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iuCéricure est comme dordinair. tròs-faiblc. Les onverlures dos .larines sont peu
spncicuscs et ei. forme de croissant. La mâchoire snpérienre est garn.e d'une rang-te
do soies très-fortes, raidcs, lono-ucs d'environ six lignes et placées de chaqne cote,
depuis le milieu de la région des treins jusqne sur les cVtés dn iront. La guoTile
esl comme d'ordinaire tròs-spacionse. Les yeux sont passablement yolum.neux, et
les paupières garnies de plumes, entremêlées de bonquots de soies assez délicates
Les ailes sont passablement longues. La troisième rémige dépasse en longueur
la première do trois à quatre lignes, et elle est d'une ou do deux lignes plus courte
que la deuxième qui est la plus longue de toutes. Il existe des éclrancrures très-peu
apparentes à la barbe interne des trois premières rémiges; colles qui se voient à la
barbe externe do la deuxième et troisième des rémiges sont plus prononcées; il existe
encore une écliancrnre plus ou moins sensible à la barbe externe de la quatrième
rémin-e, et le bord de la barbe externe de toutes ces rémiges est assez sensiblement
dentelé il partir do ces échancrures. La queue est de longueur moyoïiue, arrondie
à l'extrémité et composée de dix pennes. Les pieds sont comme d'ordinaire trèsl'aibles.
Le tarse, assez bas et de grosseur moyenne, est emplumé, par devant et
sur les côtés, jusqu'à une distance d'environ deux lignes de l'articulation des doigts,
et cet espace non couvert de plumes est revêtu de deux plaques assez larges; les
autres parties nues du tarse sont revêtues de petites plaques en forme de pentagone
ou hexa-one. Le doigt du milieu est presque du double plus long que l'interne et
l'externe, qui sont d'égale longueur; le pouce, au contraire, est du doubfo plus court
(,ue les doigts externe et interne. Les trois doigts antérieurs sont dirigés vers le devant,
le pouce est dirigé vers le dedans. Tous ces doigts sont couverts, en dessus,
dans toute leur longueur, de plaques parfaitement développées, dont on en compte
environ quatorze sur le doigt du milieu, huit sur le doigt externe, autant sur l'interne,
et quatre à cinq sur le ponce. Le doigt du milieu est réuni à sa base ù l'externe'comme
à l'interuo, au moveu d'une membrane. La plante des pieds est revêtue
d'une peau calleuse. L'ongle du doigt du milieu est plus du double plus long
que ceux des autres doigts, et pourvu à sa face interne d'un bord évasé et pronfondément
dentelé en peigne. Los ongles des autres doigts sont assez petits, peu courbés,
obtus et excavés à leur face inférieure.
Les teintes du plumage varient comme d'ordinaire suivant le sexe. Elles ressemblent
en général à celles de l'engoulevent commun. Le mâle de l'espèce japonaise,
comparé au mâle de l'espèce commune d'Europe, présente sons ce rapport les dilPérences
suivantes. Les teintes sont en général un peu plus foncées. Les taches noires
.sur le sommet de la tête sont pins larges. La tache en moustache tire sur le
brun jaunâtre; celle de la gorge est d'un blanc pur et beaucoup plus largo. Les taches
claires des grandes et moyennes couvertures des ailes sont pbis larges, plus
distinctes et le plus souvent en oeil. Les taches blanches de la 2™, et 4™ des
rémi.o-es primaires forment une bande complète ([ui occupe non seulement les barbes
internes, mais aussi les barbes externes de ces rémiges, quoiqu'elle soit moins nettement
dessinée et mêlée de brun pâle â la barbe externe de la (piatrième rémigc.
La bande blanche de la queue est plus étroite et s'étend sur toutes les pennes, â
l'exception de la penne mitoyenne. Enliu, le devant du cou et la poitrine ollroiit une
teinte plus foncée, et los bandes noirâtres du ventre, des lianes et parliciihèrement
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celles des couvertures inférieures de la queue sont plus larges et moins serrées.
Quant ii la femelle de l'espèce japonaise, elle se distingue du mâle de cette même
espèce par les taches claires tirant plus ou moins fortement sur le brun-roux couleur
de rouille, par le manque total do la bande blanche de la queue et de celle des
ailes, qui est remplacée par quelques taches rousses, pen larges, mais très-distinctes
sur les barbes externes do la deuxième et troisième rémige.
Nous possédons do cette espèce quatre individus, deux mâles et deux femelles;
ces dernières se ro.ssemblent sous tous les rapports; mais l'im des mâles a les taches
claires un pou moins variées de roussâtre que celui dont nous avons donné la figure.
LES PlES-GniÈCUES. (LANIUS.)
L) ME GRiÈciiE BiTCÉPiiALE. LANIUS BUCEPHALUS. Pl. X{V, figuros du mâle et de
la reniello — Nous n'avons reçu du Japon qn'mio seule espèce de pie-grièche, et
cette espèce appartient an groupe des pic-grièches écorcheurs, groupe designé par
Fr. Boie sous le nom d'Enneoctonus, et qui comprend les pie-grièches rousse et
écorcheiir, Lanius rufus et collnrio d'Europe, et dans lequel il convient de ranger,
outre plusieurs autres espèces plus ou moins disparates, la pie-grièche commune de
Java, figurée par Levaillant, Oiseaux d'Afrique, Pl. 66, fig. 2, sous le nom de Rousseau,
et introduite dans le système par Latham, Ind., orn., Suppl. p. XX, sous le
nom de Lanius snperciliosus (I). C'est particulièrement avec cette espèce de Java,
que celle du Japon offre de nombreux rapports, tant par son organisation que par
la distribution des teintes, quoique la pie-grièche du Japon se distingue facilement
de celle de Java par ses doigts plus longs et plus robustes, et parce que le vieux
mâle a l'aile ornée d'un miroir blanc, et le dos ainsi que la queue d'un gris cendré,
tandis que ces parties sont rousses dans le mâle de l'espèce de Java; quant
la femelle de cette dernière espèce, elle se distingue de colle du Japon par des
teintes phis pâles et par la présence d'une raie foncée sur la région des oreilles.
Cette pie-grièche du Japon offre encore un autre caractère plus saillant que ceux
que nous venons d'énuniérer et qui éloigne cette espèce non seulement de l'espèce
do Java, mais encore do celles d'Europe; ce caractère réside dans la conformation
des ailes, qui sont arrondies dans l'espèce du Japon, et dont la troisième, quatrième
et cinquième des rémiges sont à peu près d'égale longueur; dans les autres
espèces que nous venons de nommer, c'est au contraire la troisième rémige qui surpasse
les autres en longueur, tandis que la cinquième est de trois à quatre lignes
plus ccmrto que cette troisième rémige.
Nous possédons un assez grand nombre d'individus de cette espèce, tant mâles
que femelles. Nous en avons emprunté la description suivante.
Longueur totale, d'environ sept pouces et demi. Longueur des ailes, de trois pouces
et, un quart; de la queue, de trois pouces et un quart. Longueur du bec, mesuré
en ligne droite depuis son extrémité jusqu'au front, de six lignes; largeur du
(1) Ci; nom ilo Laniu.s .<iupciT,iIio.siis ayant ctc depuis appliq;uc à plusieurs autres espèces, nous r
i uolrc lievuc critirpie des Oiseaux d'Europe, p. 45, où nous avons donné des indications sui- la si
des esp^ees coniondues sous ce nom.
•envoyons
synonymie
a î O - ^ M