peu au bleu-pourpre et passant au brun foucë sur les grandes rtimiges; mais cette teinte
présente, à l'exception des pennes de la queue et des rémiges, des reflets métalliques
assez variées sur les diverses parties du corps. Ils sont d'un pourpre foncé, irisé
de vert doré sur le dessus de la tète, sur toutes les parties supérieures de l'oiseau
jusqu'aux pennes de la queue, ainsi que sur les ailes, oii ils s'évanouissent peu à peu
vers le côté externe de ces organes. Le cou et le jabot offrent des reflets d'un beau
vert doré; mais ces reflets sont peu sensibles sur les autres parties inférieures, qui
tirent fortement sur le pourpre.
3.) LE COLOMBAR DE SIEBOLI). COLUMBA (viNAGo) SIEBOLDU. Pl. 60 D ; figures du màlc
et de la femelle. — Le mâle à l iîge moyen de cette espèce a été figuré dans les planches
coloriées, n». 549. C'est le seul Colombar, découvert jusqu'à présent au Japon. Il appartient
au nombre de ceux, dont la queue est fortement arrondie ou plus ou moins
étagée, mais il est facile de le distinguer des espèces qui composent cette petite
section; attendu que les Columbars oxyura et spbenura s'en éloignent par leur taille
beaucoup moins forte et par leur queue étagée, tandis que le Colombar de Capelle,
dont la forme de la queue répond à celle du Colombar de Siebold, ofi-re mie taille
beaucoup plus forte et un bec plus gros. Du reste, toutes ces espèces difl'èrent entre
elles par des modifications très-sensibles dans la distribution des teintes.
Longueur totale, 12 pouces à douze pouces et demi. Aile, 6 pouces 10 lignes à
7 pouces 4 lignes. Queue, 4 pouces 8 lignes. Tarse, 9 lignes. Doigt du milieu, 11
pouces et demi; ongle de ce doigt, 3 lignes et deux tiers. Doigt interne, 7 lignes.
Doigt externe, 9 lignes. Pouce, 6 lignes; ongle du pouce, 3 lignes et demie. Paire
interne des pennes de la queue, de 17 lignes plus longue que la paire externe. Première
rémige à peu-près égale à la troisième, qui est im peu plus courte que la deuxième,
la plus longue de toutes. Cette dernière rémige dépasse de 2 pouces 3 lignes
les rémiges secondaires. Deuxième, 3me et 4me des rémiges primaires un peu écliancrées
à la barbe externe; troisième fortement échancrée au milieu de la barbe interne.
Tarse emplumé dans les deux tiers de sa longueur.
Teintes du vieux mâle: Front, côtés de la téte, menton, gorge, jabot et poitrine
d'un jaune de citron tirant légèrement au brunâtre. Occiput, nuque et côtés du cou,
d'un vert jaunâtre, qui passe au gris foncé vers le dos. Toutes les autres parties supérieures,
d'un vert jaunâtre foncé. Cette teinte, qui passe au noir sur le dernier
tiers des cinq paires des pennes latérales de la queue, parait en forme d'un liséré
assez sensible, à leur extrémité; elle se répand encore sur les rémiges secondaires
internes, sur la plupart des grandes couvertures, et se perd sur les couvertures moyennes,
pour faire place au brun rouge pourpré, qui occupe les petites couvertures
de l'aile, et dont on voit encore de traces sur le devant des scapulaires. Les rémiges
du premier ordre, et les rémiges secondaires externes sont d'un noir a.ssez foncé et
offrant des lisérés d'un jaune vif; un liséré semblable existe encore sur les grandes
couvertures moyennes; mais les antérieures sont d'un noir foncé uniforme. La
face inférieure de l'aile est d'un gris foncé. Le milieu du ventre est blanc. Les
flancs sont d'un beau gris entremélé de verdâtre, teinte qui forme de larges taches
longitudinales sur les plumes des jambes ainsi que sur les couvertures inférieures
de la queue, dont la couleur du fond est un jaune de souffre assez clair La
face inférieure de la queue est noirâtre, tirant au grisâtre sur le bord terminal des
pennes.
Le mâle en habit de passage ne diffère du très-vieux mâle que parce que ses
flancs n'offrent qu'une très-faible trace de gris, teinte remplacée par un vert semblable
à celui du dos.
La femelle ressemble au mâle dans la livrée de passage; mais ses teintes sont beaucoup
moins vives, et on voit vers le devant des ailes, au lieu de la belle teinte d'un
rouge pourpré du mâle, un vert foncé semblable à celui du dos.
LES CAILLES. COTUKNIX.
1.) LA CAILLE OllDlNAIEE DU JAPON. COTITRWIX VULGAKlS JAPONICA. Pl. 61; (HgUreS du
mâle au printemps, du mâle en hiver, et de la femelle). — Le caille ordinaire, répandue
outre l'Europe, dans une grande partie de l'Afrique et de l'Asie, forme, dans
certaines régions, des variétés ou races constantes, mais qui ne paraissent se distinguer
entre elles que par des modifications dans les nuances des teintes, particulièrement
sensibles chez les mâles en habit d'été. Tout le monde connaît la race ordinaire
de cet oiseau, laquelle habite toute l'Europe tempérée et méridionale, qui passe
l'hiver dans le nord de l'Afrique, qui est répandue par toute la Sibérie australe,
mais qui ne paraît plus se trouver au Kamtschatka (1).
La pointe australe de l'Afrique nourrit une race, Coturnix vulgaris africana, tout
à fait semblable, par son organisation et la distribution de ses teintes, à la race ordinaire,
mais qui s'en distingue par des teintes en général un peu plus vives, et parce
que le mâle adulte, a, dans la livrée des noces, toutes les plumes des côtés du
cou et de la téte ainsi que celles du jabot, d'un brun-roux, interrompu par des mèches
blanches qui s'étendent le long de la tige des plumes, tandis que l'on voit, sur
la gorge, une large tache longitudinale d'un brun foncé, qui se dirige vers le menton,
où elle se rétrécit considérablement.
La race qui vit au Japon est encore tout i fait semblable, à celle d'Europe; mais
ses teintes sont en général un peu plus vives et les taches longitudinales des côtés
du corps tirent assez fortement au brun-roux. Les deux bandes noires qui forment,
sur le devant du cou, une espèce d'écharpe, sont ordinairement très-peu prononcées
et disparaissent presque totalement chez les mâles dans la livrée de printemps. Ces
oiseaux offrent, â cette époque, des teintes très-vives; le front, les côtés de la tête
et la gorge sont d'un brun-rougeâtre plus ou moins terne et foncé; cette teinte passe,
sur le jabot, au brun-roux clair, et elle y est interrompue par les tiges blanches
des plumes. Les plumes des flancs sont d'un brun-rougeâtre très-vif, et à larges
mèches blanches, tandis que les mèches des plumes scapulaires et de celles du
manteau sont d'un brun-roux clair et ardent (2).
(1) l'allas, Zoogr., H, p. 81.
(2) La Caille du lîciigalc, Cotui-ni x tcxt i l îs , Temm. Pl. col. 35, dliKrc de toutes celles que nous venons
d'inditfuei-, par des teintes plus foncées, par des parties inférieures ornées de taclies noires plus nombreuses et
qui répandent iusiiue milieu ventre,parce que le vieux mâle le jabot d q u i se r é p a n d e n t j u s q u e sur le mi l i eu de v e n t r e , et p a r c e q u e ' u n n o i r p r e s q u e uni -
forme. Mu reste, il ¡lariiit que son bec est constamment plus large à la base.
i; ;• i;