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ponces; tarses eiuplumés comme dans la race d'Europe; deuxième rtimige, tógnlaul
à peu près en ioiigucur la cinquième; première rémige, guère plus longue que la
huitième; teintes plus sombres et tirant nullement sur le roux. — La troisième
variété à la quelle nous ayons donné Fépitliète de japónica. , se distingue au
premier abord des deux antres par des tarses emplimiés seulement jusqu'à la base
du pouce, et par les teintes de son plumage tirant fortement sur le roux de
rouille assez vif. Elle a les ailes longues de ciuq ponces et trois quarts ; la
deuxième rémige est nn peu plus courte que la quatrième, et la première égale en
longueur la septième. Eu reste, cette variété est, aiusi qne celle de l'Afrique,
parfaitement semblable à la race d'Europe, tant par son organisation qne par les
proportions de ses parties.
LES CnOIlETTES. STRIX.
1.) LA cnouEiTE niRSiiTE BÜ JAPON. STRIX HIRSUTA JAPONICA. La Oiouette désignée
sons l'épithète d'hirsute, se rapproche des oiseaux de proie diurnes, non seulement
par la texture serrée de son plumage, par son disque facial extrêmement petit et
la petitesse de l'orifice des oreilles, mais aussi par l'ensemble de sa physionomie;
elle offre enfin un caractère tout à fait particulier, savoir, que ses doigts son armés
de longues soies clair-semées et minces, mais tellement raides qu'elles ressemblent
au toucher à des épines. Cette chouette a été décrite et figurée, dans les Planches
coloriées 289, d'après un individu recueilli à Ceylon par Leschenault. Nous
en possédons au.ssi nn individu tué an Bengale par Mr. Dnssumier, et quelques autres
provenant du voyage de Mr. Diard à Bornéo. Les voyageurs hollandais, enfin,
qui ont visité le Japon, ont rapporté de cet empire des chouettes hirsutes, dont
les ailes sont un peu plus longues et dont les rémiges offrent des proportions différentes,
mais qui sont du reste tellement semblables à celles tués à Bornéo et au
Bengale, qu'on ne leur trouve pas la moindre différence dans l'organisation ou dans
les proportions des diverses parties, ni dans les nuances des teintes ou leur distribution.
Il est par conséquent nécessaire d'établir deux variétés dans cette espèce
qui ne se distinguent cependant que par les caractères suivants. 1.) S t r i x hirsuta
du Bengale et de Bornéo; quatrième rémige à peine pins longue que la troisième
et la cinquième, qui sont à peu près d'égale longeiir; ailes de sept pouces et un
quart à sept pouces et trois quarts. 2.) Strix hirsuta japónica; troisième
et quatrième rémiges dégale longueur; cinquième beaucoup plus courte, et égcalant
cà peu près la deuxième; ailes d'environ huit ponces et nn quart.
La description .suivante se rapporte à l'une et l'autre des variétés que nous venons
d'indiquer. Longueur totale, de dix pouces et demi à onze pouces. Queue de
quatre pouces et un quart à quatre pouces et demi. Les tarses sont hauts d'un
pouce et d'une ou de deux lignes. Le doigt du milieu est long d'environ nn ponce.
Le bec est court mais vigoureux et fortement crochu, d'un brnn noirâtre, mais
jaune vers l'extrémité et sur le dessus. La mandibule inférieure offre par devant
une légère échancrnre. Les narines, en forme d'ovale très-alloiigé et un peu obliquement
disposé, s'ouvrent vers le haut sur le bord antérieur de lu cire. Les tai-ses sont
peu élevés et rouverts de tous côtés jusque vers la base des doigts, de petites plumes,
molles sur le devant du tarse, plus courte.s, plus clair-semées et entremêlées
de plumes en soies sur la face postérieure du tarse. LeS' doigts sont assez développés,
mais non pas très-vigoureux; ils sont couverts en des.sus d'une peau lisse, de laquelle
sortent des soies longues et extrêmement raides, mais minces, clair-semées,
et plus prononcées sur le pouce, sur le bord externe du doigt externe et sur le bord
interne du doigt interne, cpie sur les autres parties des doigts; on voit, eu dessus
de chacun des doigts, vers leur extrémité, trois plaques; la face inférieure des doigts
est garnie de tubercules et d'une peau très-rude. Le pouce se trouve articulé presque
sur le même plan que les autres doigts; il est de moitié plus court que le doigt du
milieu. Le doigt interne, de la môme longueur que l'externe, est plus court d'environ
deux lignes et demie que le doigt du milieu. Les ongles sont de grandeur
moyenne, peu vigoureux, mais assez crochus et pointus, excavés en dessous, d'un
jaunâtre couleur de corne, qui passe au brun noirâtre vers l'extrémité des ongles;
celui du milieu a comme d'ordinaire son bord interne évasé. Les quatre premières
rémiges sont pourvues à leur barbe interne, d'une échancrure très-sensible, et on
observe de semblables échancrures sur les barbes externes de la deuxième jusqu'à la
cinquième des rémiges primaires ; l'échancrure de la cinquième rémige est cependant
beaucoup moins sensible dans la race du Japon que dans celle C[ui habite le Bengale
et Bornéo. On voit des dentelures sur les bords externes des quatre premières rémiges,
mais ces dentelures sont peu profondes et plus sensibles sur la première rémige
que sur les suivantes. La queue, tant soit peu échancrée au milieu, est un peu arrondie
vers les côtés, vu que la paire extérieure des pennes est un peu plus courte
que la deuxième paire, et que les paires suivantes diminuent de rechef en longueur.
Il n'existe point, à proprement parler, de disque facial complet et la région de
l'oreille n'occupe guère un espace plus large que dans la plupart des autres oiseaux;
les yeux cependant sont dirigés en avant comme dans les autres oiseaux de proie
nocturnes, et la région du frein est recouverte de plumes effilées qui, disposées
en rayons, recouvrent vers le haut toute la cire et la base du bec, tandis qu'elles
se réimissent vers le derrière aux plumes de la région des oreilles. Les yeux
de cette espèce sont assez volumineux par rapport à la petitesse de sa tête et sa
taille en général. L'orifice externe de l'oreille n'offre qu'une ligne et demie de diamètre.
Les teintes du plumage de cette chouette ne paraissent pas présenter de différences
suivant l'âge ou le sexe ou même suivant les localités qu'elle habite. La
teinte dominante est un brun passablement foncé, offrant quelquefois nn lustre d'un
roux jaunâtre, tirant le plus souvent au grisâtre sur la tête, et passant au brunrouge
sur le dessous du corps. La gorge et les couvertures inférieures de la queue
sont blanchâtres; et cette teinte forme aussi, à proprement parler, la couleur du fond
des autres parties inférieures de l'oiseau, mais elle y est en grande partie, et
notamment siu- le devaut du cou et le jabot, recouverte par la teinte foncée qui y
forme des taches très-larges, ovales ou en forme de coeur ou de larmes. Les rémiges
sont ornées de bandes transversales d'ime teinte à peine plus claire que celle du
fond, mais ces bandes pa.ssent an blanc sur les barbes internes des rémiges postérieiues
du second ordre et siu- les scapulaires; elles ne sont cependant guère visibles
que lorsque le plumage a étci dérangé. On observe par fois aussi quelques taches
plus claires que la teinte ilu fond sur les barbes externes de la troisième, la cin-
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