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gen res do la famille. Mais c’est su rto u t au p o in t de vue de leu rs fru its
q u ’ils so n t in téressants.
On a dit que l’Ananas offre à lui seul le g o û t de tous les fru its ; il est
encore p lu s sû r q u ’il est de celui de tout lo monde. 11 jo in t à u n suc
exquis une od eu r ap p étissante, et avec cola la co u leu r ot la forme les
plu s agréables. T rès commun au Nouveau-Monde, on le mange frais
confit, en m arm elade et confiture; on en re tire, p a r la fermentation,
u n alcool trè s fo rt; son suc est la b a s e d ’une bonne limonade employée
contre les affections inflammatoires et p u trid e s. Ses feuilles se rv en t à
faire des cordes, des étoffes et d ’excellents filets p o u r la pèche.
En Europe, il est reg ard é avec ra iso n comme un fru it de luxe. C’est
que d ’ab o rd il ne p u t n o u s être fourni que p a r l ’ex p o rta tio n des p arties
les p lu s chaudes de l’Asie et de l’Afrique. Il ne fut in tro d u ite n cu ltu res
européennes que v e rs la fm du siècle d e rn ie r; encore eut-il beaucoup
de peine à fructifier à cause do l’insuffisance de l’outillage. Nos serres
mo dernes et su rto u t l’adoption des th e rm o sip h o n s ont eu ra iso n des
difficultés; aussi a-t-on pu p ro d u ire des xVnanas en u n état de perfection
qui défiait les xVnanas importés qui avait d û être cueillis av an t leu r
m a tu rité p o u r su p p o rte r le voyage. Mais, depuis une v in g ta in e d ’an-
nees, les tran sp o rts étan t devenus p lu s faciles et les envois des îles
Açores et des Antilles étan t devenus considérables, il ne fut p lu s facile
de lu tte r avec avantage, et la cu ltu re de l’An an as en Franco ne tard a
pas à d im in u e r; au jo u rd ’h u i, il est peu d ’é tab lissem en ts qui la p ra tiq
u e n t au p o in t de vue de la pro d u c tio n fru itiè re .
On a beaucoup é crit s u r la cu ltu re des A n an as fructifères. On on
tro u v e ra les détails n o tam m en t dans le N o u v ea u Bon J a rd in ie r illu stre.
En résumé, les An an as d eman d en t deux années p o u r p ro d u ire
u n e tem p é ra tu re de 25 à 30 d egrés, beaucoup de lumière et une h umi?
dité b ien calculée.
L eu r m u ltip lio a tio n se fait ra rem en t p a r le sem is; elle a lieu au
moyen du b outurage. Il y a q u a tre so rtes de b o u tu re s , que l’on emploie
su iv an t le besoin : le b o u rg eo n te rm in a l ou co u ro n n e; les b o u rgeons
adventifs situés sous la pom me ; les oeilletons rad ic au x ou d rag eo n s;
enfin, les bou rg eo n s axillaires que l’on p eu t faire développer su r tiges
qui on t fructifié, après en av o ir coupé les feuilles et ap rès av o ir couché
ces tiges dans u n sol h um id e et chaud. De toutes ces sortes de boutures,
les oeilletons so n t les p lu s en usage, parce q u ’ils deman d en t
m an d en t m oins de temps p o u r a rriv e r à la fructification. On doit
laisser sécher la cicatrice de la coupe av an t la p lan ta tio n qui doit se
faire, de préférence, au mois d ’octobre.
Le genre Ananas ren fe rm e une dizaine d ’espèces, to u te s o rig in a ire s
de 1 Amérique. De ces espèces, tro is seu lem en t se re n co n tren t dans
les cultures, auxquelles il fau t a jo u te r de n om b reu ses variétés de l’A.
sativa.
A. bracamorensis. C ah r . — Voir A. sa tivu s. L in d l. var.
A. b ra c te a tu s (Ananassa b racteata). L in d l. — Feuilles longues, re co u rbées,
ondulées, d ’un v e rt foncé en dessus, finement lépidotes en dessous,
teintées de p o u rp re su r les b o rd s, avec des épines assez fortes et
re co u rb é es; feuilles in té rieu re s d ’u n v e rt jau n â tre . Hampe m u n ie de
bractées assez longues, p e rsistan tes et d’un rouge b rilla n t. Strobile
ob long; à bractéoles ovales, rig id e s, dentées en scie, d ’un rougo vif ;
à fleurs violettes. Syncarpe oblong, jau n e pàle rosé ; à bractéoles épineuses
et dépassant les d ru p e s; à ch air très acide. — Brésil, 1820.
Le fru it de cette espèce est comestible, mais p e tit et peu estimé en
comparaison de celui de l’-N. sativus. Au p o in t de vue ornemental, la
plante est aussi recommandable que l’A. sa tiv u s v a rieg atu s.
A. ooooineus. H o r t . — Voir A. sa tivu s . L in d l . va r.
A. debilis. L in d l . — Voir A , sa tivu s. L in d l . va r.
A. glaber. M i l l . — Voir A . sa tivu s . L in d l . var.
A. lucidus. M i l l . — Voir A . sa tivu s . L in d l . v a r.
A. maorodontes. E. M o r r . — Syn. : B rom e lia macrodosa. H o r t . ;
B rom . u n d u la ta . H o r t . — Feuilles p lu s minces, p lu s.la rg es au milieu
et p lu s ondulées que celles de l’A. sa tiv u s, d ’u n p o u rp re bi'un et pro fondément
canaliculées en dessus, lépidotes en dessous, bordées de
grosses dents crochues et distan te s. Hampe m u n ie de bractées teintées
de rouge. Strobile oblong, g ro s; à bractéoles ovales-cuspidées, ro u g
e â tre s ; à fleurs pourp rée s. Syncarpe de 20 à 25 cent, de h au t, non
couronné de feuilles au sommet, g arni de bractéoles b ru n e s dont les
pdintes ascendantes so n t trè s sa illan te s su r les drupes. — Brésil, 1876.
A. Mensdorfiianus. H o r t . —• Voir Æchm ea Fernandoe. B a k .
A. monstrosus. H o r t . — Voir A . sa tivu s polycephalus.
A. Mordilona. H o r t . L in d l . — Voir A . sa tivu s. L in d l . var.
A. ovalis. M i l l . — Voir A. sa tivu s . L in d l . va r.
A. penangensis. H o r t . — Voir A. sa tivu s . L in d l . va r.
A. polyoepbalus. H o r t . — Voir A. sa tivu s. L in d l . var.
A. Porteanus. K. Kooh. — Voir A. sa tivu s. L i n d l . var.
A. proliféras. H o r t . — Voir A. sa tivu s polycephalus.
A. pyramidalis. M i l l . — Voir A. sa tivu s. L in d l . var.
A. sativus. L in d l . — Syn. ; B rom e lia A n a n a s. L .; B rom . sy lve stris.
W e l l . — Feuilles en rosette dense, longues de p lu s de 1 mètre, larges