
= 2.° oo7, 3. Maïs fi l’on comptoit de la ville de
Douvres , & non du château, Beaki-head feroit
par 2.° o i /, 5 de longitude.
Les différences en latitude, entre ces lieux, fe
font trouvées, felon les mêmes cartes, de 10', 8
entre Douvres & Beaki-head, & de z' , 4 entre
Beaki-head & Portsmouth. Le château de Douvres
étant par 51.° 07', 8 de latitude, Beaki-head fera
par 50° 47', o. ,
De Portfmouth, dont la latitude eflde^o.0 49', 4,
& la longitude de 3.0 22', 8 , par le garde-temps de
M. Harriffon ; allant de là au cap Lizard, dont la
latitude eft de 49.° 5 7', 5, & la longitude dey.0 31 ', 6,
felon réclipfe de foleil & le paffage de Vénus de
1769, en fixant en route, les pofitions de Portland
& de Starpoint. On a trouvé, d’après dix cartes,
dont les echelles ont été rectifiées ou vérifiées,
les différences refpeéliyes fuivantes, 81', 6 :71 ', 3 ,
& 95', 9 , d’011 l’on a eu la longitude de Portland
de 3.° 22', 8, + i .° 2x', 6 , = 4.044', 4 , & celle de
Starpoint de 4.0 44', 4 , + i.° 1 i', 3 = 5 .° 5 5', 7.
Les différences en latitude, entre les mêmes
points , fe font trouvées refpeétivement de 19', o :
21', 5 : i i 7, 4 ; c’efl pourquoi Portfmouth étant
par la hauteur de 50.0 4 9 ,4 , celle de la pointe
îitd de Portland, fera de 50.0 30', 4 , & celle de
Starpoint de 50.0 08', 9.
Les différences en longitudes, entre le cap Lizard,
Lands-end, & l’oueft de l’Ifle S.* Marys des Sor-
lingues, fefont trouvées, finalement, de 34', 4 & de
de 44', 7 ; ainfi la longitude de Lands-end e ft, par
cette voie, de 7.0 31 6 + 34' 4 = 8.° 06', o , &
celle de la pointe oueft de l’Hle S.* Marys efi de
8.° o6', o -f- 44*, 7 = 8 . ° 50', 7. La latitude de cette
pointe, conclue d’après quatorze indications, eft
de 49° 58', 4.
Le feu de S.te Agnès efl environ i', 4 plus ouefl
& 2', o plus fud que cette pointe de S.1 Marys ;
ainfi le fanal de S.te Agnès a de longitude 8.° 5 2', 1 ,
& 49.® 56', 4 de latitude. M. Cook., 3e. Voyage,
lui trouve 49.0 57', 5 ; mais M. Maskeline, British
Mariner s Guide ne l’a fait que de 49.0 5 67, o.
M. Cook place ce feu 43M, 9 à l’ouefl du cap
Lizard; il raccourcit trop cet efpace, il compte
h ou il faudroit probablement compter 13. Ce
célèbre navigateur n’a vu ce fanal qu’en paffant,
& ce n’efl que d’après un feul témoignage du Garde-
temps qu’il s’eft décidé. Nous faifions, en 1763 ,
dans le petit Neptune Anglois , cette diflance de
45.m, 2 ; Greenville^ Collins l’évaluoit, en 1723 , à
48^, o ; Thomas Kitchinla comptoit, en 1766, de
49m, 6 ; M. Bellin la jugeoit, en 1757, de 5 iM, 6 ;
John Ogilby, en 1779, l’eflimoit de 3 ; le doc-
leur Halley , en 1702, la faifoit de 54^; M. Gaule,
dans fa carte de la Manche, en 1774, la jugeoit de
<7W; M. Maskeline, dans le British Mariner9s Guide ,
en 176 3 , la fait de 57^, 7 ; Herman Moll la donne
de 64m, 6 ; M. l’abbé Dicquemare la préfumoit,
en 1772, dans fa carte du Ponent, de 74M, z„
On ell v ivement follicité à abandonner les deux
dernières diflances , elles s’écartent trop des autres ;
parmi les 9 qui refient on trouve 5 2 milles, non
par un milieu arithmétique, mais par une autre
voie que l’on préfère ; ces 5 2 milles valent à cette
hauteur i.° 20',6 ; o r , la longitude'du cap Lizard
étant de 7.0 31', 6 , celle du fanal de S.re Agnès
fera de 8.° 52', 2 , là même que ci-devant, mais
par une méthode différente.
