
\ 6 A N A L Y S E
Il va fiiivre quelques exemples des combinaifons
qu’on a exécutées. D’après fix indications préparées
en vérifiant ou reûifiant les cartes , on a trouvé,
i° . entre Lunden 6c CarlsïçFona, 6c i° . entre Caris-
ïcrona & Stokholm, les différences , en longitude ,
fuivantes : 140', 8 :: 145', 3 1: 146', l8 \: ‘14447>', 42
I45V 5 : ' 54'»8- 7
4 4 8 ', 5 *58'> *•
Egalant la fomme des différences des méridiens,
de chaque colonne à 291', 3 , qui eft la différence
en longitude entre Stokholm 6c Lunden, il viendra,
enafforriffant : I14446'',’ 71 :! I14446f't, I8 :: 1I44<7',’ O1 ;: 1I4447/', I1 ::
144', 5 144', 8.
,147'j1. : i 47',ï.
Le milieu9, entre cha^q ue ra'n bg ée9, eft de 1I4474',, ’O?.-
La longitude de Lunden eft de io.° 51', 4 ; ainfi ,
celle de Carlskrôna fera de io.° 51', 4 + i.° 24V3'
= 7* .
Les différences en latitude , entre Lunden, Caris-
krona 6c Stokholm , font , d’après les mêmes-
* - t 26', 8 : 27', 5 î 28', 3 : 8ÜH I
moyens, de ig7,’ o . lg ^ > . lg ? /^ .
3°'i° : 3°V9- •
■ 191', i : •197', 7. - -
Si l’on égale chaque colonne à 218, 9 , 6c que
l’on prenne le milieu entre chaque rangée , on aura
-Q/ rj . ,
190,2 ;9 la“ ■l atitud- e de Lunden eft de M55,0 4 1 ,6 ;
ainfi:, celle de Carlskrôna fera de 55.0 4 ri, 6 -h
28', ; 7 = 56.°' io',- 3..
On a trouvé la latitude de Carlskrôna , depuis
56.0, 09', 5 jufqu?à 56.p i 2', o ; de plus, la hauteur
du pôle de Lunden, obfervée affez récemment, eft de
55,0 41', 6 ; mais , fuivant les opérations de
M. Picard, en 1671 9 cette hauteur feroit de 5 5,° 42', 2 ;
d’oiiTon conclueroit la latitude de Carlskrôna- de
5 6.° 10', 8 ; ainfi, l’incertitude de cette-hauteur eft
des ~ d’une minute.
Il convient affez , préfentcment, de s’entretenir
en peu de mots du détroit du Sund. M. Picard ,
qu’on a déjà cité , a donné les moyens aftronomi-
ques 6c trigonométriques, d’en fixer les principaux
points ; ( Recueil d’Obfervations faites en plufieurs
voyages , ôcc.9 folio , Imprimerie Royale 1693. )
tels font Melfmgor ou Helfeneur, Uraniburg, Landf-
crone , Copenhague , Malmoe , Lunden, & g. : on
Jes a inférés-, dans la Table qui!eft au commence-*
ment de çette feftion. Si Ton a imprimé,-, dans un
ouvrage accrédité, que la latitude de Helfingor étoit
plus foible de 5 minutes qu’on ne l’a. trouvée i c i ,
c’eft qu’on n’aura pas, à cet égard, puifé dans 1
meilleures fources ; car, fuivant M. Picard, le clocher
d’Helferieuf g ît, à l’égard d’Uraniburg, au
Nord 19,0 58', 8 Oueft, à la diftance de 7752 toifes ;
cela place Helfeneur, par la hauteur qu’on lui a
afîignée , ‘ dans la Table précédente. ,
La longitude de ces points dépend de celle de
Copenhague, que l’on a cru devoir compter de
io.° 14', o. M* Picard la trou voit de 10.?. 3V, 1 ,
fur la fin du dernier fièçle ; enfuite,. la Connoiffgnce
des Temps , durant nombre d’années , l’a faite de
io.° 25', 2 ; MM. de Verdun, le Chevalier de Borda
& Pingre l’ont jugée , d’après leurs propres obfer-
vations,en 177 2, de io.° 07 V 5 ; Kepler, ce Légifla-
teur en Aftronomie, la jugeoit, entre Paris 6c Uraniburg,
de 40 minutes en temps ; cela faifoit entre
Paris 6c Copenhague 39% 31 " de temps, ou 9.0 5 2', 8.
