ü | H i s t o i r e N a t u r eltl b
LES H I R O N D E L L E S , (a)
u que les engoulevents n’étaient, pourainfi dire, que
des hirondelles de nuit, & qu'ils ne différaient effentieHement
des véritables hirondelles que par la trop grande, fenfihilité de
leurs yeux qui en fait des oifeaUx noéturnes, &. par Finfluence
que ce vice, premier â p u avoir fur leurs habitudes & leurcon-
formation. E n effet, ieshitondefies ont beaucoup de traits de
reffembïanee avec les engoulevents, comme je fai -déjà ditq
toutes Ont le bec petit & le gpfïei large • toutes .ont des,pieds”
courts & d e longues ailes, la tête aplatie & prefque .point dé
cou; toutes vivent d’infeâes qu’elles happent en volant, mais
elles n’ontpoint de barbes autour du bec ,_ni. Jongle du .doigt
d u milieu dentdé; leuT^Seue a deux pennes .de plus ■ff&wsÆ
eft-fburefeae-dans'la plupart aïs eipece* ye aïs i^ p iap a rt, vu
c.que Fon~connoît dés hirdndeHés à queue cuîtev? par c\çmpjem
celles dé la' Martinique, & j’ai peinmf concevoir n ïm m M ÿ iii
( a ) " tn Hébreu, agur, hagur, Jus, Jis, ckaur/af, thartaf, chataf, chataf; fuivant quel-
ques-uns algardaione $ én Gréé, , zmrbjs, îurritJLP* i^oMlsvJeiy, àxù'Z’n&f ; les petits,
; en Grec vulgaire, féNiJ'm;, jjeX/Aw», *3^ to i\n J'onTr , |Éjff|, parce qu elfe ^
voltige 8e chante fur le Bord ides eaux : en Latin hirùndo , ab hoerendo 3 où plutôt ÿe|
en changeant x en .h ; auiïï [ffioifegn anciennement helundo |pbez ïès -Ènëtes ; progne;
pamSoms aies, atthis ; en Italien, rondine, rondina ; rundino ? rondinella, rendena, cejîla,
gifibef. en Efpagnol , golondrïna 3 andorinha ;■ en. François , nifbhdeîle ; en vieux François, -
herondelle , harondelU ; dans le Brabant, or onde ; en Allemand, fchwalb , fchwalbe ; en Saxon,
. fivale ; en Suifle, fchwalm ; en Flamand, Jivcdwe ; en Anglois, Jwallow, fans doute à caule
_de fbn large - gofier , car to Jwallow fignifïe avaler ; en Poleuidis, jasfcotka ; en Hlyrien,
wloftowige. Vbye% Gdher, Aves, pages 5 ï 8c 548 j.AIdroYande, tom. H, p a g . & ç , i ”
• Hirundo, Moehring, Ay. gêner. n.° 381
_ En Guinée, les hirondelles de jour que Ion fait très-bien dtftinguer de cdQes de nuit,
c’eft-à-dire , des engoulevents , Ce nomment Idé atterenna : à la Guyane, elles Ce nomment
papayes en langue Gariponne.
D B S ' H l R i â l J S 231
[|^rnithologifte ualBm ly ^ i^ a b lLiaipmiie fourchue pour, la
Pa iffetfCà ta â é rifée ^®féparefé§Se^llifo^ndeHes de celui
. dséNmgouîeverits, a pu MMngùérà
lâppbrter ÿffi^eSite- des.-tofsndeïïes ces^reaU aiqueue<caïré«ï©
' la MaranSue, lequel étpr&j ffeïomc'êttei méthode, uayérftabfc
| efigoiffevént. Quoi qu’il en foit, àà’âtfaehant“"iGi'.pÿineipaîement
P àüx différences les plus ippïiKÆit^s qui fe%rouven%ntre cèS deux
familles d’oefiâut, je ïéffiarqüe-â’à&oM* qafo& génÉat les hirôfi^
deHes font beaucoup me&ris greffés cfüe 1& 'éHgopî^oefefïa plus%
grande deKu|çTs-j ■ V if t r u t plus ^Sfide qu«dÉfpius peftt.de
fe'èfes Beriïiérs, '& elle eft‘deux OU trois foas moins graude^queie
plus grand.
h remarqué en fécond lieu, que quoique les .couleprs-des
feirbndelfes foienb -à-péa-pres fcg .mgmë§/giie,l l : i ^ § ^ ; engèule-
& Vents j. ocre^éduifent à du’ n o n , du 15ü n , du gris, du Mancf&
'(d iiio u x ; cependant leur p&ftijigé éfb ,tôut difficépt. aop-lèhleT
a?m^ot” pâîë&^qu g ,eesî;çpuîeurs »fànf qiflxibuées par, plus grandes
mafîmv^bieins brouillées i & qu5eHes tranchent p5às>nvettemfentL*
l’une fur l’autre’j'înais eneme parce changeantes &
^^•multiplient par le jeu de.dïvers reflets quefoÉMtydit brHîei1
& difparpître tour-à-touf â teîîaqïfe'âRjUVement dé fiaeil' su^dë.- ;
l'.f’objet.
r’p Quoique ces deux genres «Foifear&'ïe nourr:iÎFeàfeh||J^é^s
ailési:qu’ils attrapent au v o l, i s ont-.r^pendant chacun leur,
mânifte dé attraper, 8c une ihaiâ^'e afl^|ii^®ftote ; léstt*
g p g o u lW ’comme je Fai dit, vont à leur rencontre en ouvrant
leur large gofier, & les-phâfèries qui dorment dedhnsj^^trqù-
^Vent prifes à ù ^ e ïp ^ d e g îa \ de Mye^^bfieufe
^jpiir du bec eft enduit^ au fief^ue^n^sihjfôn'dlnesnos