tracera enfuite, le parallèle de Portandic; puis du
centre trouvé & d’un rayon .de ,, 569H 8 , on
décrira un arc, qui coupera le parallèle tracé , à
l’endroit que doit occuper Portandic. .
On pourroit fubftituer, les valeurs abfolues de
jti & de n , trouvées ci-defîiis , dans la proportion
qui a donné le rayon ,& l’on auroit
Dd-^-D
~d W ~ '
' : d+x ’* r 9 multipliant les termes du premier
rapport, par d + X, 8c divifant les termes
DX'
par D , il viendra, d — ƒ : d : : — : r, multipliant
enfuite les antécédens , par d -f- <T , & alternant,
on aura, ( d + f ) x ( </-— X ) : D S ' : : d : r;'proportion
dans laquelle il n’entre, que les diftances
abfolues ; mais l’on rencontre plusfouvent, le rapport
des diftances, que leurs valeurs abfolues : on
pourroit faire ufage de cette formule, dans plu-
fieurs occafions , & lorfque le lieu , dont on cherche
la pofition, dépendra de plus de deux autres
points, il ne fera pas nécelfaire , de tracer le parallèle
du point cherché, les interférions des cercles,
le détermineront fuffifamment ; le parallèle aura
lieu toutefois , fi l’on connoît exactement la latitude
: alors en prenant un milieu, entre les inter-
fe&ions, des cercles entre eux & avec le parallèle,
on aura la longitude 'cherchée.
On aura bien peu de'chofes à dire, fur les mefii-
res itinéraires, de cette partie ; on n’en connoît
guères que les Côtes, & les Européens, qui y
ont des établiflemens, y emploient les mefures ,
qui leur font les plus familières , e’eft - à - dire
celles qu’ils y ont porté. Les peuples , entre le
Royaume de Maroc & le Sénégal, font Maure-s
ou Arabes ;Ja domination de l’Empereur de Maroc,
s’étend jufques fur ces pays, dont les Rois de quelques
Etats , font fes vafîaux & pareils ; îl tient un
Gouverneur & une gàrnifon à Teflet ; ainfi on peut
, croire, que les mefures itinéraires, des Royaumes
du Sahra , font les mêmes qu’au Royaume de
Maroc. Les relations confiantes, qu’il y a entre
cet ^ Empire & la Nigritie, la Caravane de Tripoli,
qui va annuellement au pays des Nègres ,
femblent indiquer de plus, que les mefures itinéraires,
depuis le Sénégal & lè Niger ,'jufqu’à la
Méditerranée, font les mêmes qu’en Barbarie.
§. V 1
ljles ' du Cap Verd. N°. iô i .
O utr e les cartes qu’on a citées , fur les côtes
Occidentales d’Afrique, & qui contiennent les ifies
dont on s’occupe , on avoit encore pour les ifies
du cap Verd , celle de Covens & Mortier ; une
carte Angloife anonyme & fans date, d’une demi-
feuille ; celle de M. d’Après ; la carte de, M. le
Chevalier de Fleurieu , dans fon voyage -, commandant
la Frégate l’Ifis, en. 1768, ; celle de Georges
Robert, dans l’Hiftoire générale des voyages , de
M. l’Abbé Prevofi, tom. 2 , in-40, par M. Bellin,
1746.
Table de la longitude & de la latitude des lieux ,
fur lefquels la carte des ifies du cap Verd, eft
conftruite.
N O M S D E S L I E U X .
. Di f . des Mérid. Latitude.
D . • M. 10“ . D . M. 10“ .
Is l e a u x C a il l e s . . . , . . . . .
Is l e Br a v a , Pointe N. O. . . . W . .
I s l e Bu é n a v is t a , à l’Eft.................................................
Is l e d e M a i , Rade'des Anglois. . . . . .
Is l e d e S a l , à l’Oueft. . . . . . . .
I s l e F u é g o , au Pic. .........................................................
r au N. O. . . , .
Is l e Sa in t -A n t o in e , au S. . . . . . .
1 auS.O.................................
Is l e S a in t e -L u c i e , s m S .............................
’ L au S................................ .
Is l e Sa in t -N i c o l a s ,9 sL aaUu Sc .’ ^0 ..................................................................
Is l e S a in t -V i n c e n t , ƒ a u v Ü ................................. 1 • . L auS.O.................................
, . 50', 5 .
2.7 . . 07, 0 ,
M • • 57) fi :
15 . , 3 1 , 0 * .
2.5 , . 20, 0
2$ . . 4i , 2 .
47 • • 22, i .
27 . . 3 1 , 9
27 . . 32, .0
26 . . 58, 6
27 . . 00, 6
p-6 . . 19, i
26 . . 4 4 , i
27 . . 10, i
27 • • 1 5 > °
' 4° ■ ■ 53') 7 .
14 • • 53 ) 0 .
15 • • 5 8> 6
15 . . . 06, i *
16 . . 44 , 5
H ■ ■ 56 » 3.
17 . . 18, 4
16 . . 54 , 6
16 . . ï t , 2
16 . . 55, 9
16 . . 42., 7
16 . . 27, 4
16 . . 40 , 9
16 . . 48, 6
16 . . 5 1 , 5
I s l e
N O M S D E S L I E U X .
Dijf. des Mérid. Latitude.
