
de 42.® fur les méridiens, ç fois vers le haut, Sc
depuis le parallèle de 41 degrés, on portera la même
ouverture 5 ou 6 fois fur les méridiens vers le bas;
enfuit# on liera les points correfpondans par des
droites qui donneront les parallèles défirés.
On auroit pu décrire les parallèles de 47.0 6c de
36.°, comme on a décrit celui de 41.0 30% alors
les fécantes extérieures, exprimées en minutes du
méridien, auroient été relatives aux rayons de ces
parallèles , conféquemment, afin d’obtenir ces fécantes
pour 47.0, on multipliera celles qu’on a employées
par , 6c afin d’avoir ces fécantes à
36.° de hauteur, .on multipliera celles dont on a fait
ufage par Par exemple, la plus grande fé-
cante 1 2 8 qu’on ait employée, deviendra 1 i 7, 7
à 47.0 6c 13', 9 à 36.°, & ainfi des autres à proportion.
Les méridiens font en ligne droite fur la carte
d’Italie, parce que dans environ i i .° de hauteur
qu’elle contient, les çofinus des latitudes qui expriment
les degrés des parallèles, font à très*-peu
près en progrefîion arithmétique ; mais fi la carte
avoit beaucoup plus de hauteur, les méridiens y
feroient néceflairement courbes , fur-tout vers les
extrémités orientales & occidentales de la carte;
alors il faudroit porter fur les arcs des parallèles,
la valeur des degrés de ces mêmes parallèles, afin
d’avoir par leurs extrémités divers points par ou
les méridiens courbes doivent paffer.
On commencera par s’entretenir des cartes par»-
ticulières de l’Italie de l’Atlas Enpyclopédique ; elles
font toutes de même échelle fur cette région. C’eft
la carte du Royaume de Naples & de celui de Sicile,
en deux feuilles , qiii en a déterminé# la longueur
; le haut de l’Abruzze ultérieure y touche
Sait cadre fupérieur, 6c l’Ifle de Malte touche à l’inférieur
; l’échelle qui en eft réfultée a , fur les défions
,2 8 lignes j au degré.
§. 1.
La Savoie ,' le Piémont, te Mont - Ferrât & la
République de Gènes, avec les Duchés de Milan
& de Parme, N°. 57,
Les lieux de l’Italie, contenus dans la Table de la
différence des méridiens entre Paris, avec leur hauteur
de pôle, Si qui fe font trouvés dans le champ
de cette carte, ayant été placés fur la projection ,
pn a affujetti à .çes points les meilleurs détails. On
pvoit principalement la carte de l’Italie de M. <l’An-
ville en deux feuilles ; la carte de Piémont & de
Savoie, dpdiée à Madame Royale , par Thomafo
jJorgomû 5 pelle de M. Jaillot ; la Savoie de
f4’,Mzy£ri & pelle dgM,§apfpn, endeitxfç;ijllej;la
carte du Piémont Si du Mont-Ferraf, de M. DeMe ;
les vallées du Piémont ou des Vaudois, par MM.
Jacques Cantelli, Ottens, Nolin; la République de
Gènes-, par MM. Chaffrion, Rofli, Jaillot, Bellin,
dans f Hifioire des Révolutions de Gènes, &c. Le
duché de.Milan, de MM. Frattino , Giov ? Antonio
Magini, Bonnacina, Jaillot, Homann ; les duchés
de Parme & de Plaifance, de MM. Baratteri, Magini,
Homann, Nolin.
On n’a pu que choitir Si prendre un extrait dans
ces grands morceaux combinés , puis on l’a fait
paffer fur la carte N°. 57 de l’Atlas Encyclopédique.
Pour arrêter la pofition d’Aouft, on s’cit appuyé
fur celles de Chamberi Si de Milan ; la longitude
Si la latitude de cette dernière ville font fondées
fur les obfervations multipliées du P. la Grange.
On a trouvé que Gènes étoit 14' de degré, à l’oueft
de Milan, par nombre de cartes combinées ; Milan
eft à 6° 51 , o de longitude, conféquemment Gènes
fera, à très,peu près, par 6.° 37',o.
