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parsemées de petites taches claires eu l'orme de flèche, et que les taches foncées
des parties inl'érieures sont très-petites et le plus souvent en l'orme d'un l à corps
assez gros; le iront est d'un roux jaunâtre pâle. Patrie, l'ile de Bornéo. 7.) Otus
m a n a d e n s i s ; taille et tous les principaux caractères comme dans le noctula, mais
à doigts uu peu plus courts et à aigrettes moins développées, caractères qui rapprochent
cette espèce en quelque sorte des véritables Scops, auxquels clic ressemble
aussi par la distribution des teintes de sou plumage. Observée dans le district de
Mauado à Gélèbes.
Nous ferons maintenant suivre nue description plus détaillée du hibon petit-duc à
demi-collier du Japon. Longueur totale, de huit à nenf pouces; longueur des ailes,
de six à sept pouces; queue, deux pouces et trois quarts à trois pouces et im quart;
longueur du doigt de milieu depuis le point de sa réunion avec le doigt interne jusqu'il
la base de l'ongle, de huit à neuf lignes; le tarse est haut d'environ vm ponce et
demi. Les ailes sont comme d'ordinaire assez longues pour atteindre, quand elles
se trouvent pliées, à peu près l'extrémité de la queue. La cinquième rémige est presque
aussi longue que la quatrième, et la troisième plus courte seulement de deux lignes
que la quatrième; la dejixième est im peu plus courte que la sixième, et la première
égale eu longueur la neuvième. Les deux prémières rémiges sont à leur partie
postérieure fortement courbées dans le sens de dehors eu dedans. La barbe externe
de la première rémige olTre le long de son bord externe, des dentelures assez
prononcées et produites par ses petites barbes qui sont libres vers leur extrémité. On
voit des échancnu'es en aiLgle assez prononcées sur les barbes internes des quatre
premières rémiges, et des échancrures semblables sur la deuxième jusqu'à la cinquième
des rémiges primaires. La queue est courte et im peu arrondie à l'extrémité. Le
tarse est couvert de tous côtés d'un duvet assez épais ^ qui se prolonge aussi sur le
dessus des doigts jusque vers leur dernière phalange ; les plumes cependant qui
composent le duvet des doigts, sont souvent assez clair-seméos et sujettes à tomber
facilement. Les écailles dont les doigts se trouvent revêtus sont un peu granukuses,
et on voit sur le de.ssus de l'extrémité de chaque doigt, trois plaques plus larges
que longues. Le doigt interne est plus court d'une ligne que le doigt du milieu
et le pouce est plus court mais plus vigoureux que le doigt externe. Les doigts ressemblent
du reste, par leur force et leur proportions relatives, à ceux de l'Otns asio,
et les ongles ne présentent non plus aucune dilFérence marquée ni par leur force ni par
leur conformation; ils sont de couleur jaunâtre, tirant plus ou moins fortement sur
le brun couleur de corne. Le bec offre la même forme que celui de l'Otus asio,
il est cependant un peu plus vigoureux, moins comprimé et d'uu brun foncé, mais non
pas d'un jaunâtre clair en de.ssus et à l'extrémité comme dans l'Asio. Les narines
sont comme d'ordinaire orbieulaires et assez rapprochées du sommet du bec. Le
disque facial est passablement large, et les aigrettes sont aussi développées que dans
l'Asio. L'orifice externe des oreilles est, dans les individus montés, en forme d'ovale,
dont le diamètre perpendiculaire est environ de deux lignes et demie à trois lignes.
La structure et la di,sposition du plumage ne présente rien de particulier. La teinte
dominante de ce plumage est un roux de rouille ])âle et bigarré de brun-noirât
r e , teinte qui se présente soit sous a forme de taciics longitudinales passabhiuient prononcées,
soit sous celle de nombreuses raies transversales ondulées, le plus souvent
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très-lines et serrées, mais disposées de manière qu'elles laissent souvent entre elles
des espaces en forme de bandes transversales claires. Ces bandes sont plus sensibles
sur les parties postérieures du corps que sur les parties antérieures; on en compte
environ huit sur les pennes de la queue et autant sur les grandes rémiges, oii elle,s
sont cependant beaucoup pins apparentes que sur les autres parties, parce qu'elles n'y
sont que rarement bigarrées d'une teinte foncée. La teinte du fond des barbes externes
des scapulaires extérieures est assez claire. Ou remarque, sur le dessus de l'oiseau,
eirtrc le cou et le dos, im collier clair assez large, qui se prolonge sur les cotés du
cou pour se réunir aux plumes écailleuses encadrant le disque facial. Ces plumes
écailleuscs sont marquées de taches noirâtres assez prononcées. Les plumes du disque
facial au contraire sont ondulées de fines raies brunes, leur teinte du fond est sale et
elle tire plus on moins sur le brun grisâtre. Les plumes des côtés du .sommet de la tête
et les barbes internes des grandes plumes des aigrettes tirant plus ou moins sur le
blanchâtre, cette teinte forme de chaque côté de la téte une raie assez sensible,
qui se prolonge depuis la base du bec, au dessus des yeux, jusque sur les aigrettes
dont elle, occupe le bord antérieur jusqu'à leur extrémité. Les plumes des tarses
sont d'un blanc grisâtre tirant plus ou moins sur le brun jaunâtre, et ornées de petites
taches brunes, qui se perdent plus ou moins complètement vers les parties
inférieures du tarse. Les rémiges sont plus pâles sur leur partie inférieure et elles
y tirent sur le grisâtre. Les grandes couvertures inférieiires des ailes sont d'un grisbrun
foncé; les autres sont blanchâtres vers le dedans de l'aile, et d'un brun jaunâtre
bigarré de brun foncé vers le bord de l'aile.
Les six individus que nous avons examinés de cette espèce, tant mâles que femelles,
se ressemblent parfaitement sous le rapport de la disposition de leurs teintes;
les nuances des teintes mêmes, quoique tantôt un peu plus pâles, tantôt Un peu
plus foncées, ne présentent aucune différence sensible.
2.) LE niBou PETIT-I)UC DU jipoN. — OTUS SCOPS jAPOKicus. Pl. 9. — Ce hibou est
tellement voisin du petit-duc d'Europe, qu'il n'en parait former qu'une variété locale.
Il suffira par conséquent, pour se faire une idée complète de cet oiseau, d'en
indiquer les traits distinctifs et de le comparer aux différentes races ou variétés observées
jusqu'à présent dans l'espèce dont nous pardons. La première de ces races
est celle qui habite l'Europe. Ses ailes sont longues d'environ six pouces; elle a les
tarses emplumés jusqu'à la base de la deuxième phalange du doigt du milieu. La
deuxième rémige est plus longue que la quatrième, et la première rémige est le plus
souvent aussi longue que la cinquième. Dans les teintes claires du plumage, c'est le
blanchâtre et le roux de rouille pâle qui dominent. — L'Afrique produit une autre
variété qui a été décrite par Swainson, Birds of Western Africa, I, p. 127, sons le
nom de Scops seuegalensis (1). Cette variété qui habite aussi le Cap et que nous
désignerons sons l'épithète d'à f r i c a n a , présente les marques distinctives suivantes:
Taille un pcii moins forte que dans la race européenne; ailes longues d'environ cinq
(1) Nous avons constatò dans notre Rcvnc critique, p. 3S), tjue nous n'avons pu retrouver sur nos individus
d'Afiique les caraetircs de cette variété tels qu'ils ont été indiqués par Swainson. C'est une erreur qui tient i
une coulusiou apportée dans les étiquettes des différents individus de notre eollcction.