LES GOliE-MOtlCtrES, (mIISCICAPA.)
L'empire japonais nous a fourni plusieurs espèces de la famille des gobe-mouches
Ces espèces, élaut assez différentes les unes des autres, il est évident qu'elles forment
plusieurs subdivisions dans la grande famille dont nous venons de ]iarler, mais comme
les espèces de cette famille sont encore assez imparfaitement connues, et que les
sous-genres qu'on a établis aux dépens du genre des gobe-mouches, n'ont pas encore
été caractérisés d'une manière rigoureuse, nous avons préféré comprendre tontes
les espèces japonaises sous le nom générique de gobe-mouebc, et de laisser à d'autres
le soin de distribuer ces espèces dans des sons-genres, nous bornant h faciliter
ce travail, en donnant de ces oiseaux des descriptions exactes aeconipagnécs de bonnes
figures. Quelques-mies de ces espèces du Japon ayant déjà été figurées dans les
planches coloriées, il suffira d'en donner ici simplement la 'description; les antres,
dont nous traiterons en premier lieu, étant encore inconnues des naturalistes, noirs
en avons donné, dans cet omTage, des représentations fidèles.
1.) LE GOBE-MOUCHE GEIS-JILAIVC. MIISCICAPA CINEREO-ALIÎA. Pl. XV. Cettc petite CSpèce
appartient au nombre de celles qui ont le bec assez large et déprimé. Nous n'en
avons reçu que le seul individu qui a servi de modèle à notre figure et à notre de-
•senption, et dont l'âge comme le sexe nous sont également inconnus.
Longueur totale, d'environ quatre pouces et demi; longueur des ailes, de deux pouces
et demi; de la queue, d'un ponce et de huit lignes; longueur du bec, mesuré
depuis le front, de quatre lignes; hauteur des deux mandibules lorsque la bouehc est
fermée, d'une ligne et demie; largeur du bec près de la base du front, de trois lignes
et demie; hauteur du tarse, de six lignes et un quart; longueur du doigt du milieu
de quatre lignes et demie; longueur du pouce, d'à peu près trois lignes; de l'ono-le'
du pouce, de deux lignes. "
Le bec de cette espèce est de moyenne longueur et très-déprimé; étant du double
plus large que haut, ses bords latéraux sont par conséquent très-eoniques; il est assez
courbé à l'extrémité qui forme une pointe arrondie et pourvue à sa base d'une
échancriire très-sensible. La mandibule supérieure est d'un brun noir, l'inférieure
est plus claire et d'un blanc jaunâtre à sa moitié postérieure. On voit, le lono- de
la moitié postérieure de la mandibule supérieure, une rangée de soies très-raides,
et des soies semblables mais moins fortes se trouvent entremêlées entre les plume!
qui recouvrent le devant du front. Les orifices des narines sont passablement spacieuses
et dirigées vers le côté et un peu on avant. La membrane des yeux est recouverte
par de petites petites plumes blanchâtres peu serrées. Les ailes sont de longueur
moyenne; elle ne recouvrent, lorsqu'elles sont pliées, que la moitié antérieure
de la queue; la première rémige ne dépa.ssc que d'une ligne et demie la deuxième
des grandes couvertmes de l'aile; la troisième et quatrième rémiges sont d'égale longueur;
la cmquième est d'environ une ligne, la deuxième de deux lignes plus courtes
que ces deux pennes les plus longues. La troisième, quatrième et cinquième des rémiges
primaires sont un peu rétrécies à la barbe externe, mais les éclian.trures â la
barbe luterne de la deuxième, troisième et quatrième ces rémiges sont très-peu
apparentes. La queue, composée de douze pennes, est un peu arrondie vers les cô-
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tés et faiblement échancrée an milieu, les deux paires mitoyennes des pennes étant
un peu plus courtes que les autres. Les pieds sont en général faibles. Le tarse
est peu élevé et la pièce cornée qui le revêt par devant, parait être divisée eu trois
compartiments, mais les sutures qui forment ces eompartimeuts sont presque totalement
sondées ensemble; on voit, en bas de cette pièce cornée, deux plaques plus
larges que hantes, et qui revêtent la base des doigts. Le pouce est d'égale longueur
avec les doigts externe et interne, mais il est beaucoup plus fort que ces doigts,
dont les ongles sont de moitié plus petits que celui du pouce; le doigt du milieu est
plus long d'environ une ligne et demie que les autres doigts et son ongle tient, par
rapport à sa grandeur, le milieu entre les ongles des doigts externe et interne et celui
du pouce; les ongles sont en général comprimés, arqués, pointus, caualiculés à leurs
faces latérales, un peu excavés en dessus, et celui du doigt du milieu, a, comme
d'ordinaire, son bord interne un peu évasé et assez tranchant. Ces ongles sont, ainsi
que les serres, d'un brun couleur de corne.
Les teintes du plumage de cette espèce sont peu agréables et on ne peut plus simples.
Les parties supérieures de l'oiseau sont d'un gris-cendré olivâtre, un peu plus
foncé et tirant au brun sur la queue, et passant au noirâtre sur les ailes, dont les
couvertures ainsi que les rémiges secondaires sont bordées de blanc plus ou moins
varié de brunâtre. Les parties inférieures sont d'un blanchâtre passant, sur les flancs
et les côtés de la poitrine et du cou, au gris-eendré. Les régions de l'oreille et du
frein sont plus claires que les parties supérieures, et on voit, sur cette dernière part
i e , une raie claire mais très-peu apparente, qui se prolonge depuis les narines
jusqu'au dessus de l'oeil. Les couvertures inférieures des ailes sont d'un blanc sale
avec une légère nuance fauve, et les petites couvertures sont en outre variées de
noirâtre très-pâle.
2.) LE GOEE-mouenE A GORGE BLANCHE, MUSCICAPA GULARIS. PI. XYI, figure de l'individu
unique, observé au Japon par les voyageurs hollandais, et dont ni le sexe ni
l'âge ne nous sont connus.
Longueur totale, environ six pouces; longueur des ailes, trois pouces et trois
lignes; longueur de la queue, deux pouces et deux lignes; hauteur du tarse sept
lignes; longueur du doigt du milieu, cinq ligues et demie; longueur du pouce, trois
lignes et demie; longueur de l'ongle du doigt du milieu mesuré en ligne di-oite deux
lignes et demie; longueur du bec depuis son extrémité jusqu'à l'angle de la bouche
sept lignes et demie; depuis le front, un peu plus de cinq lignes; largeur du bec
près du commencement du front, trois lignes et un quart.
Le bec passablement robuste, est déprimé' à sa partie postérieure oii il est du double
plus large que haut, et d'un brun noir couleur de corne uniforme; la mandibule
supérieure, nu peu plus large que l'inférieure, a ses bords latéraux rentrants, notamment
à sa moitié postérieure; sa ligne supérieure, d'abord légèrement courbée, le devuuit
fortement vers la pointe du bec qui est crochue et pourvue de chaque côté
dune laible éehancrnre. Les orifices des narines, en forme d'ovale allongé et horizontalement
disposé, s'ouvrenl latéralement; elles sont en partie cachées sous les petites
plumes raulcs qui recouvrent le dessus de la base du bec, et parmi lesquelles
-m distingue plusieurs soies très-raides et noires. On voit des soies semblables parmi