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Depuis quo M. le baron dcKarwinski a trouvé cette espèce distinguée dans les régions tempérées du Mexique,
et l'a introduite au jardin botanique de Munie, elle ne s'est jamais retrouvée dans les envois récens, quoique plusieurs
naturalistes aient examiné soigneusement les mêmes contrées. Cependant étant assez facile à multiplier, elle se trouve
maintenant dans presque toutes les collections.
Elle a beaucoup de rapport avec la 31. l o n g imamma , décrite par M. D eCa n d o I l e . Elle a la même taille, la
même disposition et forme générale des mamelons, et les fleurs très semblables. Elle forme une tête arrondie de 4 — 5
[louces de longueur sur une largeur à peu près égale. Les aisselles sont tout à fait nues. Les mamelons sont ovalesolïlongs,
divergens, plus gros et plus obtus, et d'un vert plus foncé, que ceitx de la longimamma. I^eur sommité est
couronnée par une aréole presque nue, de laquelle partent 4 aiguillons droits, disposés en forme de croix, roides, do longueur
presque égale, qui sont jaunâtres dans leur jeunesse et ont plus tard une couleur brune cendrée. Dans les individus
adultes on ne voit quelquefois que 3, rarement 5 aiguillons, mais dans les plantes jeunes il y en a presque toujours
5 — 6 à chaque aréole, et alors ils sont blancs.
Les lleurs paraissent au mois de Juin et de Juillet, naissant à l'aisselle des mamelons de l'année précédente les
plus voisins des nouveaux. Elles ne s'ouvrent parfaitement qu'en plein soleil. Elles sont grandes, jaunes, semblables à
celles de plusieursEcbiuocactus. Le Uibe est grêle, blanchâtre, sx^argissant vers la corolle, parsemé d'écaillés rougeâtres.
Les pétales sont disposés en deux rangs, linéaires-lancéolés, très pointus; les étamines sont blanches, tordues en spirale
assez prononcée autour du style. Les anthères sont ovales, très petites, jaunes. Le style est jaune, dépassant à peine
la longueur des étamines, et se termine en 5 —s t i gma t e s jaunes, épais. —• Le fruit n'a pas encore été obsers'é.
La M. u b e r i f o rmi s ne pousse que très rarement des rejets axillaires. Cependant il est facile de la multiplier en
coupant quelques mamelons. Lorsque ceux-ci sont suffisamment désséchés, on les plante comme les boutures des autres
Cactées et après plus ou moins de tems on voit naître au sommet, à côté du faisceau d'épines, une petite plante, et
souvent, lorsqu'oij a enlevé celle-ci, d'autres sortent de la base du mamelon.
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