Le mille de Piémont, ainfi que la lieue Gau-
loife, eft de 50 au degré , fi comme le mille romain
,ril eft de 5000 pieds, celui de Turin, ou le
pied Luitprand, ( nom d’un roi Lombard, ) fera au
pied romain , comme 75 eft à 50', ou comme 3 eft
à a ; en conféquence, il vaudra 16 pouces 5 lignes
2 points du pied de Paris; c’eft la coudée romaine.
Mais fi ce mille étoit de huit ftades, le ftade.
valoit 600 pieds dans l’antiquité, pour lors ce mille
feroit de 4800 pieds, Luitprand, il y auroit 240000
de ces pieds dans un degré de grand cercle ter-
reftre, tandis qu’il y a 375000 pieds romains dans
le même eipace ; alors lé pied Luitprand feroit les
ou les r i du pied romain, il auroit un pied
5 pouces 1 ligne 4 points ■ £. du pied de Paris : c’eft
la braffe de Mantoue. Cette dernière évaluation de-
vroit donner la longueur du pied de Turin; mais
le P. Beccaria l’évalue â j pied 6 pouces 11 lignes 3
points, du pied de Roi, La première valeur,' qui
eft la coudée romaine, répond à fort peu près au
pied aliprand de Milan,
Dans le duché de Milan, le mille eft de 66 f au
degré, il eft les neuf huitièmes du mille romain ;
c’eft le milliaire d’Egypte , compofé de 10 ftades
nautiques. C’eft le mille qu’empâoient Hérodote,’
Marin de T y r , Sic. Si par analogie au mille romain,
celui du Milanèz étoit de 5000 pieds, chacun feroit
les neuf huitièmes du pied romain, Si vaudrait i r.
6P. 3!,î. lot1’, t ; ce pied eft le fixième du trabuc
de Milan ; mais fi ce mille étoit de 8 ftades, le ftade
ayant 600 pieds, ce mille contiendrait 4800 pieds,
dont chacun feroit les du pied romain, & vaudrait
1 f. o f io“s. c/"‘ . ; c’eft le pied de Venife, fe.
Ion M. Criftiani ; il eft les f du devâkh.
Ce
Ce mille efi: en ufage en Tofcane , c’ eft aufli la
mefure itinéraire dans les provinces Vénitiennes,
du moins dans celles qui font voifines du Milanèz.
§. I L
VÉtat dt Venife, avec les Duchés de Mantoue &
de Modène. N°. 5 6.
Après avoir pofé les points déterminés dans la
Table des villes de l’Italie, on a afiujetti à ces
mêmes points les cartes dont on devoit faire ufage.
On avoit pour le Mantouan 6c le Duché de Mo-
dène les cartes de MM. Magini, Jaillot, Nolin, Homann
; les environs de Mantoue, par M. de Beau-
ram; celles de la république de Venife, des mêmes
auteurs, 6c celles de Covens & Mortier ; la Poléfine
de Rovigo , 6c le diocèfe de Padoue , par M. Cla-
rici ; le Vicentin de M. Angelo-Novello ; le Breffan
de M. Léone-Pallavacino, en 6 feuilles, &c. C’efi:
d’après un extrait de ces divers morceaux, qu’on a
conftruit la carte N°. 5 6 de l’Atlas Encyclopédique.
Après avoir arrêté, entre Milan & Bologne, les
points de Lodi, Plaifance , Crémone , Panne,
Regio 6c Modène ; après avoir encore fixé, entre
Milan 6c Venife , les points de Créma, Brefcia,
Vérone, Vicence & Padoue; on a déterminé la
pofition de Mantoue , en la rapportant à quatre
points des deux fuites précédentes. On a obtenu,
toutes rédu&ions faites , entre Brefcia 6c Mantoue
3^,0 en longitude., & 10^7 entre Mantoue &
Vérone ; on a vu enfuite qu’entre Mantoue 6c Ré-
gio, il s’y trouvoit 8', 7 , 6c qu’il y avoit io',3
entre Mantoue & Modène ; de ces quatre différences
on tire la longitude de Mantoue de 8.° 26', 2.
