LES BUSES lîOPiDREES. PERNES .
I . ) LA BUSE EONBRÉE ORDINAIRE. P E R S E S Ar lVORl I S . C c t t O CS pÒCC, q i l i .l é t é o b -
servée dans presque toutes les parties de l 'Europe, à Texccptiou des régions arct iques ,
dont nous avons reçu un individu tué à la côte de Guinée,, que Riippell a rencontrée
en Egypte et dans l'Arabie pét rée, qui se t rouve, suivant Pa l l a s , quoique eu petit
nombre, dans toute la Sibé r i e , habite également le J a p on, d'oii nos voyageurs ont
apporté en Europe deux femelles adul tes , qui ne se distinguent ni par leurs couleurs
ou par leurs dimensions, ni par leurs formes ou leur organi sat ion, des individus
tués dans les différentes contrées que nous venons de nommer. [1 parai t par conséquent
que l'espèce du Japon est la même que celle de l 'Europe; mais nous ignorons,
si elle présente, dau,s ces contrées lointaines, soit suivant le sexe et l ' â g e , soit suivant
les individus, des différences aussi considériibles dans la distribution des teintes ,
que comme cela a lieu en Europe.
L E S OI SEAUX DE P ROI E NOCTURNES .
LES IHBOr S . OTIIS.
1. ) LE HIBOU PETIT-DÎ]C A DEMI COLLIER. OTUS SEMITORQCES. P l . V- I I l , figure d ' u n e
femelle adulte. — L'espèce nouvelle que nous ferons connaître dans les lignes suivantes
appartient au nombre de celles qui sont intermédiaires par leur taille entre
les hibous d'Europe connus sous les noms de petit-duc et moyen-duc, mais que l'on
a l'habitude de comprendre dans le genre des petits-ducs ou S cops , parce qu'elles
conviennent entre elles et avec le pet i t -duc, en ce qu'elles ont l'ouverture de l'oreille
ét roi te, comme les grands -ducs , tandis que cette ouverture est assez large dans les
moyens-ducs et les hibous à aigrettes courtes. Le s espèces cependant que l'on a comprises
dans ce genre , s'éloignant souvent les unes des autres d'une manière assez
sensible par d'autres caractères et par Tensemble de leur physionomie, ce genre de
Scops dans le sens des naturalistes modernes , ne laisse pas d'être susceptible d'im
nouveau démembrement. En ef fet , on distingue dans ce genre artificiel trois groupes
naturels. L e premier comprend l ' O t u s l e u c o t i s du S éné g a l , figuré dans les planches
coloriées 16, espèce remarquable par ses doigts gros et son bec extrêmement
for t , par son disque facial peu développé, par des aigrettes assez longues , par la
forme lancéolée des plumes des parties inférieures, par sa deuxième rémige aussi
longue que les deux suivantes , par ses pennes de l'aile nullement pourvues d'échanc
rures , à l'exception de la première rémige, qui offre une échancrure à la barbe
interne et de la deuxième rémige dont la barbe externe est pourvue d'une faible
échanc rure; enfin par d'autres caractères moins sai l lant s , tels que la texture plus
serrée de son pluma g e , la distribution et les nuances diverses des teintes, etc. Cette
espèce curieuse est intermédiaire par sa taille entre les hibous moyen-duc et
petit-duc d'Europe. — L e deuxième groupe du soi-disant genre des petit.s-ducs comprend
les espèces semblables ou un peu inférieures par leur taille à l'espèce du premier
groupe. Elles ont le dis(|ue facial ])lus l a rge , leur aigrettes sont assez développées;
leur bec et les doigts sont de grandeur moyenne; leurs tarses sont chez quelques
uns emplumés ainsi que les doigts, dans d'autres les plumes des doigts prennent la
forme de soies, et d'autres encore ont les doigts ou môme une partie du tarse entièrement
nus ; elles ont toutes la quatrième rémige plus longue que les aut res , et il y a
