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cibariura) présente des variétés noires, violettes ou grises. La Truffe musquée (Tuber
mosohatum), la Truffe grise (Tuber griseum) sont aussi estimées. Elles croissent en
France, en Allemagne. - La Truffe blanc de neige (Tuber niveum) se trouve dans
les sables du désert au nord de l’Afrique. On rencontre des Truffes même au bord
de la mer glaciale. - Les L y c o p e r d o n s , ou vessedoiip, ressemblent un peu aux
Truffes, mais ils cro.ssent sur terre et contiennent dans leur intérieur une poussière
line et brunâtre qui s’échappe comme une fumée, lorsqu’on les écrase. Le L y c o perdon
coelatum ou vesse-loup ciselé, assez fréquent dans les prés et les pâturaoes à
la lin de l’été, est comestible tant que l’intérieur est encore blanc; plus tard on ne
peut plus le manger.
III. Les H y p h o m y c è t e s ne sont composés que d’un mycélium dont les filaments
extrêmement ténus sont les uns couchés et les autres dressés; ceux-ci portent à leur
extrémité les sporidies ou sacs pleins de spores. Les moisissures appartiennent à cette
classe.
IV . Les Gy m n o m y c è t e s comprennent tous les petits champignons presque invisibles
qui croissent parasites sur les feuilles et les tiges d’une foule de plantes De ce
nombre sont, en jiarticulier, la rouille, la carie, le charbon, Venjot qui attaquent les
cereales et qui méritent quelques détails.
La rouille est causée par VVrcdo segeturn qui se développe sur le froment et l’oro-e
mais rarement sur l’avoine et le seigle. Il se montre sur les feuilles, le c b a um eT
les enveloppes de la fleur. Lorsqu’il commence à se manifester, on aperçoit des taches
blanchâtres, allongées et rapprochées les unes des autres. Ces taches se transforment
peu à peu en autant de pustules qui, une fois mûres, s’ouvrent et laissent
échapper une poussière rousse, semblable à la rouille, ce sont les spores. La plante
appauvrie par ce parasite, peut à peine produire un maigre épi, dont les grains
a rm e n t rarement à maturité; elle ne peut servir de fourrage, les animaux la
refusent ; il serait meme dangereux de la jeter au fumier, parce que celui-ci, porté
au champ, communiquerait l ’infection aux céréales semées dans le sol. Pour se
préserver de ce fléau, il faut employer des engrais exempts de pailles rouillées et
passer a 1 eau de chaux les grains que l’on veut semer.
Le charbon (ustilago carfao) détruit complètement les organes floraux du froment
surtout de celui qu on seme au printemps, de Tavoine, de l’orge et même du maïs’
1 cause principalement ses ravages dans les champs situés près des rivières ou des
étangs, ou dans les londs humides. Les froments charbonnés sont plus petits et plus
maigies que les autres, L’epi, au sortir de la gaîne, est noir. Les ovaires des grains
malades ne grossissent plus ; les enveloppes florales, les bâles et les glumes sont en
quelque sorte remplacées par la masse noire du champignon, qui s’ouvre et laisse
échapper les spores. Quand le vent et la pluie ont détaché cette poussière noire, il
ne rosie plus que le squelette de l’épi et quelques débris de glumes et de bâles.
Bien souvent tous les grains d’un épi sont charbonnés.
On présume que ce parasite, ainsi que le précédent, entre dans les végétaux par
les racines ; le mycélium d’une spore germée en terre, pénètre par le tissu des
radicelles, monte dans la tige et vient s ’épanouir sur les feuilles ou sur Tépi.
La carie (Tillelia caries Tull.) attaque toutes les variétés du froment ; le seigle,
l’orge, Tavoine semblent en être préservés. Autrefois elle détruisait le quart et
même la moitié des récoltes. En général, les liges et les feuilles de la plante atteinte
prennent moins de développement et se dessèchent plus vite que celles des pieds
sains. Les ovaires, très jeunes, ont déjà une teinte bleuâtre, et sont remplis d’une
matière blanche avec des points verdâtres. Cette substance est grasse au toucher et
a Todeur du poisson putréfié ; elle est composée de spores très jeunes et de filaments
de mycélium. Les grains cariés mûrs sont un peu plus gros que les grains
sams et plus légers. Dans le plus grand nombre des cas, tout l’intérieur est rempli
par une poudre brune ou noire formée de spores et de débris de mycelium.
^ L expérience a démontré qu’il est très important de purifier avec soin, à l’aide
d une ventilation puissante, les grains destinés à être semés, puis de les passer à
un chaulage formé de sulfate de soude et de chaux.
L’ergot du seigle n’est d’abord qu’un mycelium filamenteux qui s’insinue dans la
plante attaquée et arrive jusqu’au dessous des ovaires, un peu avant ou un peu
après la floraison. C’est la première période de son existence. 11 prend ensuite une
forme membraneuse, et s’accroît, en entourant le jeune ovaire et en s’identifiant
avec lui ; c’est la 2™» période ; il est devenu sphacélie. Cette sphacélie grandit rapidement,
en gardant la forme du grain ; quand elle a atteint son développement,
il se forme à sa base un nouveau corps compacte, d’un noir violet en dehors, blanc
en dedans, qui est l’ergot ou sclerotium. S™“ forme du parasite. A mesure que le
■Sclerotium grandit et sort des bâles, la sphacélie se dessèche, se racornit et le plus
souvent se détache. Les ergots ont une forme allongée et un peu arquée, ils portent
•¡uelques sillons longitudinaux. Leur nombre, dans un épi, est très variable ; quelquefois
il en existe un seul, souvent cinq ou six et môme plus. Quand on moissonne
par un temps sec, les ergots tombent à terre, pour commencer à végéter et accomplir
leur 4 “>e et dernière transformation.
On voit alors se développer à leur surface de vrais petits champignons do couleur
i'ouge, formés d’un tubercule qui s ’élève sur une tige cylindrique; ce sont les Cia