
coeuf du Scorpion ; mais la méthode ingénieufe que
■ M. Jardine a fuivie , oii faute d’horizon il a employé
l’image tremblante, de l’aftre, réfléchie par
l’eau, ne comportoit peut-être pas toute la preci-
fion délirable, à caufe que le mouvement angulaire
de l’image efl naturellement double de celui de la
furface réfléchiffante.
D’après nombre de différences en latitude , égalées
& aflorties, on a trouvé finalement entre Gibraltar
, Malaga & Almérie , qu’il y avoit refpec-
tivement 36', 9 & 5', 4 ; ainfi Malaga efl par la
hauteur de 3 6.° 45', 9 , & Almérie par 36.° 51', 3 ;
cette dernière efl confirmée par celle de la Roquette,
obfervée de 36.° 50', 5 par le P. Feuillée. Ce fort
efl vers le fud-oueft d’Almérie, à environ un mille
de diftance. Le même P. a obfervé celle de Carthagène,
de 37.0 36', 1 au port ; vers le milieu de la
ville, elle fera de 37.0 36', 5.
Depuis Carthagène jufqu’à Collioure, on a arrêté
d’après huit données au moins, les latitudes d’Alicante
, de Valence , du cap Oropefo, de l'embouchure
de Rio-Ebro à l’Iflot au nord-eft ; de Barcelone
, de Palamos, & du cap Creus.
On ne s’efl pas contenté de rapporter les différences
en latitude , à Collioure & à Carthagène,
e u il y a des obfervations Aires ; on a aufii référé
ces différences à Palamos , ou les navigateurs ont
pris hauteur plufieurs fois, & à Carthagène ; à
Carthagène & à Barcelone, où la latitude obfervée
parcît trop grande; à Valence, qui e fl, félon Harris
, par 39. 30',, & à Carthagène, à Valence &
à Barcelone ; à Valence & à Palamos, à Valence &
à Collioure.
Par ce moyen , on a obtenu quatre fois la différence
en latitude entre chaque lieu, dont le milieu
a donné ce qui fuit, à partir de Gibraltar.
Gi braltar
M a l a g a
A l m é r i e
Carthagène
A l i c a n t e
V a l e n c e
Cap Oropeso
R io Ebro
Barcelone
Pa l am o s
C ap C reus
C ollioure
D iÿ’ en Lat. Pif. en Long
3 6', 9 •
1 1 19 . — ■ 5* ', 5
5',4 •
667
* 5 4 . = ■ im ',4
45' , z •
3 78 7
|i?* 4 5', 2 . — . 83', 8
52',.1 •
■ 839 . = - 35', 3
617, i . 6 1 »
* 6 1'. i . =
C7
OO
33', 5 •
i i 62
• 33',5 . = B 34', 7
4 ° '.7 •
! 392
* 43',7 . = • 34', 2.
37', 7 ■ 3o84 . =
OO
OO
*8', 4 • * 2 8', 4 • = ■ 51 , 3
z7',5 ■ • g É t . == . 16', 4
I4', .3 • • -nHrf • = • 15 ', 5 O
Ces différences en latitude, inferites dans la première
colonne, doivent être fort exaéles & peuvent
fervir de hauteur aux reâangles que l’on va indiquer.
On a difpofé, par ordre, pour chaque intervalle
, les différences en longitudes, prifes fur huit
cartes, rectifiées avec foin, & l’on a pofé à côté,
dans un ordre renverfé, les différences en latitude
reéfifiées de même , procédant précifément comme
entre les caps la Rocque & Fizeron ; puis fàifant
les multiplications, on a eu huit rectangles , dont
on n’a confervé, fur chaque efpace, que celui qui
tenoit le milieu. Ces rectangles étant divifés par la
latitude vraie, qui convient à chacun , ont donné
les différences eh longitudes entre ces points. Cela
fe voit par extrait dans la féconde colonne ci-à-côté.
Cette méthode efl Ample & Aire, lorfque l’on
connoît bien l’un des côtés du reCtangle ; fi cela
n’eft pas, on cherchera plufieurs fois le côté que
l’on délire, afin d’employer avec confiance, pour
divifeur, la quantité moyenne qu’on aura trouvée.