D. M. 10“ . D. M. i 0
Isl e Sa in t -Y a g o ,
f au N............................
L auS. . . . . . .
P au Fort. . . . .
au Mouillage. • . .
L a P r a y a ,, <
2 6 ° . . 09', i
26 . . 04, i *
25 . . 50, 4»
25 . . 50, i .
I 5° • ■ »5'. 6
14 . . 52, 0*
14 . . 54, 2»
14 . . 53, 6 .
Dans le voyage de l’Ifis, & dans celui; de la
Flore, en mouillant à la Praya, on nous a enrichi
de points bien afîiirés, fur les ifies méridionales du
cap Verd : avant d’arriver à ce mouillage, par des
relèvemens multipliés, faits à bord de l’Ifis & de
la Flore, on a fixé l’emplacement de l’ifle de Mai ;
dans le premier de ces voyages , M. Pingré en
s 769, a relevé aftronomiquement, du mouillage
de la Praya, le pic de l’ifle de Fuégo, ôc M. le
Chevalier de Fleurieu, par des opérations nautiques
, ingénieufes & favantes , a déterminé la pofition
, du même pic & celle de l’ifle Brava : dans
le fécond on a encore arrêté, par plufieurs relèvemens
, la pofition de l’ifle de Fuégo.
On ne jouit pas encore , du même avantage ,
pour les ifies les plus feptentrionales, du cap Verd ;
c’eft pourquoi de ce Cap , jufqu’au point le plus à
l’E fi, de la côte de Buenavifta , on a trouvé la
diftance de, 303^ 7 , d’après fix routes 'qu’on a
analyfées, difcutées, avec toute l’attention poffi-
ble ; on a aufli conclu félon huit données , la latitude
, du milieu de Buenavifta de, 150 58', 6 , au
moins ; connoiflant la pofition du cap Verd, on
aura celle de Buénavifta, telle qu’elle eft marquée
ci-defliis. Pareillement du cap Verd , jufqu’à la
pointe fud-oueft, de l’ifle Saint-Antoine, on a conclu
, la différence en longitude de, 70 40', 4, d’après
fix routes, analyfées avec foin. On a découvert avec
le même foin, les autres, lieux de ces ifies, dont
on ne parle point, & qui font infcrits dans la |
Table.,
Afin qu’on puifle appercevoir , les difficultés
qu’on doit furmonter, dans l’emploi des moyens, ,
dont on a fait ufage ici, on va en indiquer quel- j
ques-uns. i°. La déclinaifon de l’aiguille aimantée,,
eft très-difficile à bien déterminer ; cela tient aux
defauts des inftrumens, qu’on emploie à la mer ;
cela tient au vaifleau même, qui eft un obferva-
toire ambulant, a'flez incommode ; cela tient auffi
aux amplitudes, qu’on emploie ordinairement, dans
cette recherche,amplitudes qui varient perpétuellement
, par les inégalités, des réfractions horizontales';
or la déclinaifon de la bouflble, étant incer-
//, Part ie,
taine , la direction de la route , qui en dépend, le
devient auffi. 20. La dérive qui varie, félon la force
du vent, la pofition des voiles & leur quantité ;
qui varie donc , par l’angle de la route, avec la
direction du vent ; qui varie auffi par les marées
& par les courans, lefquels choquent obliquement
le vaifleau ; qui varie par l’agitation des vagues ,
agitation, qui fait mouvoir le vaifleau par élans ,
lefquels ne font pas parfaitement égaux, de part
& d’autre : pour connoître la dérive, on obferye
ordinairement, avec un compas de variation , à
quel rumb répond la houache ; mais cette trace
qu’on fuppofe fixe, voyage avec les flots.
30. L’évaluation du chemin, eft fujette à tous
les caprices de la mer ; dans cette eftime on doit
avoir égard, aux qualités du vaifleau, à fon lefl:
& aux caufes perturbatrices, de la direction de la
route ; de plus la furface de la mer & les vents,
ne font pas modifiés près des Côtes, comme en
pleine mer. On fe fert ordinairement du loch , pour
mefurer le fillage du navire, on compte fur un
fablier, durant 30" de temps , les noeuds que l’on
file fous le vent, ces noeuds font diftans les uns
des autres , d’environ 9 brafles , & l’on juge par
là , combien le vaifleau fait de milles par heure ;
cette mefure eft défeCtiieufe , tant par la petitefle 9
de l’intervalle, des noeuds , de la ficelle du loch ,
comparée à la longueur du chemin , que par
l’inexaCtitude dans le temps, qui tient au peu de
durée de l’opération, & au défaut de l’efpèce d’horloge
, qu’on y emploie d’ailleurs on fuppofe, ordinairement
immobile, le bateau de loch jetté à la
mer, tandis que l’eau , a principalement à fa fur-
face , un mouvement dépendant du vent, & de
celui du navire que l’on cherche. 40. En employant
le chemin du vaifleau, donné par le loch, on évalue
fouvent le chemin, pour un temps aflez long, par
celui qui paroît s’être écoulé au Soleil, relativement
au navire qui eft mu ; cela eft exaCf , lorfqué l’on
fuit le même méridien ; dans les autres directions,
la route participe de l’Oueft ou de l’Eft, ce qui
rend le jour plus long ou plus court ; dans le premier
cas il faut augmenter le temps, ainfi que le