roux-jaunâtre, et les taches des flancs oîfrent une forme plus déeidëment transversale
que dans la cresserelle commune.
La l'cmelle à l'âge adulte, est ornée de teintes assez diverses, et elle s'éloigne également
sous ce rapport de la femelle adulte de la cresserelle d'Europe, oITi-aut plutôt
de la ressemblance avec le màle adulte de la cresserelle commune. On remarque
d'abord que toutes les teintes sont beaucoup plus claires que dans le jeune âge et
((u'elles présentent une jolie nuance de rouge pâle lie de vin, sensible notamment sur
le dos. Le dessus de la tète, la nuque, le croupion et les pennes de la queue tirent
fortement sur le gris. Les taches des parties inférieures, de la tète et du cou sont
phis étroites; celles du dos et des petites scapulaires sont le plus souvent en forme de
rhombe ; les taches en bandes des grandes scapulaires et des rémiges secondaires sont
plus pâles; la tache en moustache enfin est plus nettement dessinée, quoique plus pâle.
Le màle adulte comparé à celui de la race d'Europe, offre les dillerenccs suivantes.
Le gris de la tête et de la nuque est beaucoiq) plus foncé. Il en est de môme
du brun-roux du dos et des ailes, aussi les taches qui ornent ces parties sont-elles
plus larges et d'une forme plus transversale. La tache en moustache est plus prononcée.
La coulera- du fond des parties inférieures depuis le cou jusqu'au ventre est plus
foncée et elle tire sur le brun jaunâtre. Le gris de la queue enfin est également
plus foncé; mais la distribution des teintes sur toutes ces parties est absolument la
même que dans l'e.spèce commune (1).
On voit par ces détails que la cresserelle du Japon ne peut guère être envisagée
comme formant une espèce particulière, et qu'il convient tout au plus de la regarder
comme variété de climat de la cresserelle commune.
LES AÜTOÜES. ASTUR.
a) Les éperviers. Nisus.
L) l'épervier co^imuiî. A.STnR (kisus) nisus. — Les différents voyageurs Hollandais
qui ont exploré le Japon, ont fait parvenir au Musée des Pays-Bas, un nombre
assez considérable d'individus d'un épervier, qui se rapporte à tous les égards
à notre épervier commun d'Europe. Ses dimensions et les proportions relatives de ses
parties sont absolimient les mêmes; il subit, par la mue, les mêmes changements dans
les teintes du plumage; il existe la même différence entre les teintes des deux sexes,
et il présente, par rapport à sa taille, les mêmes variétés individuelles que l'on observe
chez l'épervier commun. Jugeant inutile de donner la de.scription de ces individus
japonais de l'épervier commun, nous nous bornons à rappeler ce que nous
avons dit sur la distribution géographique de cet oiseau et des races voisines dans
notre Traité de fauconnerie.
L'épervier commun a été observé dans toutes les parties de l'Europe, à l'exception
de l'Islande. Malherbe en a reçu des individus de l'Algérie, Ki'ippcll l'a observé en
•^Égypte, et il habite^ suivant Pallas, les parties tempérées de la Russie et de la
(1) Nous nous proposons de publier, dans une procli.iine livraison, sous Je Num. I a, une pianelle supplém
e n t a i r e , représentant des figures du mâle et do ia femelle adultes de cette cre.5sereUc du Japon.
Sibérie. En ajoutant le Japon comme patrie de l'épervier, on aura à peu près l'indication
du cadre géographique, dans les limites duquel cette espèce a été jusqu'à présent
observée. — L'Afrique australe et l'Amérique nourrissent des éperviers, qui ne
paraissent s'éloigner de l'espèce commune que par une disposition ou des nuances un
peu diverses des teintes. Ces races ont été indiquées : la première ou celle de l'Afrique
australe, sous le nom de Falco exili.s, Temminck, Planches coloriées 496;
la deuxième ou celle de l'Amérique, sous le nom de Falco pennsylvaniens,
Wilson, Pl. 45 et 46, fig. 1, ou sous celui de Falco nisus, Neuwied, Beiträge,
Oiseaux, I, p. m .
2.) l'épervier a gorge ratée, astdr (kisus) giilaris. Pl. II, mâle et femelle adultes,
grandeur naturelle. Le Japon produit une deuxième espèce d'épervier, assez
différente de l'épervier commun ainsi que des autres petits éperviers des Indes, tels
que l'épervier coucoïde. Pl. col. 129, et de l'épervier de Dussumier, ibid. 308 et 336,
soit par ses tarses plus grêles et plus élevés, soit par les proportions diverses de ses
rémiges, ou par une taille moins forte et une distribution plus ou moins différente
des teintes. Il paraît que cette espèce est assez rare au Japon, car dans les nombreux
envois expédiés de cette contrée au Musée des Pays-Bas, il ne s'est trouvé
que les deux individus qui ont servi de modèle aux figures, publiées sur notre
planche II, et dont nous donnerons la description dans les lignes suivantes.
Le mâle porte en longueur totale environ dix pouces, la femelle douze pouces.
Les ailes sont longues de six pouces et un quart dans le mâle, de sept pouces et
un tiers dans la femelle. La queue du mâle est de quatre pouces et demi, celle
de la femelle de cinq pouces et demi. Le tarse mesuré depuis la plante des pieds,
est haut, dans le mâle, d'un pouce et dix lignes, dans la femelle de deux pouces.
Le doigt du milieu enfin, saris son ongle, oflre un ponce dans le mâle, et un pouce
deux lignes dans la femelle. La première rémige égale, dans cette espèce, en longeur
la dixième; la pointe de la deuxième est parallèle à la pointe de la sixième;
la troisième sin-passe un peu la cinquième, mais la quatrième est, comme d'ordinaire,
la plus longue de toutes. Quant aux éehancrures dont les barbes des rémiges
sont pourvues, il en existe dans chaque aile, une paire de moins que dans l'épervier
eommim; car ce ne sont que les quatre premières rémiges qui présentent des
éehancrures à leur barbe interne, tandis que ce ne sont que la 2"«', 3'"% 4""= et
5™ des rémiges dont la barbe externe soit échancrée. Le bec est tant soit peu
plus fort que dans l'épervier commun, il est aussi un peu plus fortement courbé en
crochet, et pourvu, stn- chaque bord de la mandibide supérieure, d'un feston saillant
eu forme de dent. Les pieds et les écailles dont ils sont couverts, ressemblent presque
eu tout point â ceux de l'épervier commun; je trouve seulement que les doigts
sont un peu plus robustes et les ongles un peu plus longs et plus vigoureux dans notre
espèce nouvelle du Japon; mais ces organes sont loin d'être aussi gros et aussi
lourds que dans l'épervier coucoïde et l'épervier de Dussumier. Les couleurs des
pieds, de la cire et du bec ne paraissent pas différer de cefles de ces parties dans
l'épervier commun. Les cinq paires internes des pennes de la queue sont ornées chacune
de cinq bandes noires, séparées par la teinte du fond qui forme des bandes du double
plus larges que celles que nous venons de nommer; la bande foncée cependant qui
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