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au pins de deux lignes, mais la penne suivante n'est pourvue que d'un liséré blauc
très-fin, oceupant également l'extrémité de la barbe interne. Les eouvertures inférieures
de l'aile sont grisâtres. Le jabot et les eôtés du corps sont d'un jaune orangé
très-pâle et sale qui tire au gris verdâtre sm- les côtés du bas ventre. Les autres
parties inférieures sont d'un blanc plus ou moins pur, avec quelques taches d'un gris
verdâtre sur les couvertures inférieures de la queue.
Les individus de l'année se distinguent des adultes par la teinte grise de la téte
beaucoup moins prononcée; par le blanc qui s'étend plus ou moins complètement sur
toute la partie inférieure de la tête, mais qui se trouve entrecoupé par une raie
o-risâtre descendant de la base de la mandibule inférieure; enfin par les bords clairs
qui occupent l'extrémité des grandes couvertures de l'aile.
Pallas a observé cette espèce dans les forêts alpestres de la Daourie et autour du
lac Baical. Les voyageurs hollandais en ont fait parvenir au Musée des Pays-Bas
plusieurs iudividus, soit du Japon, soit de l'île de Java. Nous avons déjà constaté
plus haut que son apparition en Europe est purement accidentelle et qu'elle ne parait
avoir lieu qu'à l'époque de la migration.
4.) LE MERLE CHRTSOLACS. TURDtTS cHKTSOLAUS. Pl. 28, figures de l'adultc et du jeune
oiseau. — Cette espèce a été établie dans les planches coloriées, ouvrage dans lequel
on voit une figure de l'adulte, sous le n". 537. Elle ressemble par ses formes et ses
teintes au Turdus pallens; mais elle manque d'une raie blanche surciliaire; sa tête
ne tire jamais au gris, et la couleur orangée du jabot et des côtes du corps est
beaucoup plus pure et plus vive.
Longueur de l'aile, 4 pouces 6 à 9 lignes. Queue, 3 pouces. Bec: longueur,
1 lignes; largeur, 3 lignes et un tiers; hauteur, 3 lignes. Tarse, 14 lignes. Doigt
du milieu, 9 lignes. Première rémige de 4 lignes plus courte que la plus longue des
o-randes couvertures extérieures de l'aile. Deuxième rémige un peu plus courte que
la cinquième; celle-ci de 2 lignes et demie plus courte que la quatrième, qui
égale en longueur presque la troisième. Echancrures des rémiges comme d'ordinaire.
Barbe interne de la première penne de la queue pourvue vers l'extrémité d'un bord
blanchâtre; un liséré blanchiUre très-étroit sur la deuxième paire des pennes caudales.
Pieds d'un brun jaunâtre. Bec d'un brun couleur de corne, passant au jaunâtre
sur le bord de la mandibule supérieure et sur la moitié postérieure de l'inférieure.
Les parties supérieures sont, dans les adultes, d'un brun jaunâtre, tirant quelquefois
à l'olivâtre, et offrant une nuance rousse sur le front. La gorge et le dessous du cou sont
d'un brun foncé, et cette teinte se prolonge souvent jusque sur les plumes de l'oreille;
elle forme une raie assez foncée sur la région des freins. Les pennes de l'aile et de
la queue sont brunâtres et les premières se trouvent bordées de grisâtre à leur barbe
externe. Les couvertures inférieures de l'aile sont d'un brun pâle nuancé de jaunâtre.
Le jabot et les. côtés du corps offrent une belle teinte d'un brun-roux orangé plus
ou moins vi,f. Le milieu du ventre et les couvertures inférieures de la queue sont
d'un blanc pur, interrompu par des taches brunes sur ces dernières plumes.
Les jeunes de l'année diffèrent des adultes en ce qu'ils ont la gorge d'im blanc,
entrecoupé de chaque côté par une raie brunâtre qui descend de la base de la man-
/Jibule inférieure. Les grandes couvertures de l'aile offrent des bords cfairs à leur
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extrémité. Les teintes sont en générât plus claires dans cet âge que dans les adultes.