Le réfultat fera d’autant plus Air, que le divifeur
fera plus grand, par rapport au quotient; autrement
il faut découvrir, âvec tout le foin poflïble, le
moindre côté, lorfqu’il doit être divifeur.
Le re&angle, entre Malaga & Almérie, efl dans
une circonflance défavorable, aufii la petite différence
de hauteur a-t-elle exigé le plus grand foin.
On a principalement égalé à 42/, 3 les différences
en latitude, entre Gibraltar , Malaga & Almérie ; ces
42', 3 font la différence entre les latitudes d’Almérie
& de Gibraltar. On a eu aufii égard aux giffemens
& aux diftances qui fe trouvent entre ces points.
On ne doit point difiimuler qu’on a plutôt pris
plus que moins en longitude, entre Gibraltar & Carthagène
, dans l’intention de fe rapprocher de la
longitude obfervée de cette dernière ville, indiquée
à 3.°.oo/,o Occ. dans l’état du ciel de M. Pingre,.
1757. Quoique la longitude de Gibraltar foit pré-
fumée foible, on n’a pu atteindre pour Carthagène
qu’à 3.0 04', 3.
En examinant la côte dont on s’occupe, on voit
qu’il feroit avantageux d’avoir la pofition du cap
Martin. On a formé, dans cette vue , un triangle
entre Alicante, Valence & le cap Martin, & l’on a
trouvé, d’après huit cartes differentes & plufieurs
combi'naifons, la diftance d’Alicante à Valence, de
63^5 o ; celle de Valence au cap Martin, de 53^, 2 ,
& celle'du cap Martin à Alicante de 39^, 8; l’angle
de ce triangle, qui a Ton fommet fur Alicante, efl
de 57.0 0 7, & par rapport à Alicante, Valence gît
au N. 7.0 i 6t, 0 , en vertu des déterminations précédentes
; en conféquence, le cap Martin gît à l’égard
d’Alicante , au N. E. 4.0 51', E. L’arc du parallèle
, entre le méridien d’Alicante & le cap Martin,*
efl de jo M, 4 , ou de 39', 1 en longitude, ôc
Tare du méridien, entre ce cap & Alicante, efl de
25', 7 ; par conféquent, la pofition de ce cap efl
déterminée.
• Dans l’intention d’avoir la pofition du cap, fitué
au S. O. de l’Ifle d’Ivice, ce cap efl très-proche de
l’Ifle Vedran, on a mené de Valence, du cap Martin
& d’Alicante, des droites à ce cap d’Ivice; cela
J forme autour du cap Martin, trois triangles , y
I: compris celui dont on vient de parler. Les diftances
du cap S. O. d’Ivice à Valence, au cap Martin &
à Alicante, font refpeèïivement de 82M, 2, de 34^, 5,
& de 6cfM, 3. On a pris pour les conclure toutes
■ les précautions dont on efl capable. Le triangle extérieur
, formé entre Valence, le cap d’Ivice & Alicante
, a fon angle fur Valence de 55.0 07', auquel
ajoutant 7.0 16 ', parce qu’Alicante. g ît, par rapport
à Valence, au S. 7.0 16' Ë , on aura 62.0 23'
pour l’angle du S. à l’E., formé entre le méridien de
Valence , & la droite qui s’étend de cette ville au
cap d’Ivice ; cela met ce cap 3 8y, 1 plus au S. que
Valence, & 8 plus à l’Eft fur le parallèle, ou
;i.° 33', 8 à l’Eft de cette ville. Ce cap feroit bien
déterminé , fi le giffement d’Alicante , à l’égard de
Valence, étoit démonftrativement le S. j .° 16' E;
mais felondiverfes routes, qu’on tient.dePEfpagne,
ce giffement s’étend depuis 6 ° 13', jufqu’à 8.° 27'.
Cette différence entière de 2.0 14', dans le giffe-
ment, fait varier la latitude du C. S. O. d’Ivice de
2/, 8 : ainfi la hauteur aflignée au cap d’Ivice, peut
être fort exacte ; elle peut aufii différer du vrai
de i', 4.
