larges et d un jaurtc brunâtre tirant sur le blanc ; la tacho de la région des oreilles
est"plus large mais moins foncée et tirant au brun pourpre.
LES BUSES. lillTEO.
1 ) LA BLSE COMMUNE BU «PON. FACLO BUTEO jAPONicus; PL. VT, mâle adultc; figure
réduite ¿1 la moitié de la grandeur îiaturelle. - Le genre des buses comprend nn
nombre assez considérable d'espèces qni s'éloignent souyent les nnes des autres par des
modifications assez sensibles dans leur organisation. Quelques-unes d'entre elles sont
absolument modelées sur le même type que la buse commune d'Europe, et c est a
cette subdivision qu' appartient la buse commune du Japon et ph,sieurs autres espèces
exotiques, comme par exemple, la buse commune du Cap, talco achardus de
Shaw ou le tachard de Levaillant, dont le Rongri de Leyaillant est 1 adulte, espèce
que nous désignerons sous le nom de But e o c a p e n s i s ; pms les buteo
et hyemalis ou lineatns , tous les deux de l'Amérique du nord (1). Ces drlTérents
oiseaiix ofl-rant entre eux beaucoup d'analogie et étant tous à peu prts de la meme
taille, nous nous proposons d'indiquer leurs principaux traits distinctifs
Le Buteo hyemalis se distingue tout de suite par ses tarses grele.s, élevés et
emplumés seulement vers le haut sur les deux premiers cinquièmes de leur lonouenr
Les plaques du devant du tarse sont au nombre de treize a quinze. Il est
remarquable à l'âge adulte par ses belles teintes rousses, rayées transversalement
de blanc. Le B u t e o b o r e al i s a les tarses beaucoup plus gros que les autres
espèces: ils sont recouverts par devant de neuf à dix plaques très-larges, et
emplumés iusqu'au delà de la moitié de leur longueur. Les adidtes se reconnaissent
à leur queue d'un brun rougeâtre et ornée vers l'extrémité d'une bande étroit
e noire Le Buteo vulgaris olFre des tarses mohis élevés que dans 1 hyemalis,
et recouverts par devant de neuf à dix plaques peu larges ; mais seulement emplumés,
comme dans cette espèce, sur les deux premiers cinquièmes de leur longueur.
Ses teintes sont ordinairement plus foncées que dans les autres espèces. Le Buteo
c a p e n s i s ressemble, par la conformatien de ses pieds, à l'espèce commune; mais
il est d'mie taille moins forte, et son plumage tire fortement au roux a l'âge adulte.
Le Buteo iaponicus enfin a des tarses emplumés, comme dans le borealis, jusqu
au delà de "la moitié de leur longueur; mais ces tarses sont moins vigoureux, et sa
queue est pen variée de roux à l'âge adulte et toujours pourvue de nombreuses bandes
foncées.
On voit par ces détails que la buse du Japon forme une espèce différente de toutes
celles connues jusqu'à présent, qu'elle se rapproche plus de la Buse boréale c(ue
crue d'aucune autre, mais qu'elle s'en distingue par des tarses moins gros et par es
couleurs de son plumage ; on peut aussi ajouter qu'elle ne parait pas présenter des
différences de taille aussi sensibles que la buse boréale.
(1) L'imérirrue boréale produit uno bmc, Identique, suivant lUclm-d.,on et Swainson , Fauna_ boreali-amoricana
Oiseau. Pl. 27, p. 47: Buteo vulgaris, avec la buse commune d'Europe. Cette l.u.se, .jue nous n avons
pas ^u en nature, et cpd n'a été décrite ni par Wilson ni par Audubon, a été élevée au rang des especes par
Ch Bonaparte jma'ts on a jusqu'à présent négligé d'indiquer les motifs qui peuvent jusulter cette mantcrc devoir.
La Buse du Japon offre les dimensions suivantes. Elle est environ de la taille de
la buse commune. Les ailes sont longues de treize pouces et demi dans la femelle.
La queue porte sept pouces et demi à huit pouces dans le mâle , et huit pouces et
un tiers dans la femelle. Le tarse est haut de deux pouces et dix à onze lignes.
Le doigt du milieu offre en longueur environ un pouce et un quart. La longueur
relative des doigts et des ongles ne présente aucune différence avec celle de ces
parties dans la buse commune, et les ongles offrent également une teinte d'un brunnoirâtre
couleur de corne. Les tarses sont emplumés sur le devant et les côtés sur
les trois premiers cinquièmes de leur longueur; les plaques dont ils sont revêtus
sont plus larges, mais moins hautes que dans la buse commune ; on en compte huit
environ sur le devant du tarse, et douze à quinze à sa face postérieure; celles du
devant du tarse sont quelquefois en partie divisées en deux. Les écailles et les
plaques des doigts sont absolument comme dans l'espèce commune. Il en est de
même du bec, de la cire, des narines, ainsi que des plumes du frein et du tour
des yeux. Les rémiges ne diffèrent pas non plus, par rapport à leur longueur relative
et les échancrures dont elles sont pourvues.
Quant aux teintes du plumage, il parait qu'elles ne sont pas aussi sujettes à
varier que dans l'espèce commune. Tous les individus que nous avons vus, offrent
une tache en moustache assez large et prononcée, la queue présente toujours des bandes
claires, au nombre de huit à neuf, mais peu distinctes, et l'extrémité de cet
organe est toujours terminé d'un liséré d'un brun blanchâtre. Les rémiges enfin,
sont en grande partie pourvues de raies transversales claires à leur barbe interne,
et elles sont d'un blanc pur à leur face inférieure; mais les grandes rémiges sont
toujours d'un brun-noirâtre au dernier quart de leur longueur. Quant aux couleurs
en général, on observe que les teintes claires tirent toujours dans les adultes fortement
sur le roux jaunâtre, notamment à la tête et au cou.
La couleur générale des parties inférieures est au jeune âge im blanc plus ou
moins pur, interrompu par des taches longitudinales brunes; ces taches cependant
manquent tout à fait sur les plumes des jambes et les couvertures inférieures de la
queue; elles sont très-étroites sur la poitrine; plus larges, mais pâles sur le devant
du cou ; très-larges et foncées sur le ventre et notamment sur les flancs, où elles
prennent le dessus, de manière que la teinte du fond y disparait souvent totalement.
Le dessus de l'oiseau est un brun pâle, mêlé de brun-roux sur le haut des
ailes. Les bandes claires de la queue sont également peu distinctes et d'un brun
très-pâle; mais elles deviennent blcinchâtres sur les barbes internes des pennes extérieures.
Il en est de même des bandes des rémiges. Les grandes et moyennes couvertures
des ailes sont bordées de blanc et pourvues d'une tache blanchâtre ou roussâtre
à leur barbe interne ou postérieure. Les couvertures inférieures de l'aile sont
d'un blanc ]mr, mais les postérieures de ces phunes sont d'un brun foncé, interrompu
à la barbe interne des grandes couvertures par des bandes transversales
claires. La région des oreilles est blanchâtre derrière la tache en moustache.
La femelle adulte que nous possédons de cette espèce offre en dessus des teintes
plus foncées que les jeunes; le haut de l'aile est plus fortement varié de roux, et
les bandes claires des rémiges tirent également sur le roux. Les plumes de la tête
et du cou sont bordées de blancliâtre. Les raies foncées de la gorge, du devant du