4« H i s t o i r e >Na t u r e l l e
eoyve, & les petits nouveaux-nés dans Je mois de juin, tardent
déjà le cou, .& foufiJont fvgg fou» Jprfqu’on.le? approche; fis
quittent jbipntpt leur nid, où ils ne prennent aucune affeâion les
uns pour les aUffesj parfis Je fépargit & & düpèîfent dès qufis
peuvent <fe leu® afies.
On s# peut guère les élever en page; 2 éft très-difficile de
leur fournir une nourriture eonvenabte ; ceux qu’on a confervés
pendant quelque temps, touchaient avec îa. pointe de la langue
la pâtée qu’oîi leur préfentoit avant de la manger > de après en
avoir gqjké, Hsla.reftxfoiçnt & fe laifjbient mourir de faitn-^(Ë
Un torèol adulte que Gefner eJTaya de nourri de fourmis, ns
vécut que ekiq jours; 3 refofa eonftamnjent. tous les autres inn,
feûtes, & mourut apparemment d’ennui dans fa prifon (/}* - v;
Sur la fin de l’été, cet qffiàu prend beaucoup de graillé, dç
ü eft alors excefiérit à manger, ç’eft pour ceîa qu’en pJjjfiqurs-
pays on lui donne le nom d'ortolan : iî fe pienÆgu^iwefois.àla
làutereHe, d t Je? chaflçurs pe manQue«*-gÇèré de lui arracher la
ïanpne_<jangiMée-<gemgé^erque fit chair ne prenne Je goût
de fpurmÿj cette petite chaljè ne fe fait qu’au mois d’août juf- '
qu’au milieu de feptembre, temps du départ de ces oifeaux,
dont il n’çp içftç aucun dans nos contrées pendant l’hiver. -
U’efpèee eft néanmoins répandue dans toute l ’Europe, depuis
( r ) Je fis prendre * fe io juin, un nid deTtorco! dans fe creux d’un pommier fâuvage, à
cinq pieds de terre ; le inâle était refié fur les hautes branches de l'arbre, & crioittrès-fort,
tandis qu’on pïenoit fâ femelle & fes petits. Je les'firnquriir avec de la pâtée feite de pairi'
& de fromage, ils vécurent près de trois femaines ; ils s’étoient familiarifés avec la perfonne qui
en avoit f p i n& venoient manger dans fâ main. Loriquils furent devenus grands, ils refusèrent
la pâtée ordinaire , & comme on n’avoit pas dmfeâes à leur fournir ils moururent jfe faim. Notç
communiquée par M. Gueneau de MontbciUard.