toujours quatre rémiges dont les ba rbe s , tant les internes que les externes, offrent
des échancrures bien sensibles. A ce groupe appartiennent les espèces suivantes :
].) O t u s a s i o , de l'Amérique du nord, 2.) 0 t u s b r a s i l i e n s i s du Brés i l , 3.) 0 t u s
m a n a d c n s i s , ou Scops manadens i s , figuré dans l'Astrolabe, Oi seaux, P1 . 2 , fig.2, de
Gélèbes, 4.) O t u s n o c t u l a , Strix noc tul a . Planches coloriées 99, 5.) O t u s m a g i c u s
ou Strix ma g i c a , S. Mül ler , espèce découverte par nos voyageurs à Amboine et à Célèbes
, 6.) O t u s m a n t i s , espèce inédi te, rapportée de Bornéo par MM. Diard et
Müller, et 7.) l'espèce nouvelle figurée dans cet ouvrage sous le nom d ' O t u s s e mi -
t o r q u e s . -— L e troisième groupe renferme le petit-duc d'Europe, O t u s s c o p s , avec
ses variétés ou races. Cette espèce, le plus petit de tous les hibous , a les plumes
de l'aigrette peu développées et moin susceptibles d'être érigées que dans les autres
espèces; son disque facial est pe t i t ; les doigts sont nus ; la troisième rémige est l a
plus longue de toutes , et il n'y a que trois rémiges qui soient pourvues d'échancrures
sens ibles , tant à la barbe externe qu'à l'interne.
Quant aux différentes espèces du groupe auquel appartient le hibou pet it -duc à
demi-collier, on peut leur assigner les traits distinctifs suivants. I.) O t u s a s i o ;
ailes de six pouces à six pouces et demi ; barbe externe des deux premières rémi -
ges dentelée; pieds couverts d'un duvet touf fu, qui prend sur les (Joigts la forme
de soies; échancrures des ailes fortement prononcées; teinte dominante du pluma g e ,
tirant tantôt sur le bl anc , tantôt sur le brun-roux de rouille très-intense. Habi te
l'Amérique du Nord. 2.) O t u s b r a s i l i e u s i s , ne parai t différer du précédent que
par sa taille un peu moins forte et par des nuances un peu diverses dans les teintes
du plumage. Habi te l'Amérique méridionale. 3.) O t u s s e m i t o r q u e s ; ailes de six
à sept pouces ; échancrures des rémiges assez prononcées ; la première rémige seulement
dentelée à son bord externe; tarses couverts d'un duvet dense qui se prolonge
aussi sur le dessus des doigt s , oii il est cependant plus clai r - semé; teintes du plumage
tirant sur le roux de rouille c l a i r ; un collier clair assez large entre le cou et
le dos. Habite le Japon. 4.) O t u s m a g i c u s , t a i l le, distribution et nuances des
teintes en général comme dans le précédent ; point de collier sens ible; la première
rémige seulement dentelée à son bord externe; tarses couverts d'un duvet peu touffu
et qui ne se voit que sur le devant des trois premiers quart s de la longueur du
t a r se; les autres parties du tarse ainsi que les doigts totalement nus ; échancrures
des rémiges moins prononcées que dans les précédents. Découvert à Amboine et à
Gélèbes. 5.) O t u s n o c t u l a , longueur des ailes d'environ cinq pouces et demi ;
échancrures des rémiges médiocrement prononcées; la première rémige seulement
dentelée î\ son bord extérieur; tarses couverts d'un duvet touffu qui se prolonge j u s -
que sur la base des doigts; doigts nus ; plumage fortement varié de brun noir. Habite
les îles de J a v a et de Sumat ra. 6.) O t u s m a n t i s ; caractères essentiels comme
dans le noctula; taille moins for te, les ailes n'offrant que qua t re pouces et trois
quarts cinq pouces eu longueur. Teintes tirant sur le roux de rouille c l a i r , mais
offrant une distribution tout fait par t icul ière, en ce que les parties supérieures sont
7
M