
Egalant la femme des termes de chaque colonne
à JO, 8; on aura , en affortilïant,
2 8 ,3 : 28,9: 29 ,0: 29,0 : 29,0 : 29, 2 : 3 1 , 1 .
4 5 ?7 : 47> 6: 47? 8 : 4 7 ,8 : 4 7 ,8 : 4 7 ,9 : 48, 5.
D ’oîi par un milieu arithmétique, dans chaque
rangée, on a 29', 2, & 47', 8.
La latitude de Manfredonia eft de 41.® 43', 6 ; ainü
celle de la bouche du Trigno eft de 41.° 43', 6
+ 29', 2 = 42.0 12', 8 invariablement.
On retournera préfentement au golfe de Poli-
caftro. La plus courte diftance de ce golfe à celui de
Tarente eft de 36 milles, félon huit diftances; la Méditerranée
de M. Grognard y en fait compter 64.
Depuis Cétraro jiifqu’au golfe de Tarente, il y
a 28m, 3 , félon fept indications de cette diftance,
M. Grognard y en fait compter 54.
La plus grande largeur du pied de la botte, pied
auquel on compare cette partie de l’Italie ; cette
largeur depuis le cap , proche & au deftiis d’A-
manthea, jufqu’aii cap del Alice , eft de 58^, 6 , fui- .
vant dix données au moins. M. Grognard y en fait
compter 80,
Le plus étroit du col du golfe de Tarente, à partir
du rivage vers Cariati jufqu’à la pointé de Cru-
târo , en la terre d’Otrante, eft de 48**, 5 ; MM.
Zannoni & Grognard y en font compter 53^5 »
tandis que MM. Delifle & Bellin y en confommerif
à peine 41.
Le cap del Alice eft plus au ponent que le cap
Colonne de 2X, 6 en longitude, félon 8 indications
différentes. MM. Olivier & Bellin placent le cap
del Alice, au moins 8', 3 au levant du cap Colonne
; au contraire M. d’Anville place le premier
de ces caps i o ',o , au ponent du dernier, &:
M. Grognard 7', 7 auflj au ponent du cap Colonne ;
ce çap eft par la latitude de 39.0 0 2 6 ;
Du cap Colonne au cap Stilo , il y a 47^, o ;
M. Olivier n’y en laifferoit compter que 29, o , tandis
que M. Zannoni y en confomme 55, o.
La latitude du cap Stilo eft de 3 8.° 29', 4 , d’après
dix indications; M, Zannoni ne fait cette hauteur.
que de 38,° 19V5, & M. Olivier la fait 38.p 36', o.
Du golfe de Squillace au golfe de Sainte-Euphé-
mie 9 il y a 16M, o , ou très-peu plus ; M. Grognard
y en met 30, C’eft l’endroit de la Calabre ultér?
lieure, le plus refferré par la mer.
Du cap Stilo au cap Vaticano il y a 4 3 1 •
M, d’Anville y compte 7 milles de moins, Sç M. Grognard
7 milles de plus.
Du cap Vaticano au volcan de Stromboli, qui
eft perpétuellement en éruption , & qui fert de
p te îf QM navigateurs, il y a 34 milles, M, d’Anr
ville 'y met 9 milles de moins, & M. Grognard 9
milles de plus ; cet habile pilote aura pu prendre
aifément , des milles de 7 5 au degré pour des milles
de 60.
Le plus étroit du pied, au deffous du cap Stilo
eft de 27 milles, d’après.7 diftances; M. Bellin n’y
en compte que 18.
Arrivé dans la partie la plus méridionale de Flta-
lie, il feroit très - avantageux d’avoir la longitude
de Mefîine. Sa latitude a été obfervée par M. de Cha-
zelles, de 38.° 1 1', 2. Le même aftronome a obfervé
celle de Palerme de 38.0 09'', 3 , & par une éclipfe
du premier fatellite de Jupiter, qu’il y obferva en
1699 , & qui a eu fa correfpondance à Gréenvich
( d’Anville, An. Géog. de l’It. ) , Païenne feroit par
11.° 16', o de longitude : mais feroit-il prudent de
fe tenir à une détermination, fondée fur une feule
obfervation d’un fatellite de Jupiter fur-tout ?