Il y a encore un point remarquable, près de
:Cette côte, auquel on s’arrêtera, c’efl Monte-Colibre
; fa diftance au cap Oropefo efl de 20M, 1 , &
fa diftance jufqu’au N. E. de l’embouchure de Rio-
Ebro , efl de 4 5 4 . Les deux points auxquels on
rapporte Monte-Côlibre, ont été arrêtés ci-devant,
r&: l’on trouvera aifément que Monte-Colibre efl
■ feulement de o', 7 plus occidental, & de 45', 4 plus
meridional, que l’Ifle fituée au N. E. de l’entrée de
Rio-Ebro. Le giffement de l’entrée de cette rivière,
par rapport à Oropefa, felon diverfes routes déjà
mentionnées, efl le N. 34.0 13 ',E. 4^ . ° 18'; celui
auquel on a été conduit, efl le N. 3 2.°4o/E , comme
il efl renfermé dans les limites précédentes, il peut
I 183/, 6 9 18^,7 • 186^, t i 88',4 a 194^4
* 3 3 ^ 1 * 339/>I ° 343/>2 * 343%^ * 343%8
Le milieu, entre chaque rangée, efl 3^77-.
I Entre Valence, Madrid & Aveiro ô Nova-Bra-
jgança , la différence totale en longitude étant de
49® 5 3 5 °n a découvert, de la même manière quç
ch-defilis, le rapport unique —ÿ y .
être réputé convenable ; d’ailleurs un changement
de quelques degrés, dans la pofition refpccüve, de
l’entrée de Rio-Ebro & de Monte-Colibre, ne cau-
feroit, dans ce cas, qu’une augmentation infenfible,
dans la latitude de ce dernier point.
§. IV. Recherches fur la longitude de Madrid.
Ayant fini le tour de l’Efpagne, il efl à propos
de fixer dans l’intérieur de ce Royaume, au moins ,
la pofition géographique de fa Capitale. Entre les
indications que fourniffent les obfervations aftro-
nomiques fur la longitude de Madrid, il y a encore
une incertitude de près d’un quart de degré. En raf-
femblant fur cette ville, toutes les obfervations
qu’on a pu découvrir, ayant trait à la longitude de
Madrid, on efl parvenu à obtenir douze conciufions
toutes admifîibles. On les a divifées -en deux fuites ;
l’une contenant les fix plus grandes, & l’autre les
fix plus petites. On a opéré fur ces deux fuites de
la même manière que fur les diftances de Grenoble
à Turin, & fur celles de Turin à Embrun ; on a
trouvé pour la fomme commune d’un terme de
chaque fuite, 1 1.° 45', o , & pour la différence commune
de deux de ces termes 14', 2. La moitié de
cette fomme efl de 5.0 52', 5 , & la moitié de la
différence efl de 7', 1 , d’où il fuit quen général la
longitude de Madrid, félon toutes les obfervations
aftronomiques qu’011 a pu réunir , tendantes à ce
but, efl de 5.0 52', 5 +. 1 = 5-° 59'? 6 , ou
5.0 45', 4 ; ce font là les limites entre lefquelles doit
être la vraie longitude de cette ville.
Pour favoir de laquelle de ces limites cette longitude
doit approcher davantage, on a enchaîné
cette longitude à celles de Valence , de Collioure,
de Carthagène & de Bayonne, plus orientales que
Madrid d’une part ; & de l’autre à celles du cap
Finiftère, d’Aveiro , de Lisbonne & de Cadix, plus
à l’occident que Madrid ; le tout ayant été analyfé,
fur-tout d’après des cartes générales de l’Efpagne.
On a d’abord trouvé, entre Valence, Madrid ôç
le cap Finiftère les dix rapports fuivans , dont la
fomme des termes de chacun a été égalée à 5 3 9', 7 ,
différence totale en longitude , entre le cap Finiftère
& Valence ; puis en affortiflant les termes, il efl venu
. 19V». 9 •» ; 9 ^ 7 • 196', 7 . 100', 6 . 107', 6
‘ 345',3 ‘ 35i ',3 ’ 35z' , z ", 354', ° ' 3 56'>â
Entre Valence, Madrid &c Lisbonne, la différence
totale en longitude étant de 5 28', 5, on a trouvé de
A 1 1 S 9 meme le rapport unique
Entre Valence, Madrid & Cadix, la différence,
D ij