Du cap Lizard on efl allé à Oxford , dans l’intention
d’arrêter en route les pofitions de la pointe
de Hartland, de Minehead & de Briflol. Les différences
en longitude fe font trouvées, toutes réductions
faites, de 50', 1 : 57', 7 : 49', 1 & 80', 2 , &
celles de latitude, de 70', 5 : 5', 6 : 14', 4 , & de
16', 9 ; cela donne les déterminations fuivantes.
Longitude. Latitude,.
Pointe de Hartland . 6.° 41^5 : 51® o8f,o
Minehead . . . . . . y ° 43', 8 : 51.0 13', 6
B r i s t o l ...................4.0 54', 7 : 51 ° 28*, o
En référant Briflol à Liverpol & à Oxford, on
a trouvé Briflol par 4.0 55', o de longitude ; la différence
des méridiens , entre Oxford & Briflol, efl
de i .° 24', 4 , felon fix bonnes cartes , dont les
échelles ont été vérifiées ou rectifiées , cela donne
à Briflol 4.0 58^ 9 ; ainfi on s’arrêtera , avec affez
de confiance, à 4.0 5 5', 2 pour la longitude de cette
ville. On a trouvé , par le même moyen., entre
Oxford & S.r Davids, 3.° 49', 8 de différence en
longitude, cela donne la longitude de S.* Davids,
de 7.0 24', 3. Elle efl bien de cette quantité fur
notre carte, parce qu’on efl très-affure que le cap
Carnfbre de l’Irlande n’efl pas à plus de 44 milles
delà ville de S.* Davids. Malgré cela, on a rapporté
la ville de S.' Davids au cap Lizard & à la pointe
de Hartland ; au cap Lizard & à Minehead ; au cap
Lizard & à Briflol ; au cap Lizard & à Oxford ; au
cap Lizard & à Liverpol ; à Briflol, en y ajoutant
la différence en longitude, prife d’après plufieurs
cartes , dont les échelles avoient été vérifiées, &
la plupart rectifiées ; le réfultat a été que $.r Davids
a 7.0 9/, 2 de longitude, & ^i.° 56^ 3 de latitude.
Ces réfiiltats diffèrent entre eux d’un quart de
degré; Tobfervation du paffage de Vénus, & celle
du commencement de l’éclipfe de foleil, en 1769,
donneroient-elles la longitude de Cavan en Irlande,
trop grande de plufieurs minutes ? L’habileté de
fobfervateur, M. Mafon, ne permet guère de le
foupçonner.
On a encore été de Londres à Yarmouth, en
paffant par Cambridge, par Efl-Dereham, & par
Norwich, & l’on a déterminé les pofitions fuivantes
de ces villes, avec le même foin qu’aupàvarant.
Longitude, Latitude.
C a m b r id g e . ■ • i-° i?'»7 :: 5i.° 12^ 9
Est-Dereham . . . . i.° m 'i 0 •: 5z.° 40', 3
N o r t h c -k .... . . . 1 ° 03', 0 :: 51.° 41', 5
Y a r m o u t h . .
""'f'
0
O*
: 51..° 43', 0
On étoit étayé, dans cette recherche, par les
obfervations faites à Cambridge, qui lui donnent
2.0 i4/, 8 de longitude, & par celles d’Eft-Dereham,
qui là veulent à i.° 24', 2, fuivant l’obfervation du
paffage de Vénus & Celles de l’éclipfe de foleil en
1769. Les diflances prifes fur fept cartes , foigneu-
fement analyfées , paroiffent vouloir que Cambridge
foit d’environ une minute plus à l’occident
que ne l’indiquent les obfervations de M. Ludlam.
Ces exemples paroiffent devoir fufiïre.
Les Anglois ont l’itinéraire de John Ogilby ; il
renferme les routes exprimées en milles flatues par
Henri V II, &: en milles, d’ufage, lefquels font chacun
de douze quarantaines ou flades olympiques ;
c’efl le mille commun d’Angleterre & d’Ecoffe ; c’efl
aufîi la lieue Gauloife, laquelle vaut 1141 toifes.
Le mille flatué d’Henri VII efl antérieur au règne
de ce prince ; car ce mille efl celui de Y Iter Britan-
niarum d’Antonin. Ce mille légal efl de huit flades,
chacun, defquels devoit contenir 600 pieds bretons
d’Antonin ; ainfi ce mille renfermoit originairement
4800 de ces pieds ; d’ailleurs ce mille eft
fixé à 1760yards ou verges, chacune de 3 pieds de
Londres, ou à 5280 de ces pieds ; en conféquence
le pied de Londres étoit les , ou les | | du pied
breton d’Antonin; mais quelle étoit la longueur
de ce pied?