Depuis Mefîine jufqu’à Palerme, il y a en ligne
droite 1 io^, 4 , tant d’après dix cartes différentes,
qu’en fuivant les itinéraires romains. Cette diftance
donne 140', 2 de longitude entre ces villes, la terre
étant fuppofée applatie comme on l’a dit.
De Palerme à la pointe fud-oueft de l’Ifle Mare-
timo, il y a 66M, o ; la latitude du milieu de cette
Ifle eft de 38.° 03', o ; mais à la pointe du fud-oueft
elle ne fera que de 38.0 02/, 2, & celle de Palerme
eft de 38.°09/, 3 ; tout cela donne la différence en
longitude, entre ces lieux, de i.° 23', 5.
De l’oueft de Maretimo au cap Bon, il y a 7 1 5 ;
la latitude de ce cap eft exaélement de 37.0 o6/, 4 ,
celle de la pointe oueft de Maretimo eft de 3 8.° 027, 2 ;
cela fait avoir la différence en longitude de ^6', 3.
Des plans particuliers des environs de Tunis Sc
de Carthage, ont fait juger que du cap Bon à Tunis
il y â 5 5 ,7 de différence en longitude , & que la
latitude de Cette ville eft de 36.0 45', 5.
Tunis eft par la longitude de 7.0 53'', 1 , fuivant
la fin d’une éclipfe de foleil , obfervée par M. le
baron de Thot en 1778. Ce phénomène promet
beaucoup plus de précifion que n’en comporte l’é-
clipfe d’un fatellite de Jupiter,
Ea longitude de Tunis étant de . , . 7.0 5:3', 1.
55 '>7-
Celle du cap Bon fera de . . . . . 8.° 48', 8,
56*>3-
Celle dufudroueft de Maretimo de 9.° 45', 1.
»° 23;> 5» \
Celle de Palerme de , . . . . . n .° o 8 /, 6.
2.° 20^*, 2.
Et celle de MriEne de 13.0 28', 8,
On tfotivêfa dans la table des longitudes & latitudes
des principaux lieux de l’Italie, les autres
points de la Sicile fur lefquels on s’eft appuyé ;
mais on ne peut quittter Mefîine, fans tirer quelques
conféquences de fa détermination.
La diftance de Mefîine au cap de Leuca eft de
3 , d’après neuf bonnes cartes, dont on a
vérifié Ou reôifié les échelles. Les latitudes de
Mefîine & du cap de Leuca étant connues , on
trouvera leur différence en longitude de 2.0 39ƒ, 3,
laquelle étant ajoutée à la longitude de Mefîine,
donne celle du cap de Leuca de 16,0 08', 1 , comme
ci-deffus.
' On a encore arrêté la pofition de Paula, en s’appuyant
fur Mefîine & fur Po’icaftro : on a aufîi
pofé Stromboli, relativement à divers points de la
côte de Sicile; ce volcan eft à très-peu près au
nord du cap Mélazzo, c’eft la place qu’il occupe
fur les meilleures cartes ; on voit Stromboli de tant
d’endroits , que fa: pofition exa&e n’a rien de fur-
prenant.
La diftance du Stromboli au cap Vaticano, a donné
la pofition de ce cap en longitude ; les points de
Pólicaftro , de Paula , du cap Vaticano & de Mef-
fine, ont fervi à affujettir la côte occidentale de la
Calabre, & conféquemment la côte orientale, par
des diftances multipliées entre des points de l’une
& de l’autre côte, diftances qui aboutiffent la plupart
à des caps dont la latitude eft connue.
La longitude de Malte, a paru exactement indiquée
dans la connoiffance des temps ; cette longitude
y eft moindre de 3 ou 4' de degré, que félon
les obfervations du P. Feuillée , ce changement eft
dû à des obfervations poftérieures ; la Valette, capitale
de rifle de Malte, étant ainfi pofée, eft enchaînée
par plufieurs relèvemens avec la côte de
Sicile.
