
le Jardin dont il est le directeur : « Les auteurs ont employé,
selon nous, le vrai et le seul moyen de faire un bon Dictionnaire,
en compulsant les vieux livres, les journaux périodiques
et les catalogues, en réunissant ainsi 40.000 fiches, avant de
rien publier. »
Ces 40 à 50.00U fiches, on le comprend, ne représentaient pas
chacune une espèce ou ime variété; un bien grand nombre
n ’in d iq u a it que des synonymes; un grand nombre aussi des
vocables les plus divers rencontrés dans les catalogues des
horticulteurs peu lettrés.
C’est a débrouiller cette synonymie, à établir la classification
de ces noms que nous avons éprouvé le plus de difficultés.
Nous aurions voulu continuer nos investigations plus longtemps,
afin d’arriver à un résultat plus parfait ; mais les années
passent et nous voyions reculer indéfiniment le moment où
nous pourrions commencer notre publication. Nous avons
cédé aux instances de nos am is; nous avons publié notre
travail tout imparfait qu’il est.
Si l’on fait exception de la culture maraîchère si bien traitée
p ar les ouvrages de la Maison Vilmorin-Andrieiix, de I’ai’bori-
culture fruitière dignement représentée par les publications de
la Société Pomologique de France, de l’entomologie horticole
qui n ’entra it pas dans nos aptitudes, on conviendra que notre
Dictionnaire est le plus complet de tous ceux qui ont paru
ju sq u ’à ce jour. Il n’est pas une plante signalée ju sq u ’ici dans
les catalogues de nos horticulteurs qui ne trouve sa place dans
l’ouvrage que nous publions.
Nous aurions voulu donner plus de développement aux descriptions
et aux détails de cu ltu re ; mais notre ouvrage est
déjà forcément bien long, et, tel qu’il est, nous pensons qu’il
pourra ren d re des services aux hoi’ticulteurs, en leur évitant
les embarras et en p arant à l’impossibilité où ils peuvent être
de compulser toutes les publications horticoles.
Dans un tel travail bien des e rreurs ont pu se glisser; nous
les ferons connaître à la fin de l’ouvrage. Avec la fièvre des
introductions et des obtentions qui font progresser si rapidement
le nombre des végétaux cultivés, dans quelques années
notre Dictionnaire ne sera plus à jo u r ; c’est le soi't réservé à
tous les ouvrages de ce genre.
Nous ne terminerons pas cette préface sans adresser nos
remerciements à tontes les personnes qui nous ont prêté leur
appui : à tous nos abonnés; à M. R. Gérard, notre savant directeur
du Ja rd in botanique, qui a mis à notre disposition la riche
bibliothèque et les innombrables végétaux de cet établissement;
à M“ ' Gangneron-Rachat, notre artiste dessinateur, dont les
dessins ont été si rem a rq u é s; aux chefs de culture du Parc
de la Téte-d’Or, dont les conseils pratiques, tions ont été d’un
grand secours.
CÜSIN P ère et F il s .