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l'oeil est comme d'ordinaire dans ce genre formé par une large bande de plumes serrées
d'un blanc de siitin. On voit entre l'oeil et le bec un trait noirâtre. Les cou-
Tertures inférieures des ailes sont d'un jaunâtre pâle.
LES TRAQXTETS. S.VXICOLA.
1.) LE TRAQUET EUBICOLE. SAXICOLA KUEICOLA. CcttC petite CSpècC CSt UUC deS pluS
répandues du genre. Elle habite presque toutes les parties de l'Europe, de l'Afrique
et de l'Asie. Iliippell (1) a rencontré cet oiseau en Egypte, en Arabie, en Nubie et
eu Abyssinie; il se trouve, suivant Svvainson (2), dans l'Afrique occidenlale; il est
commun dans les environs de Tanger (3); le docteur Smith et les voyageurs du Musée
de Berlin (4), l'ont rapporté du Cap de Bonne Espérance. Strickland (5) l'a
observé dans les environs de Smyrne; le Musée Brittannique a reçu des individus
des environs d'Erzeroum (6), M. M. Sykes et Franklin (7) du Decan et du Bengale;
il fréquente, suivant Pallas (8), la Sibérie depuis les monts Oural jusqu'en Daourie;
les voyageurs hollandais enfin eu ont adressé au Musée des Pays-Bas un bon nombre
d'individus recueillis au Japon. Ces individus sont eu tout point semblables à ceux
d'Europe, et ne présentent pas même les légères différences dans le système de coloration,
que l'on obsei've dans les individus de la Sardaigne et de la Sibérie, de l'Afrique
orientale et australe. Ces différences consistent en ce que les individus de la Sardaigne
(9) et de la Siberie (10) offrent, à l'état adulte, une teinte un peu plus foncée
que les individus de l'Europe; ceux de l'Afrique orientale (Sax. llemprichii, Ehrenberg),
ont, suivant Keyserling et Blasius (11), la première rémige plus courte que
ceux de l'Europe et les pennes de la queue blanches à la base, et ce dernier caractère
se retrouve encore, au dire de ces mêmes savants, quoique à un degré moindre,
dans les individus du Cap de Bonne Espérance.
LES PIPITS. ANTUIIS.
1.) LE PIPIT DES Euissoxs. AKTiius AKBOREus. Pl. 23. — Le Japon nourrit un pipit,
semblable en tout point au pipit des buissons de l'Europe, à l'exception que les teintes
de ses parties supérieures sont un peu plus vives et que les taches foncées du jabot
et des flancs sont un peu plus grandes. Les dimensions, la forme et les proportions
relatives des différentes parties de l'oiseau, ainsi que la distribution des teintes sont
exactement les mêmes que dans les individus qui habitent l'Europe et qui vont visiter
(1) Neue Wirbelthiere, 'Vögel, p. 80.
(2) Birds of Western Africa, 11, p. 45.
(3) Proceed. Zool. Soc. 1840 , p. 133.
(4) Liclueustein , Catalog, 1823, p. 33.
(5) Proceed. 1837, p. 97.
(fi) Ibid 1639, p. 130.
(7) Yarrell, British Birds, I, p. 247.
(8) Zoograpliia, I, p. 469.
(9) KUsler, Isis, 1833, p. 218.
(10) C'est la Motacilla maura de Pallas, voyage, II, appendix, p. 708, n". 17.
(11) Wirbelthiere Europas, p. L U , n". 243, note.
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en hiver la côte barbaresque (1), l'Egypte (2) et l'Asie mineure (3). Cet oiseau
habite probablement aussi la Sibérie tempérée, mais il parait que Pallas (4) l'a coufondu
avec le pipit farlouse, ANintis PRATENSIS. Les figures que nous donnons de
deux individus japonais suffu'ont pour se faire une idée précise de la variété qui habite
ce pays.
2 . ) LE PIPIT FARLOUSE DU JAPOK. ANTUCS PRATENSIS JAPONICUS. Pl. 24. LcS VOyageurs
hollandais n'ont recueilli au Japon que deux espèces du genre pipit, savoir
la variété du pipit des boissons dont nous venons de parler, et un pipit qui offre la
plus grande analogie avec le pipit farlouse de l'Europe, mais qui parait s'en éloigner
constamment par sa taille tant soit peu plus forte, par des ailes ordinairement un
peu plus longues et par des teintes plus foncées et plus ternes. Comparées en détail,
ces deux races d'oiseaux présentent les différences suivantes.
Les ailes du pipit farlouse de l'Europe portent en longueur 3 pouces à 3 pouces
2 lignes; celles du pipit farlouse du Japon varient depuis trois pouces et une ligne
à trois pouces 5 lignes. Le bec et l'ongle du pouce sont tant soit peu plus longs dans
les individus du Japon que dans ceux de l'Europe. Les autres parties ne présentent
pas des différences sensibles par rapport à leurs dimensions. Quant aux teintes, leur
distribution est exactement la même dans les deux races dont nous parlons; mais ces
teintes offrent des nuances assez différentes. On remarque d'abord que la couleur
du fond des parties supérieures de la race japonaise est constamment, même dans
les individus revêtus de la livrée du printemps, d'un gris brunâtre tirant très-peu
il l'olivâtre et au jauUcUre, tandis que ce sont ces deux dernières teintes qui dominent
dans la race européenne. Les taches noirâtres qui entourent la gorge et se
prolongent jusque vers la poitrine, sont plus larges, et celles qui se voient le long
des flancs paraissent s'effacer plus ou moins complètement lorsque l'oiseau est revêtu
de l'habit de noce. A cette époque, on ne voit que des traces de la belle teinte
rousse qui orne la gorge du pipit farlouse d'Europe, tandis que la teinte jaunâtre
de la poitrine et des flancs tire au contraire assez fortement sin- le roux dans les
individus du Japon.
On voit par ces indications que le pipit farlouse du Japon forme une race au moins
aussi distincte de celle de l'Europe que le pipit à gorge rousse, Anthus rufigularis
Brelim ou A. cervinus, Pallas.
LES BERGERONNETTES. MOTACILLA.
l . ) LA BERGERONNETTE BOARULE. MOTACILLA BOARULA. Il parait qUC CettC CSpèce
est une des plus répandues du genre. On sait qu'elle se trouve dans la plus grande
partie de l'Europe; c'est un oiseau sédentaire en Egypte, en Arabie et dans les
parties montagneuses de l Abyssiuie (5); elle habite l'île de Madère (6) elle a été
(1) Prceced. Zcol. Soc., 1840, p. 133.
(2) Riippcll, Neue Wirbeltli., p. 104.
(3) Proceed. 1839, p. 119.
(4) Zoographia , 1, p. 512.
(5) lUippoll, Neue Wirbckliicre, Vogel, p. 84.
(G) Yarrell, British Bii'ds, 1, ]i. 373.
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