Enfin, d’après huit fuites d’obfervations que nous
avons recueillies, Copenhague feroit par 1 o.° i 0', o ;
io.° 12' o ; io .° 13', o ; io.° 13', 1 ; io.° 14!, 1 ;
io.° 14', 5 ; 10° 15', o & io.p 15', 3. Voilà l’extrait
de la plupart dès obferyations , qui ont fait donner
à Copenhague io.° 14', o de longitude*
La moindre largeur du détroit de Sund eft , fui-
vant le célèbre Ticho, de' 7950 aunes, danoifes,
qui, félon M. Picard , valent 2580. toifes ou %M\
de 60 au degré. En effet, cet Académicien a trouvé
lui-même 2698 toifes entre le clocher d’Helfeneur
& la tour de l’églife d’Helfingor, lefquelles valent,
à très-peu près , j j ,. diftance plus grande que la
précédente d’environ ^ »de mille, comme cela doit
être.
En quittant ce fameux détrpit, on s’arrêtera encore,
à déterminer les diftances de Titis-Neff à Hernofand
6c à Tornéa. Cette pointe eft fituéê fur la
côte occidentale de la Laponie, au Nord-Oueft &
affez, près de Sergèn. La fomme des diftances de
Titis-Neff à Hernofand & à Tornea eft, d’après6
données, de 567 milles, 6c leur différence eft de, 3 9 ;
cela donne 303 milles d’Hernofand à Titis-Neff,
6c 264 milles de Tornéa à Titis-Neff. La latitude
de cette pointe eft , félon 8 indications différentes,
à fort peu près, de 67.p 23/, o , Hernofand & Toi» I
néa étant fixées par nombre, d’obferyations fures, I
on en a conclu, -aYec les diftances précédentes, la I
longitude de Titis-Neff de n .° 2^, o.
Il paroîtra peut-être, qu’on a un peu trop con* I
fommé de hauteur vers le Nord-Eft de la Laponie, I
entre 25.° & 28.° de longitude , & entre 66.° & I
70.0 08', 5 de latitude , cela nous a été indiqué; I
■ mais en 'fe repofaut fur les ôbferÿations faites à I
Wardhus , au Cap de Nord , &c. on a cru devoir I
fe laiffer diriger par les originaux qu’on avoit choi-» I
fis & adoptés, comme ayant paru les meilleurs« I
| P ’ailleur$, l’ouvrage qui feroit fpupçonner ççtt? I
D E S c
lliauteitf trop gfaftde , place le détroit du Sund 5
■ »îiit'iutes trop au Sud. ^ ^ |||
I On préfitmera peut-être qu’ici la ville de Dron-
jtheim eft trop, feptentrionale, vu que M. de Lille,
Mans fa carte des Couronnes du Nord , met cette
iville par 63.0 12! ; mais en revanche ce Géogra-
Jphe pofe le Cap Derneus plus de 17', trop Sud ; 6c
'■ ;£ , dans le Briftish Mariner s guide , Drontheim eft
Ipar 63.° 26', 2 , les cartes citées ci-deftus, & encore
d’autres dont on n’a point parlé , veulent cette lati-
|îudeen général plus grande, comme feroit 63.0 40'.
- M. d’Anville, fécondé partie d’Europe, place cette
iville par 64.0 io', d’autres la veulent par ,64.8 15',
6c Pontoppidam la fait même monter jufqu’à 65.°
lao', : elle eft dans cette carte-ci par 63.? 40'.
1 II y a peu de chofe à dire, fur les mefures itiné-
Iraires de la Scandinavie ou des Couronnes du Nord.
