
de la meftire, des premiers degrés du méridien.
Le P. Feuilléeplace Ylo par, 73° 3 37,de longitude,
félon line feule obfeivation ; on trouve, d’après fept
données, que tandis que la différence en longitude,
entre Lima & Ylo eft de 58, elle eft de 7 entre
Ylo & Arica ; la différence totale en longitude ,
entre Arica & Lima étant de , 400', 9 , il y aura
entre Arica & Y lo , = 437, 2 ; en conséquence
, la longitude d’Arica étant de, 720 38', 3 ,
celle d’Ylo fera de , 73° 21', 5, & fa latitude eft
de, 170 36', 3, félon 22 obfervations du P. Feuillée.
M. Frézier dit qu*Arica & Y lo , font diftans l’un
de l’autre, de 28 à 30 lieues, & qu’ils giflent S. E.
& N. O. du monde ; cette diftance & ce giffement
ne s’accordent pas , la différence en latitude entre
ces Villes, étant de 507, 4 ; fi la diftance eft de$4M,
l’angle de leur giffement, avec le méridien, au lieu
d’être de 4 5 °, feroit de, 5 3 0 157, & fi la diftance eft
de 90m, cet angle feroit de, 56° oÿ . La différentielle -
de la tangente, du plus grand de ces angles , pour
un mouvement angulaire d’une minute, eft à celle
du plus petit, comme 31 eft à 27 ; le plus grand
angle eft de, 3 3 6 37, & le plus petit eft de , 3195' ;
comme ils font trop grands tous les deux , ils doivent
diminuer l’un & l’autre. Nommons x , la
quantité qui doit multiplier, le rapport de Ces différentielles
, on aura, 3363' — i i x = 3I95/ —
2 7 * , qui en tranfpofant 31* & 3195% devient
4 * = : 1687 & x = 42'; donc 31* = 13027 6c
i jx z x : 1 134a; ainiî, 3363'— 1302^= 3i95/—
II347 = 20617 : donc ces deux angles ainfi
réduits, valent chacun, 38° 217. La longitude,
43', 2 , qu’on a cOnfommée entre ces deux points,
fait cet angle de, 390 i27, lequel eft plus grand,
que celui qu’on vient de trouver , feulement de
517. D’ailleurs l’angle de la roiite, avec le méridien,
étant exprimé par un rumb entier, eft fufeep-
tible d’une erreur d’un demi-rumb, ou de, 50 377, 5,
£ cette méprife rend l’angle trop grand, comme il
eft probable, il feroit de, 450 — ç° 5 =
390 22', 5 ; il eft plus grand que celui qu’on a
employé, feulement de io 7, 5 ; le milieu entre,
38° 217 & , ^9° 227, 5 , eft de, 38° 517 ; c’eft le
giffement qu’on pourroit extraire, de ce que dit
M. Frézier. Aux polirions précédentes , on a joint
les latitudes de quelques lieux, obfervées par M. de
la Condamine & Don Antonio de Ulloa.
§. in.
Le B rißt & le Pays des J!madones, &c. N0#, 106
& 107*
La longitude de Buenos- Ayrès, eft de, 6o ° 25^0,
felon M. Gréen ; elle eft de, tio* 2 , felon la
connoiffance des temps, qu’on a fuivie , quoique
cette longitude feroit de, 6o° 44', felon nos com-
binaifons. Le cap Saint-Antoine eft, par la méthode
des reéiangles, 30 147 8, plus oriental que Buenos-
Ayrès & , i° 42', 5 , plus méridional, d’où fuit la
petition, qu’on lui a afîignée dans la Table. La
latitude de Monte-Video , a été obfervée par le
P. Feuillée. Le cap Sainte-Marie eft, par la hauteur 9
de, 340 47', 9 ;elle eft extraite des 6 hauteurs fui-
vantes , 340 41', 8 : 340 46', 5 : 340 47'* 4 :
340 49', o : 340 49', 8 6c 340 53', 1 , lefquelles
dépendent un peu, de celles du cap Saint-Antoine
6c de Buenos-Ayrès. L’ïfle dé Sainte-Catherine a
de longueur, du. N. au S. 27**, 7 ; fa latitude, à
la pointe du N. eft de, 27° 39', 3 , 6c à la pointe
du S. elle eft d e , 28° 06/, 7 ; l’une 6c l’autre
viennent de cinq hauteurs, prifes à peu de diftances
, 6c fur des rumbs peu différens, de celui de
l’Eft à l’Oueft. ' ,. - ^
f Saint Sébaftien de Rio-Janeiro, eft fondé en longitude
, fur deux énierfions , du premier Satellite
de Jupiter , obfervées par M. Godin , 6c fur plu-
fieurs obfervations, des diftances de la Lune, à différentes
étoiles , par MM. l’Abbé de la Caille 6c
d’Après ; on fuit encore la longitude , donnée^ par
les deux émerfions, du premier Satellite de Jupiter;
on a cru devoir y joindre i c i , les obfervations, des.
