
Feuilles pétiolées, lancéolées-aouminées, souvent falquées, longues de
10-12 centimètres, larges de 2, v e rte s, peu o d o rantes, à n e rv u re s
p rin cip ale s et petiole rou g e âtres. F leu rs en mai-juin, disposées en
th y rse s ax illaires et te rm in au x formés p a r des cimes do 3 à 7 fleurs - à
tube calicinal marq u é de 8-10 côtes, dont les p lu s saillantes se te rm in
en t en une petite pointe et con stitu en t ainsi les dents du oalioe; à
pétales d ’u n jau n e v e rd âtre, bordés de rose carné ; à étamine.s blanohes.
F ru it à 4 loges polyspermes. — Nouvelle-Hollande, 1816.
Cette espèce commence à se pro p ag er su r le litto ral m éditerran éen ,
où elle forme des a rb re s de 10 à 20 mètres, à cime étalée et d ’u n bel
effet.
ANGROEGtJM. D u p e t i t - T h o u a r s .
De A n g n reh , nom v u lg aire de ces p lan te s dans les Indes.
Famille des Orchidées. — Les A n g ræ cum font p a rtie de la trib u des
baroanthees qui on t p o u r caractères : des tiges ram p an te s ou ascendantes,
sans pseudo-bulbes, éme ttan t des ra cines adventives souvent
su r toute leu r lo n g u eu r ; p a r des feuilles d istiques, ooriaoes et parfois
c h a rn u e s ; p a r les inflorescences to u jo u rs latérales, ax illaires ou opposées
aux feuilles; p a r des fleurs le p lu s souvent en grappe ou panicule
ra rem en t solita ires. '
-A ces caractères de la section, il faut a jouter ceux qui reg ard en t
spécialement le genre : labelle fixé à la base de la colonne à lame
etalee, o rd in a irem e n t entière ou à lobes la té rau x peu accentués, se
pro lo n g ean t p a r un éperon en longue queue. Colonne trè s courte et
sans ailes. Caudicule des pollinies plat, simple ou double. Bec en tie r
ou p ro fondément pa rtag é en deux lobes.
Tout se ré u n it chez les A n g ræ cum p o u r en faire des Orchidées
a ttray an te s ; u n beau feuillage persistan t, disposé de m anière à p ro d
u ire le p lu s gracieux effet; des fleurs d ’une b lan c h eu r tran ch an te
dans la p lu p a rt des espèces, avec des éperons d ’une lo n g u eu r démesurée
chez quelques-unes ; une floraison opportune, p en d an t l’h iv e r et
au p rem ie r p rin tem p s, avec des fleurs qui se conservent en b o n état
p en d an t u n mois ou deux. Ajoutez à cela une g rande diversité, soit
dans la s ta tu re , depuis celle de p lu s d ’u n mètre (A. eb u rn eum i, jus-
qu a celle de 4 à 5 centimè tre s (A. faloatum), soit dans la g ra n d e u r de
fleurs, depuis celles de l’A. sesquipedale ju sq u ’à celles de l’A distichum
.
Originaires de Madagascar et de la Côte d’iv o ire , au su d de l’A frique,
ces p lantes deman d en t u n e tem p é ra tu re chaude et hum id e , sauf
1-A. faloatum, qui se co nvient m ieu x dans la se rre tempérée. En
ra iso n de l’absence de pseudo-bulbes, elles doivent être tenues en
continuelle v ég é ta tio n ; les différences de leu r p o rt exigent, en outre
des traitem en ts particuliers? ’
Pen d an t le jo u r, on le u r donne une chaleu r qui p eu t v a rie r de 15 à
20 degrés, la p lu s faible p en d an t la floraison ; p en d an t la n u it, la temp
é ra tu re p eu t être p lu s élevée de 4 à 5 degrés. On doit fortement
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m o u iller les espèces vig o u reu ses, se co n ten ter de fréq u en ts bassinages
p o u r les petites espèces à végétation délicate, le to u t en ra iso n de la
siocité de l’a ir et de façon à év ite r que les feuilles lan g u issen t et se
fanent. On doit cependant a ére r fréq u em men t, mais sans é ta b lir de
eo u rànts d ’air.
