Rf. Indice i entre deux croix. (Pl. XXXII, 1.)
1 4 millira .................................... g f r>
2. d n . 6RACL.... Buste de face et diadémé d’Héra-
cléonas.
¥ • Indice x accompagné de quatre points, entre
les lettresn et m ; dessus, une croix; dessous,
une étoile. (Pl. XXXII, 2.) 15 millim 5 »
HÉRACLÉONAS, DAYID-TIBÈRE et CONSTANT
6 4 1
David-Tibère fut chassé du pouvoir en même temps que son
frère; mais, sans doute grâce à son jeune âge, il n’eut pas à
subir les mutilations ignominieuses infligées à Martine et à
Héracléonas; il dut probablement terminer bientôt une vie
misérable.
Les monnaies de cuivre attribuées avec raison à Héracléonas,
David-Tibère et Constant, offrent sur leur avers les effigies de
ces trois princes, dont le premier était âgé de quinze ans,
tandis que chacun de ses collègues était dans sa onzième année.
Ces monnaies portent une des dates i, n ou ni, chiffres qui se
rapportent probablement aux années de règne d’Héracléonas,
puisqu’il fut associé à l’empire en 638.
1. DN. heraclivs. . . . Bustes diadémés et de face
des trois augustes.
Rf. Indice k surmonté d’une croix; a n n o . m,
et à l’exergue, rom . (Pl.XXXII, 3.) 17 m ill.. . 10 fr.
CONS TANT II
641 à 668
Héraclius (Flavius), surnommé Constantin, est connu vulgairement
sous le nom de Constant II. Né le 7 novembre 630,
il était fils d’Héraclius-Constantin et de Grégoria, et avait
par conséquent onze ans lorsqu’il fut, par la volonté du
peuple, adjoint comme collègue à Héracléonas et à David-
Tibère, dont l’expulsion le laissa sans partage maître du
pouvoir. Pendant sa minorité, le sénat gouverna à sa place;
mais dès que Constant eut atteint l’âge requis pour régner, il
se montra incapable, lâche et cruel. Plus occupé de questions
théologiques que du soin de l’empire, il se vit successivement
et en peu de temps enlever par les Sarrasins l’Afrique, l’île de
Chypre et l’Égypte. Exaspéré par ses revers et irrité contre le
pape Martin Ier, qui avait fait condamner ses hérésies par le
concile de Latran, il donna l’ordre à l’exarque de Ravenne de
s’emparer du pontifie, qui fut amené à Constantinople, enfermé
pendant trois mois dans une prison et exilé ensuite à Kherson,
où il mourut le 16 septembre 655. Dans un accès de fureur,
Constant II assassina son frère Théodose, qu’il avait déjà
contraint à embrasser l’état ecclésiastique et fait ordonner
diacre; mais le remords ne lui laissa plus de repos et le spectre
de son frère lui apparaissait constamment dans ses songes.
C’est alors qu’ayant pris la résolution de quitter Constantinople,
il voulut transporter, en 661, le siège de l’empire à
Rome, d’où il fut chassé presque aussitôt par les Lombards;
après avoir pillé les richesses des basiliques de la ville sainte,
il se réfugia à Syracuse, où vinrent le rejoindre sa femme et
ses enfants. Constant résidait en Sicile depuis plus de cinq ans,
lorsqu’il fut assassiné dans le bain, le 15 juillet 668, par
André, fils du patrice Troïle et domestique du palais.
Le nom de la femme de Constant II nous est resté inconnu;
de ce mariage provinrent trois fils : Constantin Pogonat, l’aîné,
décoré du titre d’auguste en 654, et Héraclius et Tibère, tous
deux créés césars en 659.