sont sous tous les rapports semblables
nous habitons.
ceux qui peuplent la partie du monde que
LES CHOUCAS. MOHEDULA.
1.) XE CHOUCAS ORIENTAL. MOKEDuLA KAuuRicA. Pl. 40, figurc d'un jeiuic individu;
Pl. 41, ligure de l'adulte. — La découverte de ce joli choucas est due au célèbre
Pallas. Après l'avoir décrit succinctement dans la relation de son voyage (1), il en
a parlé plus amplement dans sa Zoographie de l'empire russe (2). Ce voyageur l'a
rencontré en grand nombre depuis la rivière Onda, aflluaut du Jéniscï, jusque dans
la Sibérie au-delà du lac Baïcal. II vit également au Japon^ d'oii nos voyageurs
nous en ont fait parvenir plusieurs individus.
Il oiFre la plus grande analogie avec le choucas ordinaire, dont il se distinguo
principalement par sa taille un peu moins forte; par ses tarses un peu plus élevés;
par ses yeux de couleur brunâtre, enfin, par ce qu'il a , dans l'âge adulte, tout le corps,
à partir de la poitrine, teint d'un blanc pur, et que cette teinte remonte aussi sur
le cou, oil elle forme tm collier complet et assez large. Quant au caractère indiqué
par M. M. Blasius et Keyserling (3), savoir que la cinquième rémige est, dans cette
espèce, plus longue que la deuxième, nous l'avons en effet retrouvé dans un individu
du Japon; mais d'autres individus de cette contrée, ainsi qu'un sujet de la Daourie
et que nous devons à fenPallas, offrent des proportions des rémiges absolument semblables
à celles du choucas ordinaire.
Le choucas oriental est sujet à varier sous le rapport de sa taille: Pallas, I c
p. 388, avait déjà fait mention d'une variété plus petite que d'ordihaire; un individu
semblable au jeune âge nous a été adressé du Japon, et se trouve figuré sur
notre planche 40.
Cette espèce offre les dimensions suivantes. Longueur totale: 11 à 12 pouces. Aile:
dans le jeune individu de petite taille, 7 pouces 9 lignes; dans d'autres individus
jeunes et adultes, 8 pouces 3 lignes; dans un individu adulte de la Daourie, 9 pouces.
Queue, 4 pouces 3 à 9 lignes. Tarse, un pouce 6 à 8 lignes. Bec, doigts et
ongles comme dans le choucas ordinaire, mais tant soit peu plus faibles. Queue légèrement
arrondie. Proportions relatives des rémiges ne présentant ordinairement
aucune différence sensible d'avec ce que l'on observe dans le choucas ordinaire. Bec
e t pieds noirs. Iris de l'oeil, suivant Pallas, d'un brun clair.
Les teintes du plumage des jeunes individus ressemblent sous tous les rapports à
celles du choucas ordinaire, à celte différence près que le gris de la nuque et de la
région des oreifîes est plus clair, plus vif et distribué de manière à former de petites
mèches, et que cette teinte se confond, sur le cou, avec fa coufeur générale noire
du plumage. Cette teinte d'un gris-blanchâtre n'occupe, dans les adultes, que la région
de l'oreille et les côtés de l'occiput jusque dans fa nuque. La partie postérieure
du cou est, dans cet âge, ornée d'un coffier blanc très-large, qui se rétrécit sur les
(1) Tome III, appendix p. G94, no. 8: Corvus dauuricus.
(2) Tome 1, p. 387 , no. 47.
(3) Die Wirljeltliierc Europas, p. XLV, n". 1S2, jiotc.
côtés du cou pour descendre sur la poitrine, oii il se confond avec la couleur blanche,
qui occupe toute la partie inférieure du corps depuis le jabot jusqu' aux couvertures
inférieures de la queue, lesquelles sont noires comme tout le reste du plumage. Le
noir de la gorge descend sur le milieu du jabot, où il forme une espèce de plastron.
LES PIES. PICA.
1.) LA PIE oRDirfAiRE DU jAPOiv. PICA VARIA jAPONiCA. — La pic Ordinaire, un des
oiseaux les pfus communs dans la plus grande partie de l'Europe, qui visite en hiver
la basse Égypte (1), fiabite aussi l'Algérie; elle se trouve, suivant Paffas (2), par toute
la Sibérie jusqu'aux lies Aléoutiennes; Wilson, Sabine et Richardson l'ont rencontrée
dans l'intérieur de l'Amérique boréale; elle a été récemment rapportée de la
Chine, et nos voyageurs nous en ont fait parvenir les dépouilles du Japon. Il parait
cependant qu'elle forme, dans plusieurs des localités que nous venons d'énumérer, des
races qui présentent des caractères, peu saillants à fa vérité, mais à ce qu'il parait
constants. La pie d'Algérie (3) par exemple, se distingue de ceffe d'Europe par des
ailes plus courtes, par fa région surcifiaire nue et d'un bleu foncé, par des doigts
plus longs et plus forts, ainsi que par la bande blanche de l'abdomen beaucoup plus
étroite. On dit que les pies, qui habitent les parties les plus froides de l'Amérique
du nord, diffèrent de celles des régions plus tempérées de cette partie du monde, par
une taiffe un peu moins forte (4). Paflas dit qu'elles sont très-grandes au Kamtschatlta.
La pie de la Cfiine a les ailes de 6 lignes plus longues que celle d'Europe et la
raie blanche des grandes rémiges ne s'avance qu'un peu au delà des remiges secondaires
(5). La pie du Japon enfin ressemble en tout point à celle d'Europe, à cette
exception près que ses ailes sont, proportions gardées, plus longues, vu qu'elles portent
7 pouces 5 à 10 lignes en longueur.
2.) LA PIE RLEUE. PICA cTANA. Pl. 42. — La première description qui ait été publiée
de cette espèce se trouve dans le voyage de Pallas (6). Ce voyageur, qui l'a depuis
(7) décrite plus amplement, dit de cet oiseau, qu'il fiabite la Daourie, mais qu'il
n ' a jamais été observé dans la Sibérie de ce côté du lac Baïcal ni en Russie. Les
voyageurs néerlandais ont retrouvé cette espèce au Japon, d'oii ifs ont fait parvenir
au Musée des Pays-Bas plusieurs individus, dont l'un a servi à la description publiée
dans le manuel d'Ornithologie (8). L'Espagne nourrit un oiseau, semblable à cette espèce
asiatique, avec laquelle il a été confondu, mais qui s'en éloigne par plusieurs
caractères faciles à saisir. Cette pie bleue d'Espagne a été mal-à-propos décrite par
(1) RiippoII, System. Uebersicht, p. 74.
(2) Zoogi-aphia, I, p. 390.
(3) Malherbe, Catalogue d'oiseaux de l'Algerie p. 7; Pica mauritanica.
(4) Voir Wilson, edit. Jardine, II, p. 75, note,
(5) C'est la Pica chinensis de Gray.
(0) Corvus cyanus, Pallas, voyage, tome III, appendice, p. 694, uo. 7.
(7) Zoographia rosso-asiat., I, p. 391, no. 49, Pl. 16.
(8) Tome III, p. G4, sous le faux nom de Garrulus cyaneus de Vallas.
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