On vient de s’appuyer fur Modène ; fa pofition
efi: fûre, étant fondée fur des opérations trigono-
metriques du P. Riccioli, qui a trouvé entre Modène
& Ferrare 3 2M, 6 ; entre Ferrare 6c Bologne
7 9 & 20m, i entre Bologne 6c Modène. Si ces
opérations avoient befoin de preuve on la trouveroit
dans la latitude de Modène obfervée de 44.0 38', 8
par le même Père.
De Venife à Triefie, il y a en ligne droite 71
à 72 milles ; la hauteur polaire de cette dernière
nous a été indiquée de 45° 51', 5 , elle paroît un
peu forte ; mais cet excès ne va pas à deux minutes.
Avec la latitude de Venife, qui efi de 4 5,° 27', 1,
on a obtenu la différence en longitude entre ces
v i t e , de la longitude de Venife efi de
9-° 5 ; elle a été référée , à l’aide des difiances,
a toutes les longitudes obfervées des environs,
comme font celles de Vérone, Modène, Bologne,
Ferrare , Ravene , Padoue, &c.
De Triefie à Pola, vers le fijd de l’Ifirie, les jtir
néraires comptent 77 ou 78 milles romains, qui
valent 62 milles géographiques, milles dont on fe
fert confiamment dans cette Analyfe ; cette distance
doit diminuer d’environ un quinzième, parce
que la route fe détourne pour paffer à Parenzo ;
ainfi de Triefie à Pola, il y a 58 milles, ou à très-peu
près, ils s’y trouvent complètement fur notre carte.
De Pola à Ancône , Pline compte 1 ioM. , qui
valent 960 ftades ; mais Pline qui ne s’occupe que
du nombre, 6c non de la valeur des ftades, doit
être interprêté ; cette route étant parcourue à la
mer, on s’y fervoit du ftade d’Arthémidore, dont
10 entroient dans le mille romain. M. Danville a
prouvé, dans fon Traité des Mefures Itinéraires ,
l’exiftence de ce ftade , même fur terre. Les 960
ftades de Pline ne valent donc ici que 96 milles
romains ou 76,8 milles géographiques , ils fe trouvent
fur notre carte depuis Ancône jufqu’à l’entrée
du petit golfe de Pola.
^ Pour affujettir la partie du nord de l’état de Venife
, on s’eft appuyé fur divers points extérieurs
à l’Italie , on en fera mention dans l’analyfe de
l’Autriche 6c de la Suiffe. f
Il refte à s’entretenir des mefures itinéraires de
l’état de Venife; le pied de cette ville doit être
l’élément de ces mefures. Ce pied, fuivant Hérigo-
nius, eft, mefure de Paris, de ip. i p. 3“». jpts. Il
vaut, félonSnellius, ip. i p. ifg ou très-peu moins.
Suivant M. Criftiani, il eft de i p. op. io lig. , 6c félon
M. de la Lande, il eft de ip. cf. 9“A 8P“. ~ à très-
peu près.
A l’imitation du mille romain, fi celui de Venife
contient 1000 pas de 5 pieds chacun ; ce mille fera,
félon Hérigonius, de 990T.£, & il y en aura 57-f
au degré ; il fera de’ 978 toifes, félon Snellius, &
11 y en aura 58 |au degré, il fera de 89i r. f , fuivant
M. Criftiani, 6c il y en aura précifément 64 au
degré ; il fera de 88yT. j , luivant M. de la Lande, 6c
il y en aura aufli 64 au degré, ou à fort peu près.
Mais fi ce mille étoit de 8 ftades comme le mille
romain, 6c que chaque ftade valut 600 pieds,
ainfi que dans l’antiquité, alors ce mille vénitien
ne contiendroit que 4800 pieds , il y auroit 60 de
ces milles au degré, félon Hérigonius ; il y en auroit
environ 60 \ , félon Snellius ; 66 f , félon
M. Criftiani, 6c 66 j ou à fort peu près, félon
M. de la Lande.
Il réfulte de là que le mille de Venife, fous le
premier afpeft, peut être de 5 7 f , de 58 y , ou de
64 au degré ; fous le fécond , dans la marine vénitienne
, il eft de 60 au degré, des cartes hydrographiques
du moins le témoignent ; ainfi le pied
d’Hérigonius, qui eft de 288000 au degré, auroit
lieu dans la marine vénitienne , 6c cet habile
B