foncée en dessus; les côt(5s et le devant du cou sont ornés de taches longitudinales,
cl le jabot j la poitrine et les lianes, de taches transversales d'un gris-brun foncé.
P r e m i e r plumage. Comme le plumage d'hiver, il cette exception près que les
plumes des ailes offrent des bordures claires plus fortement prononcées.
2.) lE CHEVALIER SYLVAIN. lOTANiTS GLAiïEOLA. Cc chcvalioT, qui habitc prcsquc
tontes les parties de l'Europe, et qui visite en hiver la basse Egypte (1), se trouve
également au Cap de Bonne Espérance, d'oii nos voyageurs nous en ont fait parvenir
plusieurs individus. Pallas (2) l'a rencontré dans les parties montagneuses de la Sibérie,
et nous en possédons plusieurs individus originaires du Japon, absolument
semblables à ceux tués en Europe. Nous ferons observer en passant que l'Amérique
produit un oiseau tellement semblable à notre chevalier Sylvain, qu'il est souvent
difficile de retrouver les caractères assignés à cette race par Ch. L. Uonaparte, qui l'a
soigneusement comparée avec des individus tués en Europe. Cette race observée par
A\'ilson (3) et d'autres naturalistes dans l'Amérique du Nord, se trouve aussi au
Brésil, d'oii feu Natterer a rapporté plusieurs individus.
3.) LE CHEVALIER ci-L-isLANC. TOTAKUS OCHROPUS. Riippcll (4) Constate que cette espèce
européenne fréquente en hiver la basse Egypte; elle habite, suivant Pallas (5) ,
toute la Sibérie jusqu'au-Kamtschatka; M. Hodgson a bien voulu nous céder un
individu tué au Népaul, et nos voyageurs nous en ont fait parvenir plusieurs individus
obtenus au Japon.
LES COURLIS. NUMEHICS.
1.) LE GRAND COURLIS ORIENTAL. HUMEKIUS MAJOR (G). Pl. 66, figUrC dc l'adultC,
réduite aux deux tiers de la grandeur naturelle. Ce courlis du Japon, dont nous venons de
recevoir deux individus recueillis à Sumatra et i\ Bornéo, est de la taille du courlis cendré
(Numenius arquata) de l'Europe ; il offre le même système de coloration et à peu
près les mêmes teintes ; mais ses tarses sont plus élevés et son bec est d'un quart
plus long que dans cette e,spèce. Il ressemble, sous le rapport des proportions du
tarse et du bec, beaucoup au Courlis long-bec de l'Amérique septentrionale, (Numenius
longirostris, Wilson); mais cette espèce s'en distingue par ses teintes d'un roux
clair assez prononcé, et parce qu'elle a toutes les plumes du dos et des ailes, ainsi
que celles des flancs, ornées de bandes transversales plus étroites et plus distinctes.
On peut fixer les traits distinctifs des trois espèces ou races d'oiseau dont nous venons
de parler, comme suit.
(1) Rûppell, 1. c. p. 12G, r,o. 437.
(2) L., c., II. p. 195, n». 305. Trynga litlorea.
(3) Pl. 58, flg. 3. Tringa solitaria; c'est aussi le ï o L a n u s cli I o r o p y g i a s dc Vliillot.
(4) L. c., p. 126, no. 460.
(5) L. c., II, p. 192 , n». 302.
(6) Notre planche 60 avait déjà été publiée, lorsque nous reçûmes la 34=""= livraison dc ronvrnge de Coiild
siii- les oiseaux de la Nouvelle Hollande; cette livraison contient une ligure de notre espèce, sons le nom de
N II m e u i u s a u s t r a I i s.
m
Num. arquata. Num. major. Num. longirostris.
Bec. 4 pouces 6 lignes
à 5 pouces 5 lignes.
Tarse : 2 pouces 10 lignes.
Aile: 11 pouces ii 11 pouces
4 lignes.
Teinte claire passant au
blanc sur le ventre, les ailes
et la queue.
Bandes transversales des
ailes et du dos indistinctes.
Taches des flancs transversales,
larges et triangulaires.
6 pouces 6 à 7 lignes.
3 pouces 3 à 4 lignes.
11 pouces 4 à 7 lignes.
Teinte claire nuancée de
brun-roux et passant au grisbruniltre
sur le dessus de la
queue.
Bandes transversales des
ailes et du dos indistinctes.
Taches des flancs pour la
plupart longitudinales, le
plus souvent étroites, et quelquefois
peu distinctes.
7 pouces 3 lignes à 7 pouces
6 lignes.
3 pouces 3 lignes.
11 pouces 4 lignes.
Teinte claire partout d'un
brun-roux sale et pâle ; dessus
de la queue d'un grisbrun
foncé.
Bandes transversales du
dos et des ailes étroites et
très-distinctes.
Taches des flancs étroites,
peu nombreuses et transversales.
2.) LE PETIT COURLIS ORIENTAL. NUMENIUS MINOR. Pl. 67; (figurc d'un individu adult
e , de grandeur naturelle). — M. Millier qui a rapporté un individu de cette espèce
de l'île d'Amboine, l'a indiquée sous le nom de Numenius minor (1). Nous en possédons
un autre individu recueilli au Japon. Cette espèce offre la plus grande analogie
avec le courlis demi-bec, N. heinirhynchus Temm. ou brevirostris, Lichtenst. (2) du
Brésil; mais elle s'en distingue par sa taille nioius forte, par ses ailes plus courtes,
par SCS tarses un peu plus élevés et par ses doigts un peu plus longs. La longueur du
bec ne parait présenter aucune différence notable, et les teintes, ainsi que leur distribution,
sont absolument les mêmes dans les deux espèces.
Longueur totale, 9 pouces et demi à 10 pouces. Aile, 6 pouces 8 à 10 lignes,
(dans riiemirhynchus, 7 pouces 3 à 8 lignes.) Queue, 2 pouces 9 à 10 lignes. J3ec,
1 ponce 8à91ignes. Tarse, 1 pouce 9 lignes et demie, (dans l'hemirliynchus, 1 pouce
C lignes et demie). Doigt du milieu, sans l'ongle, 12 lignes; (dans l'hemirliynchus,
10 lignes).
Teinte du fond, d'un brun-roux sale très-clair et passant au blanchâtre sur la
tête, le cou et le ventre. Sommet de la tête, ornée au milieu d'une large raie blanche,
accompagnée de chaque côté d'une raie d'un brun-noir. Plumes du cou ornées
de mèches foncées étroites. Taches du jabot, de la poitrine et des flancs, peu largos,
transversales ou en llêche et peu distinctes. Plumes du dos et des ailes, d'un brun-
(1) Natiiurk. Verband.; Land- en Volkeuliimde, p. 110. — Le N ume n i u s mi n u t u s , ijue M. Gould vient de
figurer d.iiis ses »lîirds of Australia", ne paraît dill'érer eu rien de cette espèce.
(2) Temminelc, Tl. col. n". 381.
il
Ì