Enfin le mot votum servait également à exprimer les voeux
formés pour l’empereur, pour sa santé ou à l’occasion de sa
naissance, de son mariage, de son arrivée ou de son retour
dans la capitale, etc., voeux exprimés de diverses manières sur
les monnaies romaines, et notamment sur les suivantes :
Pour la santé et le retour d’Auguste : v o t . p . svsé . p r o .
SAL . ET . RED . AVG— PRO . VALETVDINE . CAESARIS . S . P. Q.R.
A l’occasion du mariage de Lucille avec Yérus, ou de Cris-
pine avec Commode : vota . pvb lica.
Pour le nouvel an, sous Hadrien et sous Alexandre Sévère :
s . p . q . r . a n m m . n o v u r n . v a u s t u m . f e l i c e m . o p tim o . p r i n -
c ip i . PIO.
Pour le bonheur de Commode : p io . iMPerafori . om n ia . f e -
l i c i a .
Voeux pour Constantin l e Grand : v o t a . o r b î s . e t . v r b i s .
SEN . ET . P . R — PLVReS . NATALES. FELi t i t e r (1).
Pour le mariage de Marcien et de Pulchérie : f é l i c i t e r .
n v b t i i s , sur un sou d’or unique, cité par Eckhel (2).
(1) C’est sans doute par erreur que Mionnet a lu la légende de ce petit
bronze : plvra. natal, pel. (T. I I, p. 235.)
(2 )D . N .V .,t. V ffl.p . 191.
MONOGRAMMES ET SIGLES
On entend généralement par monogramme un chiffre ou
un caractère composé des principales lettres d’un nom, ou de
toutes celles qui concourent à le former. N’ayant pas à m’occuper
ici de l’origine première des monogrammes chez les
peuples de l’antiquité, je me bornerai à constater que certaines
médailles consulaires de la République romaine ainsi que
quelques monnaies byzantines, et surtout les plombs et sceaux
byzantins, prouvent suffisamment que dès ces temps l’emploi
du monogramme était devenu fréquent. Cet usage, également
adopté par la plupart des rois goths d’Italie, et par un seul roi
vandale, Gelimer ou Geilamir, a été continué ensuite sur les
monnaies du moyen âge.
Le sigle est un signe abréviatif consistant le plus ordinairement
en deux lettres prises au commencement et au milieu
d’un mot pour désigner ce mot entier: rv pour Ravema, md
pour Mediolanum, etc.
Les monogrammes, surtout ceux qu’on trouve tant sur la
monnaie byzantine que sur les monnaies des rois goths d’Italie,
et auxquels les numismates n’ont paru longtemps porter qu’une
médiocre attention, offrent pourtant un certain intérêt, soit
parce que ces chiffres ont en partie contribué à révéler ou à
confirmer les noms de quelques princes, soit parce que la
plupart de ces caractères doivent nous retracer probablement
la signature ou la griffe de quelques-uns des personnages qui
les ont employés.
En parlant de la monnaie des rois goths d’Italie ou de celle
des Vandales d’Afrique, j ’ai eu déjà l’occasion de faire remar