est le plus souvent blanchâtre ; et on voit de chaque côté du sommet
de la tête une raie blanche, qui s'étend depuis le front, au-dessus des yeux,
jusqu'à une distance d'environ quatre lignes derrière ces organes. La région des
freins est noirâtre, et cette teinte se prolonge au-dessous des yeux sur la région des
oreilles, dont elle occupe toute la moitié supérieure en forme d'une large raie trèsapparente.
La teinte du fond des ailes est un noirâtre tirant tant soit peu au brun;
les petites et moyennes couvertures, et les postérieures des grandes couvertures comme
des rémiges secondaires, sont bordées de blanchâtre tirant plus ou moins sur le
brun. Les dix rémiges primaires sont blanches à la base, mais cette teinte ne s'étend,
dans les trois premières rémiges, que sur leur barbe interne; le miroir, que forme
cette teinte n'étant visible qu'en partie, il n'oil're guère que trois lignes en diamètre,
lorsque l'aile se trouve pliée. La face inférieure des ailes est blanche, mais cette
couleur passe au gris noirâtre vers la moitié postérieure des grandes rémiges, et elle
est viiriée de noir sur les petites couvertures. La teinte dominante du dessous de
l'oiseau est un blanc sale, passant au brun-roux couleur de rouille claire sur les côtés
de la poitrine et notamment sur les lianes. Les plumes de la poitrine offrent
souvent un liséré foncé très-fin et peu apparent.
Les teintes de la femelle diffèrent de celles du mâle dans les points suivants. Le
brun-roux couleur de rouille qui orne le dessus de l'oiseau, est plus foncé et nullement
mêlé de gris sur le dos et sur la queue, quoique ces parties offrent une teinte
plus sale que la tète. Le devant du front offre simplement une teinte un peu plus
claire que celle du dessus de la tête. Le raie surciliaire est beaucoup moins apparente
et d'un blanchâtre tirant sur le roux-brun. La raie noire qui existe sur les
côtés de la tête des mâles, est remplacée dans les femelles, par une raie d'un brun
à peine plus foncé que le brun du dessus de la tête, et seulement apparente sur la
région des oreilles. La teinte foncée des ailes est plus pâle et les lisérés des pennes
et des plumes de l'aile soirt plus larges et tirant plus fortement au brun. Le
blanc des parties inférieures de l'oiseau tire plus fortement sur le roux, quoique
cette teinte soit beaucoup moins prononcée sur les flancs que dans le mâle. Enfin,
toutes les plumes de ces parties inférieures, si on en excepte celles de la gorge, du
bas ventre et les couvertures inférieures de la queue, offrent des lisérés noirâtres
étroits mais assez prononcés. On voit par ces détails cpie la femelle de la pie-grièchc
bucéphale ollVe, par rapport à ses teintes, beaucoup d'analogie avec la femelle
de la pie-gi'ièche écorcheur, Laiiius collurio, d'Europe.
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