diftances de la Lune aux étoiles, vu qu’en général r
fi l’exaftitude d’un réfuîtat, dépend de la qualité
des obfervations , fur lesquelles il eft appuyé , it
dépend aufli de leur nombre, fur-tout fi lès obfer-
varions ajoutées , renferment à peu près là même
exactitude.
Les polirions de Buenos-Ayrès 6c de Rio*Janeiro y.
étant arrêtées nous n’avons pour ainfi dire
qu’apperçu la côte du pays , qu’on doit figurer
entre ces lieux ; c’eft pourquoi on a déterminé,
par la méthode des reüangles., au nombre
de fept fur chaque intervalle , la longitude du cap
Sainte-Marie, celle de la Ciudad de San Pédro, 6c
la longitude du Nord çle Sainte-Catherine. On a
aufli ufé, des différences en longitude, entre ces.
lieux , qu’on a égalées 6c aflorties de diverfes.
manières, 6c après avoir trouvé cinq fois , la longitude
de chaque point, on en a extrait' le milieu*
exactement : on a exécuté un pareil travail, pour
la détermination, des latitudes de ces points. .
De là, on a fuivi la côte jufqu’à Olinde, dont
îa latitude eft de , 8° 13', 8 , d’après huit hauteurs,
particulières. Entre Rio-Janeiro 6c Olinde, on a
déterminé lés hauteurs polaires, deEfpiritu Santo ,,
de Porto Seguro 6C de San Salvador ; pour ce|a
on a rafîemblé, toutes les obfervations de Ut*;
tude, qu’on a pu découvrir, Si l’on a auliï extrait
ces hauteurs des meilleures cartes ; on en a pris
les différences, entre chaque point, on les aaffoities
&enfuite égalées ,à z8o', 4 , qui eft la différence
totale des hauteurs, entre Rio-Janeiro & Olinde,
d’où l’on a tiré encore, la hauteur polaire des
lieux dont il s’agit, laquelle a été réunie aux neuf
.latitudes , qu’on avoit déjà fur chaque point, Si un
milieu a fait connoître, celles qu’on a inferees dans
la Table. Quant aux longitudes des mêmes endroits,
on a fait ufage de la méthode des reâangles, qui
dans ce cas convient affez ; on .a aufli aflorti puis
égalé,les différences en longitude, entre ces lieux:
on a de plus employé, les diftances. entre chaque
lieu, combinées avec foin. .