ILa nouvelle aune de Danemark , qui eft de 2 pieds
Ide Copenhague , eft moindre que l’ancienne ; la
Inouvelle eft de 177140 au degré ; la lieue de Dane-
imark eft de 12000 aunes , ainfi cette lieue eft de
114 —■ au degré. Si l’aune a&uelle de Copenhague ,
j étoit diminuée feulement de 4 lignes ~ du pied de
jParis, elleivaudroit 1 pied 10 pouces-- 9 lignes 10
Ipoints de ce pied, & elle feroit 180000 fois dans
lie degré moyen du méridien; alors il y auroit pré-
|cifément, 15 milles de 1-2000 aunes danoifes dans
|ce degré. Les Marins, de Danemark font, en effet,
lleur mille de 15 au degré, & femblent par-là exalter
implicitement lè Gouvernement, à réduire l’aune
Idanoife à la valeur rapportée ci-deffus; fi cela étoit,
|la demi-aune ou le pied de Copenhague, feroit exactement
le pieçl grec.
I A Stokholm on fe fert du pied romain, 6c l’aune
|y eft de deux de ces pieds ; c’eft la demi-aune de
|Paris. La lieue de Suède a 18000 aunes ou 36000
i pieds de Suède ; or , le degré renferme 375000 de
ipes pieds ; divifant ce dernier nombre par 3 6000,
Ion trouvera qu’il y . a préçifément 10 lieues ~ fué-
|doifes au degré. Cette lieue contient 10 werfts de
^Ruffie-, lequel eft de 3600 pieds Romains ou Sué-
i^ois ; ce Werft eft par conséquent. de 104 A au
|degré. , ■ J
I On compte ordinairement 10 lieues f Suédoifes
A R T E S . 4 7
pour un degré; la lieue de io ~ à de degré eft
à celle de 10 f suffi au degré, comme 625 eft à
624; ainfi, elles peuvent être réputées égales; la
première, 10 ~ , eft. exacte ; la fécondé , 10 f , eft
fous Une expreffion un peu plus fimple.
A r t i c l e .VI I I .
§. I. Le Royaume de Franco, depuis le Na, 3 i
, jufqtdau N°. 43 inclujiytment.
Les cartes générales qu’on a principalement con-
fultees, font; la France par Gouvernemens généraux,
de Guillaume de Lille , 1703 ; la France par Gouvernemens
Militaires, par Parlemens & Cours Supérieures
, par Maîtrifes des Eaux & Forêts, par Cours
des Aydes, par Chambres des Comptes, par Intendances
& par Généralités ; ces 6 cartes font de
M. Robert, 1742; la France divifée par Départe-
mêns des Secrétâmes d’Etats, de pli. Buache, 1746 ;
la France divifée en Provinces & en Généralités ,
' par M. d’Anville , 1780 ; la France , avec les routes
des Polies , par Jaillot ; carte des triangles de
la France, avec,une Table des polirions calculées ,
par M. Maraldi, 1744 : les cartes précédentes font
en une feuille. .
La France, par Généralités, 2 feuilles , Jaillot;
la France, par Gouvernemens militaires, 28 feuilles,
/h-4°. , Julien 17 51 ; la France, par Provinces Ecclé-
fiaftiques., 4 feuilles, Jaillot, 173 S. Carte générale
des fleuves, des rivières & des principaux ruiffeaux
de la France, avec les canaux, aâuellement conf-
truits, 2 feuilles, 1781, Dupain Triel.
On va maintenant préfenter pour chacune des
cartes de détails fur la France, par ordre alph'abé-'
tique, & ordinairement, pour chaque Gouvernement,
une tablé de la pofition des principaux beux
tant en longitude qu’en latitude ; comme font les
capitales des Provinces & des principaux'pays; les
Parlemens & les Confeils Souverains ; les - Généralités;
les-Archevêchés & Evêchés ; les Cours &c
Hôtels des Monnaies ; les principaux Ports de mer;
lés Univerfités & les Académies ; enfuite on-fera
. l’énumération, des originaux qu’on a ççmfultés,