la Sibérie forment une variété, reconnaissablo à ses parties supérieures d'un noir
presque parfait; mais il est probable qu'il a pris pour cette yariété les individus en
habit d'été. Cet oiseau se trouve également au Japon, d'oii nous avons reçu un bon
nombre d'individus, et entre ceux-ci se trouvent mémo plusieurs qui portent la livrée
plus ou moins parfaite des noces.
LES VERDJERS.
1.) LE GRANB VEBDIER DU JAPOS. ERINGILLA KAVVARAlirBA MAJOR. PI, 48, (figures dn
mâle et de la femelle adultes). — Cette espèce à été établie, sous le nom de^Fringilla
kavvarahiba, dans les planches coloriées, n° 588 fîg. 1. Elle remplace au Japon,
le verdier commun d'Europe, dont elle se distingue par des modifications assez sensibles
dans les couleurs du plumage. Ces modifications consistent principalement en
ce que la race du Japon a le dessus de la tête et la nuque nuancés de grisiître,
que son dos est d'un brun jaunâtre foncé, que les parties inférieures, à partir du jabot,
sont nuancées de brunâtre vers les flancs, que les grandes couvertures extérieures
des ailes sont noires au lieu de verdâtres; que le miroir jaune des grandes rémiges
s'étend un peu moins en arrière, et que les bords des rémiges secondaires sont d'une
teinte plus claire que dans le verdier commun.
Voici une description plus détaillée du grand verdier du Japon.
Longueur totale, 5 pouces 6 lignes. Ailes, 3 pouces 4 lignes. Queue, 2 pouces.
Tarse, 8 lignes. Bec: longueur depuis le front, 5 lignes et un quart; largeur, 3
lignes et deux tiers; hauteur, 4 lignes et un quart. Deuxième rémige, qui est la
plus longue de toutes, dépassant à peine la troisième qui n'est qu'un peu plus lono-ue
que la première. Bec et pieds d'un brun clair. °
Le mâle en plumage parfait a la tête et le cou d'un beau jaune verdâtre, qui passe
au grisâtre sur le sommet de la téte ainsi que sur la nuque, mais qui se prolono-e
sur le jabot, oii il passe insensiblement au brun jaunâtre clair, qui occupe toutes les
autres parties inférieures de l'oiseau. Cette dernière teinte cependant tire à son tour,
vers le milieu du ventre, au jaunâtre, et est remplacée par un blanc pur sur le basventre.
Les couvertures inférieures de la queue sont d'un jaune citron assez vifles
supérieures, au contraire, sont grisâtres. Le dos et les plumes scapulaires sont
d'un brun foncé tirant un peu au jaunâtre, et olTrent une nuance d'un jaune clair
sur le croupion. Les deux pennes mitoyennes de la queue sont noirâtres, passant au
grisâtre vers les bords des pennes; les deux autres tiers de ces pennes sont d'un beau
jaune citron. Les petites et moyennes couvertures de l'aile sont d'un jaune brunâtre
assez vif, et passant au jaune vers l'angle de l'aile. Les grandes couvertures sont d'uu
brun terne passant au verdâtre vers leur base; mais les externes sont d'un noir parfait
et les internes terminées de blanchâtre. Les rémiges secondaires sont noiresmais
leur extrémité et leur bord externe sont on grande partie d'un blanc grisâtre^
et cette teinte passe au jaune à la base de ces pennes. Les grandes rémiges sont
jaunes à leur moitié antérieure, noires à leur postérieure et terminées de blanc »-risâtre.
®
La femelle diffère du mâle par les détail.^ suivants. Ses teintes sont beaucoup moins
vives; elle a toutes les parties supérieures du corps d'un brun foncé, el les inférieures
d'un brun clair, qui tire au blanchâtre sur le bas-ventre et les couvertures inférieures
de la queue.
2.) LE PETIT TERDIER DU JAPOIf. FRIHGILLA KATTARAIUBA MINOR. Pl. 49, (mâle et femelle).
— Il existe au Japon une deuxième espèce de verdier, tellement semblable
à la première qu'on serait tenté de la considérer comme ne formant qu'une race un
peu plus petite et dont les nuances des teintes sont tant soit peu modifiées. En effet,
elle olfrc absolument la même distribution des couleurs que le grand verdier du Japon,
et on remarque seulement qu'elle présente des teintes un peu plus foncées, un
peu plus vives, et que le brun dont son corps se trouve teint, tire plus fortement
sur le jaune.
Quant à sa taille, il suffira de comparer les mesures suivantes à celles que nous
venons de donner du grand verdier du Japon, pour se convaincre qu'elle est constamment
plus petite que cette grande race.
Longueur totale: 4 pouces 9 lignes. Aile, 2 pouces 10 lignes à 3 pouces. Queue,
un pouce II lignes. Tarse, 6 lignes et demie. Bec: longueur, 4 lignes et trois quarts;
largeur, 3 lignes; hauteur, 3 lignes et demie.
Il parait que cette petite race n'est pas aussi commune au Japon que la grande;
nous en avons cependant reçu une série complète d'individus en tout âge.
LES SISERras.
1.) LE SiSERllf ORDDfAIRE. FRliiGlLLA LDïARU. — Le siserin du Japon, dont les
voyageurs néerlandais ont recueilli plusieurs échantillons, appartient à l'espèce ordinaire
qui visite, lors de ses migrations périodiques, l'Europe tempérée, et dont Pallas
constate que c'est peut-être l'oiseau le plus commun de la Sibérie et qu'il se trouve
même en grande quantité au Kamtschatka et aux îles Courilles (1).
LES TARINS.
1.) LE TARIN C0.>IMUN. FRINGILLA SPINUS. — Le musée des Pays-Bas a reçu du Japon
les dépouilles d'un tarin, sous tous les rapports semblables au tarin ordinaire,
qui niche dans le nord des parties orientales de l'Europe, et qui visite, en légions
innombrables, les autres parties du continent, lors de ses migrations annuelles. Ce
fait de l'existence du tarin au Japon est d'autant plus remai-quable, que cette espèce
n'a pas encore été observée de l'autre côté des monts Oural (2).
LES MOINEAUX. PASSER.
1.) LE FRIQUET. PASSER SIONTANUS. — On sait que le friquet ordinaire est répandu
dans toute l'Europe, qu'il peuple avec le moineau domestique, toute la Sibérie, mais
que ni l'une ni l'autre de ces deux espèces n'ont encore été observées au Kamtschat-
(1) Zoogrophia, II, p. 25.
(2) Ibid., p. 16.