couvertures inférieures de la queue ue sont pas noires ¡i leur moitié teruiiuale ; le
blanc des parties iul'érienres tire nu peu sur le brun jauuàtre, et les raies foncées
de ces parties sont beaucoup moins prononcées que dans l'hirondelle striolée ; enfin le
roux de la nuque s'éteud sur toutes les parties supérieures do la tête, où cette teinte
n'occupe cependant que les bords des plumes, qui sont au centre d'un noirâtre
pâle. — Un des élèves du Muséum, iMr. Pel, vient de découvrir, à la còte de Guinée,
une espèce nouvelle de cette division, espèce que nous désignerons sous le
nom d'H i r o n do pue 11 a. D'une faille beaucoup moins forte que l'espèce du Cap,
elle olire en même temps des formes plus délicates. Ses ailes portent en longueur
trois pouces et trois quarts; la queue olire trois pouces et un quart, et son échancrurc
est profonde d'un pouce et de trois quarts. Elle a le bec plus court et moins
large que l'hirondelle de cheminée commune. Le dessus de la tête, la région des
oreilles, les parties postérieures du COTI et le croupion sout d'un roux-brun assez vif;
la queue est oruée au milieu d'une bande blanche, qui n'occupe cependant que les
trois paires de pennes extérieures, les trois paires intérieures étant d'im noir uniforme.
Quant aux couvertures inférieures de la queue, on ne voit de noir qu'à l'extrémité
des dernières de ces plumes. Les autres parties inférieures de l'oiseau sont
d'un blanchâtre entrecoupé par des raies longitudinales noirâtres assez larges et tirant
au roux-brun sur les flancs. — On peut désigner l'espèce, découverte en Sicile par
Mr. Cantraine, et qui a été également observée dans le midi de la France, sous le
nom d'Hi r u n do ru f u l a , voir Temminck, Manuel ITI, p. 298 et Schlegel, Revue
critique, p. XVIII et 41. Elle est de la taille de l'espèce du Cap; mais son bec
est plus petit et plus faible, le dessus de la tête est d'un bleu noir uniforme, la
queue n'ofl're pas de bande blanche, la moitié postérieure des couvertures inférieures
de la queue est noirâtre, la teinte du fond du dessous de l'oiseau offre une jolie
nuance de roux jaunâtre et les raies dont ces parties sont ornées, sont très-fines et
par conséquent peu apparentes. — Pallas, Voyage, II, app., p. 709, n". 9 , et Zoographia,
I, p. 534, avec figure, a décrit et représenté, sous le nom d'il i r undo
a l p e s t r i s, une hirondelle des Alpes de l'Altaï et de la Daourie, espèce connue
également sons le nom d'Mirundo daourica, Gmelin, Syst. nat., I, p. 1024, n". 12,
et qui parait oiTrir la plus grande analogie avec celle qui habite la Méditerranée.
Pallas cependant ayant constaté que le bec de son hirondelle alpestre est un peu
plus large que dans l'hirondelle de cheminée commune, et que la penne externe des
pennes de la queue est ordinairement marquée à sa barbe interne d'une tache
blanche oblongue, nous hésitons à regarder cet oiseau comme absolument identique
avec riiirondelle rou.sse de l'Eiuope. — Nos voyageurs ont découvert an Japon une
hirondelle qui, quoique extrêmement voisine des deux précédentes, n'en olTre pas
moins quelques particularités propres à ce qu'il parait à cette race. Le bec est à
peu près comme dans l'espèce d'Europe, et elle a également la queue d'un noir
uniforme; mais son collier roux est très-peu sensible, quoique cette teinte occupe
toute la région des oreilles, et les raies des parties inférieures sont presque aussi
prononcées que dans l'espèce de Java; cette dernière cependant se dislingne facilement
de celle du Japon par sa taille un peu plu.s forte, par son bec beaucoup plus
vigoureux, par le blanc pur des parties inférieures et par le roux de la région des
oreilles très-peu sensibles. — A la suite de ces espèces viennent se ranger plusieurs
hirondelles de petite taille de la Nonvelle Hollande, qui, tout en oH'rant nue distributiou
des teiutes absoluuient semblable à celle des e.spèces dont nous venons de
parler, s'en distinguent cependant d'nuc manière constante par les pennes latérales
de la queue beaucoup moins prolongées, de sorte que l'échancrure de la queue n'offre
que qTiatre à six lignes de profondeur; Ces oiseaux ont été récemment figurés
dans le grand ouvrage iconographique que Mr. Gould publie sur les oiseaux de l'Australie.
