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tète et de la nuque plus petites que ceux d'Europe, et que leur taille est en général
uu peu moins forte, de sorte qu'il existe entre la lougueur des ades de ees oiseaux
nue différence d'environ un pouce. 11 nous parait par conséquent que ce balbusard
oriental forme tout au plus une variété locale de celui qui habite l Europe,
et qu'il ne mérite pas d'être regardé comme espèce particulière. 1 allas, 1. e., p.
355. n'adopte pas non plus des variétés de cette espèce qu'il dit être assez commime
par toute la Sibérie jusqu'au Kamtschatka.
LES MILANS. MILVUS.
n LE MILAN A OREILLES NOIKES. MILVUS MELANOTIS. Pl. V; iigure du mâlc adulte,
reduite à la moitié de la grandeur naturelle. - Les espèces du genre des Milans proprement
dits sont peu nombreuses, et ne paraissent se trouver que dans 1 ancien continent
On ne connaît avec certitude que les suivantes; 1) Milvus regahs de
l'Europe, de taille très-forte, à queue profondément échaucrée et à plumage varié de
roux et de blanc. 2) Milvus aetolius ou niger, de taille plus petite, a queue trespeu
échancrée et à plumage tirant au noirâtre ou au roux noirâtre, espèce qui parait
L e répandue, outre en Europe , dans plusieurs contrées de l'Afrique septentrionale, dans
une grande partie de l'Asie, et même jusque dans la Nouvelle Hollande. 3.) Milvus
p a r a s i t i c u s , de l'Afrique et de l'Europe méridionale, tellement voisin du précèdent
qu'il ne parait s'en distinguer que par sa qneue uu peu plus fortement échancrée et
parson bec de couleur jaune, tandis que cette partie est noire dans le Mdan étolien,
comme dans les autres espèces. 4.) Milvus isnrus, de la Nouvelle Hollande, plus
faible que le milan noir, à bec moins élevé, à queue peu échancrée, et orné de teintes
assez jolies. Nous ajouterons à ces espèces le Milan à oreilles noires du Japon,
Milvus melanotis, remarquable par sa taille aussi forte que celle du Milan royal,
mais dont la queue n'est pas pins échancrée que dans le Milan étolien, et qm se reconnaît
en outre à une raie noire derrière l'oeil, et en général à ses teintes d un briin
foncé, ornées sur la tète, le cou et les parties inférieures, de grandes taches longitudi-
" I f u t paraît pas qu'il existe dans cette e.spèce une différence considérable dans la
taille deLleux sexes. La longueur totale de cet oiseau, autant que l'on peut juger par
les individus empaillés, est d'environ vingt-trois à vingt-quatre pouces. Les ailes portent
en longueur dix-sept pouces et un quart à dix-huit pouces. La queue oHre dix ponces
et demi à onze pouces. Le tarse est haut de deux pouces et quatre lignes, et le doigt
du milieu est long d'un pouce et de cinq à six lignes. Le bec e.st d'un bleu noirâtre
et ressemble, par sa forme, à celui du Milan commun, mais il est un peu plus haut
et plus fort. La cire, les narines et les plumes dont la région du frein est garnie ne
présentent aucune différence sensible. Les pieds, dont la couleur paraît ayur été
à l'état frais un jaune d'ocre assez clair, n'offrent également rien de particulier: les
tarses, emplumés'sur les côtés et par devant jusqu'à la moitié de leur longueur, sont
garnis d'écaiiles de moyenne grandeur, qui sont remplacées, sur le bas du devant du
tarse par une rangée de sept à huit plaques assez développées et plus larges <,ue hautes
les doigts sont également revêtus sur le dessus de plaques, dont ou eu compte
onze à douze sur le doigt du milieu, et cinq i. six sur cliacuu des autres doigts; le
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doigt externe est nn peu plus long et beaucoup plus faible que l'interne; les ongles,
d'un brun noirâtre, sont absolument semblables à ceux du Milan royal, tant par leur
forme que par leurs proportions. Les ailes atteignent, quand elles sont pliées, à peu
près jusqu'à l'extréinité de la queue; elles sont par conséquent très-longues et pointues.
Les proportions relatives des rémiges sont à peu près les mêmes que dans les
autres espèces; la quatrième rémige, qui dépasse toutes les autres, est plus longue de
trois lignes que la cinquième, de six à sept lignes que la troisième, de dix-sept
lignes que la sixième et de plus de deux pouces que la deuxième; la distance comprise
entre les extrémités de la sixième et de la septième des rémiges primaires est
comme d'ordinaire très-considérable, vu qu'elle occupe environ deux pouces et trois
quarts; la première rémige enfin tient, par rapport à sa longueur, le milieu entre la
septième et la huitième. Les cinq premières rémiges sont fortement écliancrées à leur
barbe interne; et on voit également des échancriires aux barbes externes de la deuxième
rémige et des suivantes jusqu' à la sixième. La queue est assez longue, et
régulièrement mais pas plus profondément échancrée que dans le Milan noir, vu que
les pennes externes de la queue ne sont guère plus longues de dix à douze lignes
que les mitoyennes. La forme et la texture du plumage sont du reste tout à fait semblables
à ce que l'on observe dans les autres Milans proprement dits; aussi les plumes
de la tête, du cou et particulièrement celles de la nuque, sont-elles étroites, allongées
et de forme lancéolée. La teinte dominante de cette espèce est un brun foncé,
tirant plus ou moins sur le rougeâtre, offrant des reflets pourpres sur les rémiges
secondaires et passant au noir sur les six premières grandes rémiges. Cette teinte
d'un brun foncé passe au brun clair vers les extrémités des plumes du dos et des
couvertures des ailes. Toutes les autres plumes de l'oiseau sont ornées, chacune,
d'une tache longitudinale assez étendue, blancliiitre sur le dessous du corps et d'un
brunâtre tirant plus ou moins au roux sur la tête et le cou. Ces taches sont plus
liirges sur les plumes des jambes oii la teinte du fond devient au contraire trèsclaire,
et elles se confondent presque complètement dans le brun sale et très-clair,
qui forme la couleur dominante des couvertures inférieures de la queue, La région
des freins est blanchâtre, et cette teinte se prolonge aussi un peu sur le devant du
front. La région des oreilles est ornée en dessus d'une large raie noire, qui touche
ciu bord postérieur de l'oeil pour se diviser et se prolonger en dessus et en dessous
de cet organe jusque sur la région des freins. La queue est ornée de dix à douze
bandes alternes d'un brun foncé et d'un brun plus clair marbré de brun foncé et
passant au blanchâtre sur les barbes internes des pennes intérieures. Cet organe est
plus clair à sa face inférieure, et également terminé d'une teinte plus claire à l'extrémité.
Les grandes rémiges sont marbrées de blanc près de leur base; les grandes
couvertures inférieures des ailes sont également un peu variées de blanc; mais les
autres couvertures inférieures des ailes offrent absolument la même distribution des
teintes que les extérieures.
La vieille femelle que nous possédons de cette espèce ne s'éloigne du mâle adulte
dont nous avons donné la figure, que par des teintes tirant un peu plus sur le roux
de rouille, notamment â la tête et au cou, et par la raie noire de l'oreille qui se
prolonge jusque sur les côtés du cou; ces différences paraissent être purement accidentelles.
Le jcuiie nulle , an contraire, a toutes les taches claires de la tête et du cou plus
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