Cet oiseau n'a encore été obseivé qu'au Japon, où les voyageurs hollandais en ont
recueilli un bon nombre d'individus.
5.) LE MERLE CARDis. TURDUS CARDTS, Pl. 29, flgurcs d'uu iudividu cu plumage à peu
près parfait et d'un individu dans la livrée de passage; Pl. 30, figures de deux jeunes
individus. — Un individu adulte et en phmiage parfait de cette espèce a été figuré
dans les planches coloriées n». 518. Elle est remarquable par les changements que
subissent, avec l'âge, la distribution et les nuances des teintes. La description suivante
et les figures que nous donnons de cette espèce suffiront pour s'en faire une idée
précise.
Longueur des aifes, 4 pouces 4 à 5 lignes; dans les jeunes, le plus souvent 4 pouces
2 à 3 lignes. Queue, 2 pouces 3 à 6 lignes. Tarse, 13 lignes et un tiers. Doigt
du milieu, 9 lignes. Bec: longueur, 8 à 9 lignes; largeur, 3 lignes; hautcTir, 3 lignes
moins un quart. Première rémige de 2 lignes plus courte que la deuxième des
grandes couvertures de l'aile. Deuxième rémige un peu plus courte que la cinquième;
troisième dépassant la deuxième de 3 lignes et égalant presque la quatrième qui
est la plus longue de toutes. Troisième, quatrième et cinquième des grandes rémiges
échancrées à la barbe externe. Deuxième, troisième et quatrième rétrécies à la
barbe interne. Bec, d'un brun couleur de corne, rarement un peu plus clair sur le
bord des mandibules; dans les très-vieux sujets, d'un jaunâtre uniforme. Pieds d'un
jaunâtre clair. Pennes de la queue sans la moindre trace de bordures claires à
l'extrémité.
Les jeunes individus offrent, forsque leur plumage s'est parfaitement développé,
la distribution suivante des teintes. Les parties supérieures sont d'un gris brun tirant
au jaunâtre et offrant une nuance rousse sur le front. Les pennes de l'aile et de la
queue sont brunes. Le menton et la gorge sont d'un blanchâtre nuancé de brun-roux.
Cette dernière teinte forme au dessus des yeux une raie surciliaire; elle occupe les
côtés de la gorge, le jabot, les couvertures inférieures des ailes, la poitrine et les
côtés du corps, et elle est très-vive et intense sur ces deux dernières régions qui
sont couvertes de taches noirâtres triangulaires ou en coeur. Il existe des taches
semblables sur le jabot et elles forment, en se dirigeant vers la mandibule inférieure,
une bande qui s'étend de chaque côté de la gorge. Cette teinte rousse passe au blane
vers le milieu de l'abdomen, oii l'on voit plusieurs taches semblables à celles des
flancs. Les couvertures inférieures sont d'un blanc, quelquefois entremêlé, sur les
côtés, de taches brunes ou jaunâtres.
Les individus d'un âge un peu plus avancé se distinguent par les points suivants de
ceux dont nous venons de décrire la livrée. La teinte des parties supérieures tire
plus fortement sur le gris; la raie surciliaire est très-peu distincte; la teinte rousse
des parties inférieures est beaucoup moins apparente; elle tire au grisâtre sur les
flancs et au blanc vers les côtés de l'abdomen; le blanc du milieu de la gorge enfin
est entrecoupé par des taches noirâtres en triangle aigu. L'oiseau porte, à cet âge,
beaucoup de ressemblance au Turdus musicus, tandis qu'il rappelle le Turdus iliacus,
par la teinte rousse des couvertures inférieures de l'aile.
Dans la livrée de passage plus fortement prononcée, l'oiseau prend en dessus, sur
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