On ne s’accorde pas de même avec la différence
en longitude de y ° 18', 2, eftimée par le P. Feuillée,
entre le.golfe de Palme, au Garbino de la Sardaigne
,.& Malte; on y trouve ici 36' de plus ; car,
quand on auroit égard à l’applatiffement de la terre,
dans cette différence, elle fe reduiroit à 5.° 16 ou 17',
& on l’a trouvéè ici de 5.0 52 à 53'. Il fuftit, pour
produire ces 3 6' de plus, que cet habile aftronome
ait eftimé l’angle de fa route d'Oftro vers Levante
trop petit de 2.0 30' , & cela étoit très-pofîible.
Des écarts de cette efpèce font allez communs.
M. le chevalier de Fleurieu., voyage de l’Ifis, dit
qu’une erreur de deux degrés, dans un relèvement
à la bouffole, eft la précifion fur laquelle on peut
compter ; cet écart , fondé fur l’expérience, eft
donc ordinaire ; mais.M. Wales, troifième voyage,
de Cook 3 étend cette erreur plus loin çn certains j
cas ; félon lu i, les écarts moyens 'des bouffoles .
font de 5 ou 6.° , 8c il apporte des exemples où
ces erreurs vont à 3 , 4 , 5 , 6 , 7 , 6 c même jufqu’à
10 degrés.
D’ailleurs le P. Feuillée, faifant route vers le
Syroco ~ di Levante, avoit à gauche le Stromboli,
Volcano, l’Etna, 8cc. Ces volcans ont de l’affinité
avec l ’aiguille de la bouffole ; fa partie aimantée a
dû être pôuffée du nord vers l’eft, par l’affluence
du courant magaétique, vers ces terres pyriteufes ou
volcaniques, 6c ce mouvement a dû occafionner,
du moins en partie, la différence de deux degrés
6c demi, qui fe trouve dans l’angle de la route de
ce fçavant Minime.
Spr cette direûion l’aâion a dû être la plus
grande , vers 9.0 de longitude, depuis 3 8.° 6c quelques
minutes jufqu’à 37.0 6c environ un quart de
latitude, parce qu’alors la force perturbatrice agif-
foit perpendiculairement fur la direétion de l’aiguille
; tandis qu’en prolongeant ce même rumb
au delà de Malte jufqu’à 35° de hauteur, 6c entre
13 6c 14 degrés de longitude, cette force n’auroit
point eu d’effet fur la variation, attendu que cette
puiffance auroit agi fuivant la longueur de l’aiguille
ou autrement , fon aétion auroit été parallèle à
celle du courant magnétique.
Pline fait la diftance de Malte à Camarina, de 84
milles pas, qui valent 672 ftades, lefquels doivent
être ou nautiques, ou d’Arthémidore : dans le premier
cas ils égaleraient 60 | milles géographiques,'
6c dans le fécond ils en vaudrolent feulement 5 3 f .
Portant la première diftance de la vieille citée, nommée
Rahatto, jufqu’en Sicile, elle paffera au-delà
de Camarina de plus de 2 milles, 8c voudrait que
cette ville fût plus à l’eft ; portant la fécondé depuis
Malte, elle mefure exactement fur notre carte,'
la plus courte diftance entre Rabatto 8c la côte de
Sicile ; afin qu’elle atteignît l’extrémité indiquée
par Pline , il faudrait augmenter cette diftance
d’environ 3 milles, ou que Camarina fût plus à
l’oueft, alors cette diftance de 53,“ f entreroit en
Sicile, 6c ne fe termineroit plus au rivage le plus
proche de cette Ifle.
Les cartes, Nos. 52 8c 53, dont ont vient de
donner l ’analyfe font, pour le N°. 52, la réduction
de la carte de.l’Ifle 6c Royaume de Sicile , de
M. le comte de Schmettau, levée en 1719, 1720
& ,I711 Par ordre de l’empereur Charles VI. On
a été obligé d’y faire mouvoir fur Mefîine, pour
centre, les parallèles circulaires de Ponente vers
Maefiro de 4 à 5.0 ; c’eft-à-dire, jufqu’à ce que la
ville de Palerme foit defeendue à fa hauteur obfervée
; les méridiens ont fait un mouvement angu- i üiudogiu; de OJiro y ers Garkino 5 enfuite on a