On compte communément 69 | milles flatués au
degré, c’efl: 556 flades; or il y a m i j flades
d’Ariftote aufîi dans un degré ; car ce philofophe
dit', dans fon Traité du Ciel, que les mathématiciens
de fon temps attribuoient 400000 flades à la
circonférence de la terre , &c les ingénieurs Diog-
nete & Boeton ont fuivi cette mefure dans les
marches d’Alexandre ; donc le flade breton d’Antonin
eft double de celui d’Ariftote, & il y a
333333 f pieds bretons d’Antonin au degré ; ainfi
il vaut ip. op. 3Ziff. 1 opts, ~ du pied de Paris ; d’ailleurs
il y a 200000 drâhis ou pics d’Egypte dans
ce degré ; ainfi le pied breton d’Antonin eft les \
de ce pic. Le pied de Londres étoit, dans ce temps-
là , comme on l’a v u , les du pied breton d’Antonin,
conféquemment le pied de Londres étoit
alors les } x 4t ssb. les tt du pic d’Egypte ; il étoit
contenu 366666 ■§■ fois dans le degré, & devoit
valoir 11 pouces 2 lig. f ts. fy du pied actuel de
Paris. Ce pied anglois étoit plus court que celui
d’aujourd’hui, de ~ de ligne du pied de Paris ; mais
fi ce mille flatué, qui eft précifément de 69 ~ au
degré, étoit de mille pas, ion nom l’indique affez ;
ces pas feroient chacun de 4P. n p. 1lig. cf‘s.~ du
pied de Paris. Le pied élémentaire ou la 5e. partie
de ce pas , eft de 1 ip. yl,g. 1 iptt. ~ de la même mefure
; c’eft le ché impérial de la Chine, c’eft aufîi
l’ancien pied danois ; il eft de 347222 f au degré.
En général, 2 5 milles flatués répondent à 18
milles d’ufàge ; on en doit excèpter les environs de
Londres , ou les milles communs font de 60 au
lieu de 50 au degré.
Le mille , en Inande, eft de 3 20 perches de 2
pieds chacune, félon l’échelle des cartes particu-
. Hères de cette Ifle , c’eft-à-dire, que ce mille eft de
,6720 pieds, qui, vraifemblablement, font anglois ;
le pied de Londres eft les, de la toife de France ;
ainfi ces 6720 pieds, s’ils font anglois , valent
105 iT. , & il y auroit 54 f de ces milles dans un
degré. Si l’on employoit dans cette évaluation l ’ancien
pied de Londres, il feroit les de notre toife,
le mille d’Irlande vaudroit 1045 to^es £ , & il
feroit de 54 M au degré ; cela indique fufîifàmment
qu’il y en avoit primitivement 55 j|àu degré , &c
qu’ils étoient chacun de 10 flades bretons d’Antonin,
alors ce mille ne feroit que de iozyT, & le
pied de Dublin n’auroit valu que n p. olis. o?ts. ~ de
celui de Paris ; il auroit été de, 5 5 i X 6720 =
373333 T au degré, & feroit les — m * 1
pied romain, ou les ff; du devakh, du pic, ou de
l’aune du Caire ; de plus fi ce mille, conformément
à fa dénomination, eft de 1000 pas, chacun fera
de 6F. ip. 1 i l‘s. zplcs. | , & le pied qui en eft l’élément
fera de i p. zp. ÿ is. ejpts. f ., c’eft le pied de Fer-
rare ; il y en a 2,77777 f au degré, il eft les é-f du
pic ou de l’aune d’Egypte.
A r t i c l e I I I .
§. I. Les treize Cantons de la Suijjl, &c. N°. 78.
On avoit pour conftniire cette carte celle de la
Suiffe, en deux feuilles , de M. Conrad- Gyger,
publiée en 1657 ; celle de M. Scheuchzer, docteur
en médecine, & profeffeur en mathématiques,
pubhée en 1712 en 4 feuilles d’aigle, à Zurich ; celle
du célèbre profeffeur Tobie Mayer, en une feuille,
par les héritiers d’Homann, en 17 51 ; celle de M. De-
lifle, en une feuille, publiée en 1715 ; le lac de Ge