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au milieu de la tète, une raie assez large et uu peu plus claire que la teinte du
fond; elle se prolonge depuis le front jusqu'à la nuque^ mais elle est toujours très
peu apparente, et parait souTCnt s'effacer complètement. Une antre raie claire, assez
apparente et d'un jaune de citron blanchâtre s'étend, de chaque côté, depuis la
base des narines, au dessus des yeux et de la région des oreilles, jusqu'à la nuque,
pour encadrer, de chaque côté, la partie postérieure de la tête; elle est accompagnée
vers le bas d'une raie d'un brun noirâtre qui, passant par l'oeil, se prolonge, derrière
et par devant de cet organe, sur les regions du front et de l'oreille. Cette dernière
région est variée de gris et de jaunâtre pâle. Les parties inférieures de l'oiseau sont
d'un blanchâtre, nuancé par ci par là de jaunâtre et passant au gris jaunâtre sur
les flancs. Les couvertures inférieures de la queue sont d'un jaune de citron pâle.
Les couvertures inférieures de l'aile sont, ainsi que les plumes axillaires, d'im jaune
de citron blanehâtrc, niais cette teinte passe au jaune de citron pur et assez intense
vers l'angle de l'aile, et elle est variée de gris brun sur les grandes couvertures
antérieures. Les barbes internes des rémiges offrent des limbes blanchâtres qui disparaissent
cependant à la moitié terminale des grandes rémiges; on voit des limbes
semblables, mais jaunâtres à la barbe iuterne des pennes de la qnene. La teinte
du fond de ces pennes, ainsi que de celles de l'aile, est im brun noirâtre très-pâle
notamment sur la queue; mais toutes ces pennes ont leurs bords externes ornés d'un
bord d'un vert jaunâtre; ces bords sont très-étroits sur les antérieures des grandes
couvertures de l'aile, mais au contraire assez larges et tirant au blanchâtre 'sur les
grandes couvertures postérieures et les couvertures moyennes.
LES RIVERAINS. (s.lLICAKIA).
I . ) LE RIVERAIiV' ROISSEROLLE 0RIE5TAL. SALICARIA TURBINA OKIENTAHS. NoS VOyagCUrS
ont rapporté an Musée des Pays-Bas, dn Japon, de Bornéo, de Macassar et de Sumatra,
rm grand nombre d'individus d'un riverain, ressemblant sous tous les rapports
au riverain rousserolle d'Europe ; mais qui s'en distingue constamment par sa taille
un peu moins forte et par ses ailes comme par sa queue un peu plus courtes que dans
l'espèce commune. Ces deux races, comparées ensemble, par rapport à leur taille,
olfient les différences suivantes.
Sal. turdina. Sal. turd, orientalis.
3 pouces 1 ligne.
2 » 6 ' »
0 » 7 »
1 » 0 »
l^ongueur de l'aile 3 pouces 6 lignes
» » la queue 2 » 11 »
» du doigt du milieu . 0 » 7i »
Hauteur du tarse 1 » 1 »
Le bec, la longueur comparative des rémiges, des doigts et de leurs ongles, les
plaques dont les tarses se trouvent revêtus, en un mot l'organisation et les proportions
relatives de toutes les parties isolées étant, comme la distribution et- les
nuances des teintes, absolument les mêmes dans ces deux races, les détails que nous
venons de donner sur la race de l'Asie orientale suffiront pour la distinguer au premier
coup d'oeil de celle de l'Europe qui, du reste, a été observée par Pallas, jusque
sur les bords de la mer Caspienne, que Riippell a rencontrée en Arabie, et qui passe
l'hiver dans l'Afrique septentrionale. Pallas, Zoographia, T, p. 459, (nota), en parlant
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de cette espèce européenne, dit qu'il en existe eu Hollande, oii cet oiseau porte le
nom de Karrekiet, deux races, l'une de taille plus forte, l'autre plus petite et no
surpassant guère en grandeur le rossignol. Nous n'avons jamais observé cette soi-disant
petite race, qui n'est probablement autre chose que le riverain des roseaux,
Salicaria arundinacca, espèce que l'on désigne souvent en Hollande sous le nom de
»petit Karrekiet."
2.) LE RIVERAIN ciiANTEiiR. SALICARIA CANTANs. Pl. XTX. Cette cspèce inédite offre
au premier abord beaucoup d'analogie avec les riverains vcrderolle et des roseaux,
Salicaria palustris et arundinacca; mais examinée en détail, on remarque qu'elle
s'en distiugue par un bec un peu plus court, par des doigts et des ongles beaucoup
plus vigoureux, par des proportions diverses des grandes rémiges, par une queue
plus longue et plus étagée, enfin par le blanc plus pur qui règne sur les parties
inférieures de l'oiseau. Celte espèce ne pouvant être confondue avec aucune autre
du genre, nous passerons à la description détaillée, contenue dans les lignes suivantes.
Longueur totale, d'environ six pouces. Longueur des ailes, de deux pouces six à
sept lignes; de la queue, de deux pouces cinq à six lignes. Longueur du bec mesuré
depuis le front, de quatre lignes et trois quarts; largeur du bec, d'un peu plus
de deux ligues; hauteur du beo, d'à peu près deux lignes. Hauteur du tarse, de
onze lignes et demie. Longueur du doigt du milieu, de six lignes; de son ongle,
d'un peu plus de deux lignes. Longueur du pouce, de quatre lignes et un quart; de
son ongle, d'un peu plus de trois lignes.
Le bec est peu long; presque aussi haut que large près du front; comprimé à sa
partie antérieure; à mandibule supérieure faiblement arquée et terminée en une pointe
peu courbée, à peine saillante, arrondie et pourvue, de chaque côté, d'une faible
éehancrure; sa couleur générale est un brun foncé qui passe au brun jaunâtre sur le
bord des mandibules, teinte qui occupe encore, le plus souvent, la moitié postérieure
de la mandibule inférieure. Les narines, percées de part et d'autre, sont en forme
de fente un peu oblique. On voit des soies raides sur la région du frein, immédiatement
au dessus du bord de la mandibule; des soies semblables, mais plus faibles,
garnissent les plumes antérieures du front et du menton. Le tour des yeux est garni
de petites plumes peu serrées. Les ailes, passablement courtes et arrondies, ne
paraissent guère recouvrir, quand elles sont pliées, plus que le tiers antérieur de la
queue. La cinquième rémige est la plus longue de toutes, mais elle dépasse tout
au plus d'un quart de ligne la quatrième et la sixième; la troisième est deux lignes,
et la deuxième cinq lignes et demie plus courte que la cinquième; la première enfin
dépasse de six lignes les grandes couvertures antérieures de l'aile. Les échancrures
à la barbe interne des rémiges sont très-peu prononcées; on n'en aperçoit guère que
sur la deuxième, la troisième et la quatrième des rémiges primaires; il existe aussi
des échancrures à la barbe externe de la 4me^ 5mc et 6nie de ces rémiges. La
queue, composée de dix pennes et passablement longue, est assez arrondie à l'extrémité,
la paire externe des pennes étant plus courte de quatre lignes et demie
environ que les mitoyennes. Les pieds sont assez robustes, notamment le tarse et le
pouce avec son ongle; ils sont, ainsi que les ongles, d'un brun-jaunâtre couleur de