La femelle ressemble en général parfaitement au mâle, à l exceplion qu'elle a les
taches en moustache marquées de rouge seulement au milieu, et que le rouge du dessus
n'occupe que la nuque, tout le dessus de la téte étant d'un grisâtre, qui passe
sur le noirâtre au centre et Ycrs le bord des plumes. Le jeune maie ressemble par
la distribution des teintes â la femelle. , , r- „ r
2 ) LE n e KisuKi. riKTJs KisuKi. Pl. 37; figures du mâle et de la femelle. - Cette
espèce de petite taille, i n d i q u é e s o u s ce nom dans les planches coloriées, offre beaucoup
d'analogie avec le petit pic de l'ile de Java, figuré dans les pl. en . n«.
et inscrit dans les méthodes sous le nom de Picus moluccensis; mais elle s en distincue
constamment par sa taille un peu plus forte, par les pennes de sa queue dont
fes mitoyennes sont noires et les extérieures d'un blanc uniforme vers la base de leur
barbe externe, tandis que ces pennes sont toutes rayées de bruu dans 1 espèce de
Java- enfin par la couleur plus pâle et tirant au rouge du dessus et des côtés de la
téte et du cou, ainsi que des côtés du jabot. Du reste la distribution et es nuances
des teintes, la longueur relative des rémiges, la forme et la grandeur du bec et
des pieds ne présentent aucune différence sensible dans ces deux espèces.
Lon-^ueur des ailes, 3 pouces 2 lignes. Queue, 1 pouce 9 lignes. Longueur du
bec, mésuré depuis le front, 6 lignes. Tarse, 6 lignes. Doigt du milieu, sans 1 oii-
. l e 5 lic^nes. Doigt externe, 6 lignes. Pouce, 2 lignes. La première rémige dépasse
d'une ligne la plus longue des grandes couvertures externes de l'aile; la 2 -
éo-ale la 6™- la et S^e ne sont guère plus courtes que la troisième, qui est la
plus lono-ue de toutes. Les échrancrures aux barbes des rémiges sont peu profondes.
Les dLx sexes se ressemblent exactement, sous le rapport des teintes, à l'exception
que le mâle est orné, de chaque côté de l'occiput, de quelques plumes d'un
rou-^e vermillon clair. Le bec est, dans cette espèce, d'un brun ou gris de plomb
couleur de corne et passant à la base du bec et à la moitié basale de a mandibule
inférieure, au brun-jauuâtre très-clair. Les pieds offrent un gris couleur de plomb foncé
les ongles sont d'un brun jaunâtre clair. La gorge et le devant du cou,^ ainsi
qnWe raie qui commence au dessus des yeux pour descendre jusque sur les cotés de
la nuque, sont d'un blanc assez pur. Il existe une tache en moustache, dun gris
noirâtre plus ou moins foncé. Les autres parties de la tète et du cou, ainsi que les
côtés du iabot sont d'un brun peu foncé et tirant plus ou moins au roux, notamment
sur ces dernières régions. On observe, dans le mâle, ainsi que nous venons
de le constater plus haut, de chaque côté de l'occiput, quelques plumes d'un rouge
très-vif Le dos et les ailes sont d'un brun foncé, interrompu par de larges bandes
transversales et blanches, mais qui se perdent sur le manteau et les petites couvertures
de l'aile. Les couvertures inférieures sont d'un blanc pur, et on voit une large
tache foncée sur chacune des grandes couvertures. Les plumes du dessous de l'oiseau,
à partir du cou, sont d'un blanc brunâtre, tirant souvent au jaunâtre ou au brunroux,
notamment sur la poitrine et le jabot: celles du jabot et de la poitrine sont
pourvues, chacune, d'une grande tache longitudinale d'un brun plus ou moins loncé;
celles du ventre et des couvertures inférieures de la queue offrent, au contraire, plusieurs
taches, qui prennent une forme plus ou moins transversale. Les couvertures
supérieures de la queue sont noires, ainsi que la paire mitoyenne des pennes de la
queue La paire suivante de ces pennes est également noire, mais ornée d'un lisérc
blanc sur le bord externe de sa moitié terminale. Dans la paire qui suit, le blanc en
occupe presque toute la barbe externe. La quatrième paire a le bord interne orné
à l'extrémité de deux bandes blanches ; son bord externe est blanc et pourvu vers l'extrémité
de la penne de trois bandes noires. Sur la paire externe de ces pennes,
enfin, ces bandes transversales sont au nombre de quatre.
LES TORCOLS. JYIVX.
I.) LE TORCOL ORDINAIRE. JYNx TORQUiLLA. — Lcs voyageurs au scrvicc du gouvernement
néerlandais, qui ont exploré le Japon à différentes reprises, ont fait parvenir
au Musée des Pays-Bas, un assez grand nombre d'individus d'un torcol, qui ne paraît
offrir la moindre différence d'avec le torcol ordinaire. Pallas (1) avait déjà observé
cette espèce dans toute la Sibérie jusqu'au Kamtschatka. On sait qu'elle habite
presque toute l'Europe tempérée et méridionale, et Riippell (2) constate qu'elle se
trouve également en Égypte et en Arabie, oii l'espèce est sédentaire. Il est donc
constaté par ces données que le torcol ordinaire est répandu par toute l'Europe temperée
et méridionale, jusqu'en Arabie et en Égypte, et par toute l'Asie temperée jusqu'au
Japon. Les deux autres espèces de ce genre, au contraire, sont à ce qu'il par
a i t , bornées â l'Afrique; l'une d'entre elles, le Jynx aequatorialis de Riippell (3)
n'ayant été rencontrée jusqu'à présent que dans l'Abyssinie méridionale, tandis que
l'autre, le Jynx pectoralis de Vigors, habite la pointe australe de l'Afrique.
LES MARTINS-PeCllEURS. ALCEDO.
1.) ALCEDo (nALCTOw) coRoiiAivDA MAJOR. Pl. 39 (figurcs de l'adulte et d'un individu
au jeune âge). — Sonnerat a observé à la côte de Coromandel un martin-pécheur,
dont on trouve la description et une figure dans la relation de son voyage aux Indes
(4), sous le nom de Martin-pêcheur violet de la côte de Coromandel; et c'est
sur cette figure et cette description que repose l'Aleedo coromanda de Latham (5).
¡Nous n'avons pas été à même d'examiner des individus de cette espèce, originaires des
lieux oil Sonnerat avait recenilli le sien, mais il nous est parvenu de Sumatra, de
Bornéo et du Japon un bon nombre d'individus d'un martin-pécheur, en tout point
semblables, au premier coup d'oeil, à ce martin-pécheur violet de la côte de Coromandel.
Mais en examinant ces différents oiseaux en détail, on remarque que, quoique
absolument modelés sur le même type et présentant exactement la même distribution
des teintes, ils offrent cependant entre eux plusieurs caractères constants
et tranchants et qui prouvent à l'évidence qu'il existe, dans cette espèce, deux races
parfaitement distinctes, et qui remplacent l'une l'autre dans les différentes régions
qu'elles habitent. La description donnée par Sonnerat de son martin-pécheur violet
étant assez superficielle et la figure dont elle est accompagnée, laissant beaucoup à
(1) Zoographia rosso-asiatica, I, p. 417.
(2) Syslcmatische Uebersicht dev Togel Nord-Osl-Afrikas, 1845, p. 94 et 95.
(3) Ibid., p. 93, Pl. 37.
(4) Vol. II, p. 212, pl. 218.'
(fi) Index ornithologioiis, p. 252, n». 19.