Les gran d es espèces se m e tten t en jiots que l’on g a rn it aux trois
q u a rts d’u n m élange d ’escarbilles, de ch arb o n de bois-et de sp h ag n um
b ien tassé. Les petites espèces délicates se m e tten t o rd in airem en t dans
des p an ie rs g a rn is de sp h ag n um p u r ou su r des m orceaux de bois, en
su sp en d an t les u n s et les au tre s près du v e rre .
Les au tre s soins consistent à éponger fréq u em men t les feuilles et à
p ré se rv e r les p lantes des insectes au moyen de fum ig a tio n s modérées.
A. apiculatum. H o o k . — Espèoe n a in e , à tiges de 10 à 15 oent. Feuilles
d ’u n v e rt foncé, obovales-lanoéolées, ob liq u em en t aouminées, striées..
F leu rs blanches, disposées en grappes pendantes et comp ren an t une
douzaine de fleu rs ; à éperon gréle, p o in tu , long de 2 à 3 c en tim è tre s.—
Sierra-Leone, 1844.
A. apio. Dorraanianum. H o r t .— V ariété à fleurs p lu s p etites, marquées
de rouge au sommet des sépales et su r l’ovaire.
L’A. ap icu latum est si v o isin de l’A. bilo b um que l’on p o u rra it
c ro ire q u ’il n ’en est q u ’une forme locale. L’A. b ilo b um lui-même par
a ît se ra tta c h e r à TA. a rtio u latum pa r to u s ses caractères impo rtan ts.
A. arcuatum. L in d l . — Syn. ; Listrostacliys a rcu a ta . R c i ib . — Tiges
de 8 à 15 cent., a y an t à ,peine 1 cent, d ’épaisseur, feuillues dès la base.
Feuilles très ooriaoes, é tro item en t oblongues, longues de 10 à 12 cent;,
émarginées ou inégalement bi-lobées au sommet. G rappes paueiflores,
de la lon g u eu r des feuilles. F leu rs au p rin tem p s, blanches, portées su r
des pédioelles courts, v e rts et engainés p a r une bractéolé trian g u la ire
et b ru n e . Sépales et pétales linéaires-lancéolés, b ien a cuminés, sillo n nés,
les sépales p lu s larges que les pétales. Labelle semblable aux
pétales, mais p lu s co u rt et p lu s ch arn u . Eperon g ran d p o u r la fleur,
v e rd âtre, arqué à la base. — Natal, 185L
Une des p lu s jolies espèces, ne p o rtan t que 2 à 3 fleurs à la grappe,
n a is sa n t à Taisselle de feuilles âgées de deux ans.
A. artioulatum. R c i ib . — Tiges de 15 à 25 cent., u n peu épaisses.
Feuilles trè s coriaces, d ’u n v e rt b rilla n t, ovales ou ovales-oblongues,
émarginées ou o b liq u em en t bi-lobées au sommet, longues de 10 à
15 cent., larges de 3 à 4. Pédonoules v ig o u reu x , d’un v e rt pàle, a rticulés
p a r inte rv alle de 1 à 2 cent., longs de 25 à 40 cent., pendants,
ram eu x pre sq u e dès la base. F leu rs en m ars-av ril, d’u n blanc p u r,
larges de 3-4 cent., portées su r des pédioelles d ’u n orangé pâle. Sépale
su p é rieu r et pétales o b liq u em en t oblongs et a ig u s; les sépales latéraux
semblables, mais p lu s é troits. Labelle larg em en t ovale-oblong, aigu,
p lu s large que les au tre s segments. Eperon de 10 à 12 cent. — In tro d
u it de Madagascar pa r le rév éren d W . Ellis.
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