L'une de ces espèces, l'Hirundo arici ou Collocalia arici, Gould, 1. c.,
planche sans numéro, a les ailes longues d'environ trois pouces et demi ; le dessus
de la tête et la nuque sont d'im brnn-ronx, le croupion et les parties inférieures de
l'oiseau d'un blanchâtre tirant au brun-ronx; la gorge est d'un blanchâtre orné de
fines raies foncées. Cette espèce construit un nid absolument semblable à celui de
l'hirondelle alpestre, ainsi qu'on peut le voir en comparant les figures données par Pallas
et Gould. — Une autre de ces espèces à queue courte est l 'Hi rundo pyrrhon
o t a de Latham, Mscpt., décrit par Vigors et Horsfield, Linn. Trans. XV, p. 190,
et par Gould, dans ses Oiseaux de l'Australie, ouvrage qui contient des figures de
cette espèce désignée par Gould sous le nom de Collocalea arborea. La queue de
cette espèce ressemble par sa forme et son étendue, à celle de l'arici; le front est
d'im brun-roux couleur de rouille; les plumes du croupion et de toutes les parties
inférieures sont d'un blanchâtre tirant un peu sur le brun-roux, et finement rayées
de noirâtre le long de leur tige; toutes les autres parties sont d'un noir profond.
Les ailes ont trois pouces et sept lignes de long. Habite la Nouvelle Hollande. —
La Tasmanie produit une race assez différente que Mr. Gould prend pour une simple
variété de l'espèce dont nous venons de parler, mais dont elle se distingue par
une taille plus forte, ses ailes olfrant quatre pouces en longueur, et parce que les
plumes du menton seulement sont ornées de raies foncées. On peut désigner cette hirondelle
sons le nom d'H i r u n d o pyr rhonot a australi s.
Nous passerons maintenant à une description détaillée de l'Hirondelle alpestre du
Japon.
Longueur totale, d'environ six pouces et demi. Longueur des ailes, de quatre pouces
et quatre lignes. Longueur des pennes externes de la queue, de trois pouces
et demi; des pennes mitoyennes, d'un pouce et sept lignes. Longueur du bec, mesuré
depuis le front, de trois ligues; largeur du bec près du front, de trois lignes;
hauteur du bec, d'une ligne et demie. Hauteur du tarse, de six lignes et demie.
Longueur du doigt du milieu, de cinq lignes et un quart; de l'ongle de ce doigt,
de deux lignes. Longueur du pouce, d'à peu près trois lignes; de l'ongle de ce
doigt, de trois lignes.
Le bec est de couleur noirâtre, court, tres-déprimé, près du front aussi large que
long et par conséquent assez conique, à mandibule supérieure un peu carénée en
dessus, légèrement courbée vers le devant, et finissant en nue pointe très-courte,
petite et pourvue de chaque côté de sa base d'une faible échancrure très-peu sensible.
Les orifices des narines sont en forme de fente longitudinale passablement
•spacieuse. Les plumes eu soies qui garnissent le menton et la mandibule supérieures
depuis le froirt jusqu'à l'angle de la bouche sont nombreuses, mais assez courtes
et peu raides. Le tour des yeux est garni de petites plumes serrées. Les ailes, tant
soit peu eu faux, sont très-lougnes, forme due particulièrement à l'allongement con-
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