
 
		plus  de  monnaie  byzantine  avec  la  marque  d’Alexandrie. 
 La monnaie de cuivre d’Égypte,  sous  les  empereurs byzantins, 
   différait de celle  du reste de l’Empire et devait probablement  
 se calculer sur un autre pied;  elle comprenait quatre no-*  
 minaux,  savoir : 
 Pièce  de  33 deniers,  marquée a t ,  frappée par Justinien  I",  
 avec la marque  monétaire  aaeÇ,  et dont, à ma connaissance, il  
 n ’existe que quatre  ou cinq exemplaires. 
 Pièce  de  12  deniers,  marquée  ib ,  avec  les  initiales aae?,  à  
 1 exergue,  la plus  abondante et frappée par  divers  empereurs,  
 depuis  Ânastase  Ier  jusqu à  Constant  II.  Je  possède  en outre  
 deux exemplaires  d’une monnaie frappée à Abazis,  en Égypte,  
 par  Constantin  IY Pogonat,  et  portant  au  revers  l’indice imb  
 avec  la  marque  ab az i,   pareille en tout pour le type,  le métal,  
 le  style  et  l ’épaisseur,  aux pièces de  12 deniers  d’Alexandrie.  
 L’inscription  simultanée  des  deux  indices  ib   et  m  sur  ces  
 pièces  avait  peut-être pour but de donner à  la monnaie égyptienne  
 de  12  unités  la  même  valeur  qu’avait dans le reste de  
 l ’Empire  le  follis  à  la marque  de  40  unités.  Cette hypothèse  
 viendrait  à  l’appui  de  l’explication  du  système  monétaire  
 Ü’Égypte,  donnée  par M.  Mommsen  (page  842),  où  il  dit  : 
 «  Les chiffres de valeur, tout à  fait irréguliers,  d’Alexandrie se  
 laissent expliquer de la manière la plus vraisemblable  par  la  
 supposition que  le  plus  haut  nominal marqué  de  l’indice 33  
 (at) ,   représentait  la même fraction  du sou d’or que le follis de  
 40  (m)  des autres  ateliers monétaires de  l’Empire;  et il  devait  
 en  être de même pour les  follis et les  demi-follis  des Vandales  
 ainsi que pour les nominaux irréguliers frappés à Kherson  et à  
 Thessalonique.  » 
 Pièce  de  6 deniers, marquée S,  sans marque  d’hôtel  monétaire, 
  mais  que,  par  analogie,  on  peut  sans  erreur attribuer  
 à  l’atelier monétaire d’Alexandrie. Les pièces de ce genre  que  
 nous connaissons ont  été  émises  par Justinien  Ier,  Justin  II  et  
 Sophie, Maurice, Héraclius et Héraclius Constantin. 
 Pièce  de  $   deniers,  marquée r,  frappée  par  Justinien  Ier,  
 dont je ne connais que deux exemplaires : l’un cité par MM. Pin-  
 der et Friedlænder (Die Münzen Justinians,  page 14), et l’autre  
 au Musée britannique. 
 On  a vu plus haut que  Cassiodore compte  le  sou d’or pour  
 6,000 deniers de cuivre. 
 D’autres autorités affirment que l%nummi ou pièces de cuivre,  
 à l’indice k  ou x x ,  égalent une silique;  dès lors,  le  sou d’or à   
 24 siliques ne doit plus être compté que pour 5,760 deniers. 
 Procope  nous apprend que  de son  temps  on  échangeait  un  
 sou  d’or  contre  180  ou  210 follis, selon que l’or était plus ou  
 moins recherché, ce qui  porte  le  sou d’or de 7,200  à 8,400  deniers  
 ;  le  taux de  ce  change  nous  prouve également que  dans  
 certains moments  le cuivre perdait beaucoup de sa valeur comparativement  
 à  l’or. 
 Enfin, de  son côté, M. Mommsen pense que la pièce de cuivre  
 de  40  deniers  ou  follis,  marquée  m  ou  xxxx,  était la  même  
 fraction  du  sou  d’or  que  la pièce d’Alexandrie de 33 deniers,  
 marquée a t ;  d’ou il résulterait qu’en Égypte le sou d’or n’était  
 compté  que  pour  4,800  deniers,  tandis  que  dans  les  autres  
 provinces  de  l’Empire  il  l’était  pour  5,760,  6,000,  7,200  et  
 même,  selon le change,  pour 7,500 à 8,400. D’après la base de  
 M. Mommsen : 
 La  pièce  alexandrine  de  12  ( ib )  aurait  donc  représenté  
 ....................................................  1/400' de  sou  d’or. 
 Celle  de.......................1   .  6  ( s )   H   - 
 Et  celle  d e . ........................ 3  ( r )   1/1600'  — 
 Des données  aussi diverses nous laissent dans  l’embarras  et  
 ne  peuvent,  on  en  conviendra,  nous  faire  connaître  qu’ap-  
 proximativement  la valeur  réelle  du  denier  relativement  au  
 sou d’or. 
 Indépendamment des deux systèmes monétaires dont je viens  
 de parler, il a dû en exister un troisième  dans l’empire d’Orient,