86 H l S TO I R E I Nâ T U E E T L E
jb vifitè ; ion tendre intérêt fe foutint pour elle tant que dura fon.
55 'mal, & j3ès qu’elle en fut quitte 3 devint tranquille, avec l a .
55 même : affediion, qui n’a jamais ..changé. .Cependant fon .goût
5? exeeffifipour cette fiHe paroiilbit être infpiré par quelques
55 ciroenftances relatives à fon fer vice, à la cuifinq plutôt 'que par
5ifa.perfoniié; car cette fille ayant été remplacée par une autre,
55 Paffeâion du perroquet ne fit que changer d’objet & parut être
)5 au rii&ne degré dès le prgmier..jour' pour cette nouveSe'*filIe
» de cuifîne, & par eonféquent avant que fe? foins -n’euflènt pu
infpiter & fonder cet attachement ( i ) ”
Les talens des perroquets de cette -efpèce ne fe bornent pâs.
à l’imitation de la parole ; ils apprennent auffi à contrefaire
certains geftés & certams mouvemens : Scaliger -en a vu un qui-
imitait M dânfe des Savoyards-en répétant leur chargea. ÿçelui-.
ci aimoit à entendre fchanter, & lorfqu’2 yoÿoit danfer, 8 fautait
auffi, mais de la plus mauvaife grâce d u mond e /.p o rtan t-!# .'
pattes en dedans & retombant lourdement; c’était-là fa* plus
grande gaieté ;' on lui voyoit auffi une joie fbfie & un bab3
intariffable dans PiVreflè; car tous les penàquets aiment lebvîn,
particulièrement le vin d’Espagne & le mpfeat, & l’on tavoit-
déjà’remarqué du temps de Pline les accès d e gaieté quefeur
donne les fumées de cette liqueur (r.J: L’hiver 3 cherçhoitle feu,
fon grand plaifir, dans cette fàifon, était d’être fu t la cheminée. ;
&,dès qu’â s’ÿ était ré ch au d , 3 marquoit fon bien - être'.par
plufietBs .fignes de joie. Les pluies d ’été lui fàifoient autant de
plaifir, il s’y tenoit des heures entières, & pour que l’arrofement
( q ) Note commuaiqpéç . par Madame Nadault ma ffeur, à laquelle apparÇenoit .<
perroquet.:
( r ) In vino prcécipui. lafeiva. Pline , îib. JSf cap. 42.
B E p P E R R O fy tg 'E T S'.!
ptntti it rtneu\v ri erendotakst uk* ïk n, iékm îdotèigjfrâlîtici ^
que Iorfquf3i>étoïr mouillé |ufqu’à lâfcgèau.
percheiihpaffoit toutes.j&S|^Iumes da’ps^bn bëq lésines
les autres; au dsfajut.de Iaf^h|jj|i| fe b à ^ n o i t !
uni eüvctte d’eau,-rentiioit pluficui, Æ, de Juin am'u-.^ aitjJ
toujours grand fomJque’tfu'tete nj tut
** ^ -haigO-etLen 'été .1 autant? d ^%.er : ' eir
lut montrant cfaaaiÆ fth iw uiLmfp plp.Ti!i..A’aa.i5a-imi^ j gM > ' !
fuir
^/Quelquefois cm'lçVyÆM)U,b4)lfhl , &. tfjMgncISt fffîrffiffflvBji
-.taujouigs^elut'dqïl-pnnui. Ï1tifflçat a \u plusjXl twi&s^Ueïmki. u ./
qulufalhonipre , mais quoiqu’d .donpât ;pju-fieurs .n\d,
jamais^ptm apprendre!-,a fiffler utQ'aat. Il imjtoit^p^rfaitemgnt lârl
cris des animaux fâuYages^dstn|ft^es>,lpartfeuhètçment;J.ceIui
-, ded.à^eQtas3h^^qaj’J.-CQntrefaifoit à s’y méprendre ; il nuAMiàiy
prefque jSmais.dans mg&ghambre ptipl y dusmond©; .mîïrsbfeuftdans
foaghambre’ yqififie <, 3 pqrlqjt & cUQia^antant-jplus
qti’oMfaifoi{jpIi#de bruit dans l’autre^fopafoinbit-mên^s’etciter ,*
&.;répètët de fuite & gtécipitamment tout-,ne qu’ildavoit, &,il
n’étoitwamais plus biuyant & plus taimé :
ïendojï’y^^Mfogment a là',”cagefequhl fuyoït f a ™ ;âàlor4 dne
•ipatte retirée daj^lègydumes ou accroditée aux barreaux .deda-
glcgge jSç la tête fôüSkHairemBdormoit jufqujà* cq au’d •revitdd,
■ S j» du lendemain; cependant,-,3 veilfor^foiivent • aux fonlrèies:
c'etoitdc temp, ou il defcend*oit,Tui fa^planchc pwui arid.im‘'ièk3
pattêsî, en faifant le mémo moüvement'qli’uhè poîabéfeai a giatté'j.
quelquefois iMur amvoit de fifflei ou de p irlerla nuit i()rk|u'/wp\pM
de la chuté, mais dans Pohfeunte il etoit tranquille <Se inùetq^/.Jÿ'.’
Ht, f ƒ ^Siiitë ^ t e 'coèimtiuiqùie par,. Madame' Nadàtiït. ■ \