s’élevèrent à : « Auri pondo tricena, argenti pondo dena et
denæ libræ, » ce qui prouve que chez les Vandales comme à
Constantinople, le numéraire était compté au poids.
Les monnaies d’argent de Gunthamund, de Thrasamund,
d’Hildéric et de Gélimer offrent pour la plupart sur leur revers
les lettres dn avec un nombre exprimé en lettres numérales.
Le baron Marchant a vu dans ces deux lettres dn les initiales
des mots denarius mvus, tandis que d’après M. Friedlaender
elles signifient dominus noster. Mon opinion est que ce sont
des sigles qu’on doit interpréter par le mot DeNara et qu’elles
désignent l’unité monétaire. Ces pièces d’argent sont marquées
des chiffres : c, l ou xxv, indiquant qu’elles avaient cours pour
100-50 ou 25 deniers ou unités.
D’après M. Finlaender, on peut fixer approximativement le
poids primitif et normal de ces pièces d’argent :
A 2,5 grammes pour celles au type c
1,25 — - — h
0,625 — — — xxv
Mais il est à observer qu’il nous est resté trop peu de ces
monnaies, et qu’elles sont d’ailleurs rarement assez bien conservées
pour pouvoir tirer des inductions précises de leur
poids.
Les monnaies de cuivre avec les indices x l i i , x x i , x i i et m i
précédés de la lettre n désignant l’unité monétaire, probablement
le nummmm, ne représentent non plus qu’une valeur
inconnue, puisque nous ignorons la véritable valeur de cette
unité, en Afrique; mais certainement la valeur des monnaies
d’argent et de celles de cuivre ne se basait pas sur la même
unité, car dans ce cas, nous trouverions un rapport d’analogie
entre elles. En outre les indices x l i i -x x i - x i i et m i représentent
un système irrégulier et bizarre, puisque ces chiffres ne sont
pas des diviseurs exacts d’une quantité commune. Lé poids de
ces monnaies présente la même disproportion.
On ne trouve aucune indication d’hôtel monétaire sur les
monnaies vandales, parce que, sans doute, il n’y avait en
Afrique que l’atelier de Carlhage; le nom de cette ville figure
dans les légendes ou les inscriptions de quelques-unes de ces
monnaies d’argent ou de cuivre.
H U N N E R I C I J S
477 à 484.
Hunnéric monta sur le trône à la mort de son père, mais
son règne ne fut qu’une longue suite de crimes ; il avait été
marié à Eudoxie, fille de Valentinien III. Genséric, son père,
avait eu un autre fils appelé Genso et que quelques historiens
désignent aussi sous le nom de Théodoric.. Hunnéric le fit
égorger ainsi que sa femme; il mourut en 484, laissant un fils
du nom d’Hildèric.
H ne nous est resté de ce roi que des monnaies d’argent.
1. honorivs. act. (I). Buste diadémé d Hunnéric,
à dr.
t y . a n n o . nu. Femme de face et debout, couronnée
d’épis et tenant des épis dans chaque
main. Daus le champ, à dr., la lettre k (nar-
thago)-, à l’exergue,, une étoile entre deux
rameaux de laurier. (Pl. XX, l . ) ....................... 150 fr.
2. Autre semblable, mais avec la date anno. v ;
au-dessus de la lettre k , une croix. (Friedl.,
Münz. der Vand., pl. I, 2.)................................ 150 »
il) Jusqu’en 1849, ces monnaies avaient été considérées comme appartenant
à Honorius, mais M. J. Friedlaender, dans sa Description des mon-
naies vandales, les a restituées, avec quelque raison, à Hunnéric et cet e
attribution a été acceptée par les numismates : par le style en effet, par la
fabrique et le type du revers, ces monnaies conviennent bien plus au roi
vandale qu’à l’empereur d’Occident. Les dates u n ou v inscrites sur les
exemplaires connus ne s’opposent en rien à cette attribution, puisque Hun