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observée clans les ciivivoiis de Smynic (1); Gould en ;i reçu du individus tués au
Népaul (2); Gmeliu a rencontré cet oiseau près de Jeniscisk (3); les voyageurs hollandais
enfin en ont recueilli un bon nombre d'individus ù Java, Sumatra et au
Japon. Tous les individus provenant de ces dernières contrées ne nous ont oirort la
moindre difTérence d'avec ceux tués en Europe.
2.) Li. BERGERONNETTE GRISE ORIENTALE. MOTACILLA LUGENS. Pl. 25, mâlc adultC Cn
été. On connaît jusqu'à présent trois races de la Bergeronnette grise. La première,
Motacille alba, Linné, on la race ordinaire, habite presque toute l'Europe, à l'exception
de la grande Bretagne; Ki'ippell (4) l'a fréquemment rencontrée en automne
et eu hiver lors de ses courses en Egypte, en Nubie et sur les bords de la mer rouge;
elle est de passage dans les environs de Smyrne (5) et d'Erzeroum (6); et Pallas (7)
en fait mention comme d'un oiseau commun par toute la Russie et la Sibérie.
La deuxième race parait exclusivement habiter en été l'Angleterre, où elle remplace
la Bergeronnette grise ordinaire. On l'a observée lors de ses migrations en France
(8)," eu Sardaigue (9), et même sur l'ile d'ilelgolaiid (10). Cette race ne se distingue
de la race ordinaire que par ce que le noir du dessus de la téte se répand, dans la
liyrée parfaite, sur le dos et les côtés du cou pour se réunir au noir qui occupe les
parties inférieures depuis le menton jusqu'à la poitrine. C'est la Motacilla alba des
auteurs anglais antérieurs à Gould. Elle a été décrite dans le Manuel d'Ornithologie
(11), sous le nom de Molacilla lugubris, et figurée ensuite par Gould (12) comme
espèce nouvelle, sous le nom de Motacilla Yarrellii. Pallas (13), du reste, ayoit
-déjà indiqué cet oiseau, comme ime variété de la Bergeronnette grise.
La troisième race parait se trouver exclusivement dans les parties les plus orientales
de l'Asie, c'est à dire le Kamtscbatka, les îles Kourilles, le Japon et les Philippines.
Elle se distingue, dans tous les âges, des deux races européennes, par ses ailes
en o-rande partie blanches. On doit la première notice de cet oiseau'à Sonnerat (14).
Palias (15) l'a ensuite décrit d'après des individus recueillis par Billings au Kamtscbatka
et dans les îles Kourilles. Il a été énuméré à tort parmi les oiseaux d'Europe (16),
S t o c k l a n d , Proceed. Zool. Soc. 1836, p. 97.
Gould, Birds of Europe, à l'article, Grcy Waglail.
P a l l a s , Zoograpliia, I, p. 501.
Neue WirbeUhiere, Oiseaux, p. 84.
Proceed. Zool. Soc. 1836, p. 96.
I b i d . 1839, p. 119.
Zoograpbia , I , p. 506.
Boie, dans l'Isis, 1833 , p. 252.
K ü s t e r , dans l'Isis, 1835 , p. 220.
B o i e , 1. c.
Vol. I , p. 253: mais non pas III, 175; voyez la 16»= note.
Birds of Europe, pl. 141.
Z o o g r a p b i a , I , p. 507, note: »variât collo tolo nigro."
Voyage à la Nouvelle Guinée, Paris 1776 , p. 61, pl. 29.
Zoograpliia, I, p. 507, note: »Kerniges pleraeque cuna tectricibus albae, sed extremitatc nigricante."
T e m m i n c l i , Manuel d'Ornithologie, lit, p. 175, sous les noms de Motacilla lugubris 't'emni. ou lugens T.,
p . 620, dénominations attribuées par méprise à Pallas. Voyez les rectilicntions r^ue j'ai données dans ma
c r i t i q u e , p. XXXVII et 08, relativement aux Bergeronnettes grises de l'Angleterre et orientale.
(1)
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(16)
ibiJ,
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et Mr. Gould (1) l'a même figuré dans son grand ouvrage sur les oiseaux d'Europe,
d'après des individus provenant du Japon. Kittlitz (2) enfin a donné une figure et
des détails sur la manière de vivre de cet oiseau qu'il avait observé lors de son
séjour au Kamtschatka.
Cette race orientale ayant été souvent décrite et très-bien figurée, nous nous bornerons
à donner ime figure et la description du vieux mdle revetû de l'habit de noce,
comme étant la livrée encore imparfaitement connue des naturalistes.
Le bec et les pieds avec les ongles sont d'un noir tirant tant soit peu sur le brunâtre.
Le plumage ne présente que deux teintes, savoir le blanc et le noir. Le menton,
le front jusqu'au dessus des yeux, une raie surciliaire qui s'étend jusque sur
les côtés de l'occiput, toutes les parties inférieures à partir de la poitrine, les deux
paires extérieures des pennes caudales, et les pennes et plumes des ailes, à l'exception
des petites couvertures extérieures, olTrent cette première teinte, tandis que les autres
parties sont d'un noir très-profond. Les rémiges primaires cependant sont également
teintes de noir à leur moitié terminale, et les deux dernières rémiges secondaires sont
même noires jusqu'à leur base, mais pourvues d'une bordure blanche très-large. On
Yoit des bordures semblables aux plumes latérales du croupion. Les deux paires
latérales des pennes de la queue offrent au contraire à leur barbe interne un fin
liséré noir.
LES MERLES. LURDTLS.
1.) LE MERLE DE HAUMANN. TDRDrs wAUMANNii. — On doit à Mr. Naumann père la
première description de cet oiseau asiatique. Cet ornithologiste le faisait figurer en
1804 par son fils, J. F. NAUMANN (3), d'après un individu pris dans le duché d'Anhalt
Kothen; mais c'était à tort qu'il le regardait comme identique avec le Turdus dubius
de Bechstein, espèce très-différente que l'on désigne aujourd'hui plus généralement
sous le nom de Turdus atrigularis, Temm., tandis que le merle découvert par Naumann
se trouve classé dans les catalogues systématiques sous le nom de Turdus
Naumanni, Temm. (4). Cet oiseau a été depuis figuré sous le nom de Turdus eunomus
(5), d'après un individu recueilli au Japon. On en voit d'autres figures dans la
nouvelle édition de l'ouvrage de Naumann (6) et dans le grand ouvrage publié par
Gould (7) sur les oiseaux d'Europe; les premières sont faites d'après des individus
pris en Europe, la dernière d'après un individu japonais. Il parait cependant que
les voyageurs russes ont déjà observé cette espèce dans le siècle passé; mais l'ouvrage
(8) dans lequel se trouve consignée cette découverte n'ayant été publié qu'en
1831, elle restait longtemps ignorée des naturalistes.
(1) Birds of Europe, pl. 142.
(2) Kupfertafeln, pl. 21, lig. 1, p. 16.
(3) Naumanns Vögel, l'è édition, additions, p. 22, pl. 4, fig. 8,
(4) Manuel d'Ornithologie, 2"= édition, vol. I, p. 170.
(5) Planches coloriées, n®. 514.
(6) Tome II, 1822, p. 288, pl. 08, ûg. t et 2.
(7) Birds of Europe, pl. 79.
(8) Pallas, Zoograpbia rosso-asiatica, tome I , p. 451, pl. XII, sous le nom de Turdus fuscatns.
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