Ces moyens réunis, donnent moins, en longitude
dans le rapport, de 88 à 89, quon nen a
confommé. 11 a fallu aggrandir , cette différence
des méridiens; parce que celle qui eft, en|re Cayenne
& Olinde, eft plus grande dans la même raifon,
que félon les obfervations. Les hauteurs polaires-
de San Salvador, de Efpiritu Santc? Si de Porto
Séguro , font extraites de dix données, qui s accordent
fort bien ; à l’égard delà hauteur du pôle,
de Rio-Janeiro , d’habiles Aftronomes , tels que
MM. Godin, l’Abbé de la Caille Si d’Après, qui
ont féjotrrné en ce lieu, ne permettent pas de douter
de fon exaûitude ; fi elle nous eft offerte, moiri-
dre de 4’, nos données que nous abandonnons ici,
font fans doute.en défont fur ce point, de cette
quantité. , _
Dé la ville d’Olinde, on s’eft tranfporte à Cayenne
, Si l’on a arrêté en chemin, les poûtrons de
Seara, de S. ^uis Si du Para ^principalement, par
la méthode des reûangles, qui a fourni la longitude,:
entre Olinde Si Cayenne trop forte, dans
37° 34', 7 = 37o° 3 5,'- 9 = 37o° 39,', « ; 37* 40', 3 '
37° 41', 8 : 37° 43 > ° = 37 43 > 6 ! 37 4» . 4 r
Cook ; Si 37“ 59', 5 , d’où l’on a extrait au moins
370 31', 4 : cela confirme la manière dont on a
opéré. On a joint aux pofitiona, qu’on vient d énoncer
le rapport, de 851 â 88, tandis que cette méthode,
a foit trouver trop foible, celle de Rio-Janeiro à
Olinde, dans la raifon, de 88 à 89. Afin de les
accorder, on a diminué la première d’^,, &augmente
Fautre d’ÿj : c’eft le moyen d’altérer le moins poffi-
hle, les différences particulières en longitude ; mais
ëtoit-on fuflifamment fondé, à operer ainfi ? Pour
s’en affurer , après avoir recueilli, la longitude
d’Olinde, affignée par divers Aftronomes , tels que
MM. Harris , Lieutaud, de la Hire Si Defplaces.,
la connoiffance des temps aétuelle Si les voyages
de M. Cook; on a cherché maintes fois cette longi-
tude , en la rapportant à Euer.os-Ayrès, a
Janeiro & à Cayenne, & l’on a eu en tout, 37 z o , 3,
Harris; 370 io',8 :37°z z,,6 :3 7 ° 1 3,)o:;37 a 5 > 5 ’
C. des T ! ; 370T8', o : 37° M 1 : 37° M ■
lieutaud ; 37° 307 % : y f 3-‘ > 5 : 37 • 33 ■> 0 ■
fur cette partie , les latitudes de quelques points ,
des.bords de l’Amazone, obfervées par M. de 1»
Condamine,
§. I V ,
Le Nouveau Royaume de Grenade, avec la Nouvelle
Andaloujie ou la Province de Guyane.
N°. 108.
LA longitude de Cayenne eft, félon l’obfervi»
tion, faite en 16 7 1 , d’une émerfion , du premier
Satellite de Jupiter, par M. Richer de , 3* 16'33 ;
elle eft de, 3* 28' 18 " , félon une éclipfe de foleil,
obfervée parle même Aftronorae, & calculée par
M. J.' N. de Lifte ; elle eft à peu près la même, qua
ceile qùe M. Harris a indiquée ; cette longitude fut
conclue; p?r M. de la Hire de, 3* 3 y» “»
déduit de 3* 3S' :z i " , félon quatre obfervations,
du premier Satellite de Jupiter, faites en 1744 » Pjjt
M. de la Condamine ; elle fut jugée par M. Picard,
de, 3* 39' ;elle fut trouvée de, 3^ 4 i r 16' , par
M. Richer, qui obfervala différence, des traces du
Soleil aux équinoxes, entre Cayenne Si Paris, parce
que l'a déclinaifon de cet aftre , change à très-peu
près de , Z3' 43" en î 4 teures Féqmnoxe du
Printemps; mais une erreur de 4" de temps ,. dans
une telle obfervation, en produiroit une d un degre ,
fur la longitude ; eflle fut conclue, félon une eclipfe
de Soleil , obfervée par le même Aftronome , de
7h 42% ( Recueil d’Obfervations, faites en plu-
fieurs voyages , &c. fo lia , Lmprimerie Royale *
1693 : ) celle-ci a été adoptée , par MM. Lieutaud
I 6t Defplaces, & l ’on a continué à la Luivre depuis
durant plufteurs années, dans la Connoiffance des
; e*lAS différence , entre la plus grande & la plus
petite , de ces obfervations eft de , 15 Z7 de
temps, qui répondent à, 3° ■ 7- PeuMn prétendre,
a une grande approximation, dans la conclufion
qu’on peut tirer, d’obiervatïons qui s’accordent
fi peu ? On. en a extrait par nos methodes,
§13.8' 34», qui valent 540 38', 5 ;.mais ce milieu
ne difpenfe pas, de recourir, S des moyens de vérification.
Pour cela on a rapporté, îa longitude de
Cavenne, à celle de Carthagène,. à celle du Fort-
Royal de la Martinique Si à celle d’Olindè ; on pi
trouvé , que la longitude de Cayenne,, ne pouvoit
meind edre,e qùtêei 5.4,° 4 .1 ,1 -