dans des recherches et des études dont l’attrait va toujours
croissant, à mesure qu’on avance dans ce monde de découvertes.
Yoilà, selon moi, les symptômes ordinaires et le premier
degré de la maladie, auxquels succède bientôt le désir
d’écrire et de se faire un nom dans la branche que l’on cultive
avec amour et prédilection. Mais c’est là que se rencontre ordinairement
l’écueil, car, pareillement aux autres sciences,
la numismatique compte aussi beaucoup d’appelés et peu d’élus.
Heureux ceux qui comme.vous peuvent sortir de la foule et se
faire une place et un noml
De toutes les branches si diverses de la numismatique, la
série des monnaies byzantines était naguère encore la moins
connue ; mais à mon avis, c’est vous, digne maître et cher ami,
qui faisant ressortir tout l’intérêt attaché à cette catégorie de
monuments historiques, avez excité le zèle des amateurs, provoqué
la formation de collections nombreuses et inspiré quelques
uns des articles publiés sur ce sujet. C’est à vous, en un
mot, que la numismatique byzantine est redevable des progrès
qu’elle a faits ; grâce à vos recherches et à vos travaux, l’étude
en est désormais devenue facile et populaire. Yoilà pourquoi,
dès le début d’un livre où je m’essaye à marcher sur vos traces,
je vous demande tout d’abord de le placer sous la protection de
votre nom et d’en agréer l’hommage.
J. S a b a t ie r .
PRÉFACE
Dans toutes les branches si diverses de la numismatique, les
collectionneurs et les amateurs, les commençants surtout, si j ’en
j uge d’après ma propre expérience, ont besoin d’un guide pour
leur éviter des recherches laborieuses ou difficiles, et si les
nomenclatures de Mionnet, dès leur publication, ont eu quelque
succès, c’est parce que, le premier, il est entré dans un
système de description méthodique et détaillé des médailles
grecques et romaines, dont il a par là facilité le déchiffrement
et la classification. Il est à regretter qu’il n’ait pas apporté
dans l’étude des monnaies byzantines les mêmes connaissances
ou le même soin, car cetle partie de son ouvrage est à peu près
nulle, et c’est là, selon moi, l’une des principales causes pour
lesquelles le goût des collectionneurs a tant tardé à se développer
et ne s’est pas porté d’abord sur cette branche antique avec
autant de force que sur les deux autres séries. On ne, saurait
cependant sans injustice accorder à la monnaie byzantine un
intérêt moins puissant, puisqu’elle embrasse une période non
interrompue de mille cinquante-huit ans, dont chaque règne,
depuis Arcadius jusqu’à la fin de l’empire grec, est représenté
par des monnaies d’un des trois métaux. En outre, il est bien
évident que pour l’étude de la marche et des phases de l’art
monétaire, comme aussi sous le rapport de l ’intérêt historique,
la série byzantine s’enchaîne à la série romaine, dont elle ne