T A B. LI.
P H A LÆ N A I L I C I FO L IA.
L A P E T I T E C O R N E T T E .
QTJERCUS PH E L LO S . .L IN N .—p A IT . H O R T . K EW.. F. 3. 354.
L E CH EN E N A IN À F E U IL L E S .D E SAULE.
2. BOMBYCES E L IN G U E S , A L I S B E 7E R S IS .
Ph. Bombyx élinguis, alis reverfis femite&is ferratis grifeis margine poftico albo variegato»
Phalæna ilicifolia, Urni. Syft. N at. 813.
Bombyx ilicifolia. Fabr. Entom. emend. V.4. 421.
Chenille grande et longue, &c. De Geer Inf. V. 1 . 22g. t. 14. f . 1 12.
V it fur le Chêne à feuilles de faule et fur les autres efpèces de Chênes, auffi-bien
que fur le Frêne. Le 3 de Mai u n e chenille fe fila en tre les feuilles u n .cocon, dont
le tiffu étoit d’u n gris brun, e t dans lequel la chryfalide ftjro u v o it entourée d’une
poudre d’u n b ru n pâle. Le phalène p a ru t le 7 de Février. Ce n ’eft. pas une efpèce
commune.
Le Phalæna ilicifolia. un des Méfies les plus rares d’Europe, ferable avoir été remarqué
pour la l™ fois par De Geer, dans le premier volume de fon excellent ouvrage, publié en
17512. D’après lui Linnæus l’a inféré dans la édition de A » Succica en I j6 l , et.des originaux
bien conditionnés des deux fexes de ce phalène font confervés dans le cabinet de .Linnæus.
Les deffins de M. Abbot s’accordent fl exaflement avec ces originaux qu'il n’y a aucun
lieu de douter qu’ils ne repréfentent la même efpèce: feulement à la place de la tache qui elt
fur les ailes fupérieures du mâle, on trouve dans l’original une petite tache foncée, entourée
d’une, teinte claire, comme dans la figure de De Geer, à cela près qu’elle n’eft pas fi marquée
que dans cette dernière figure. M. Abbot repréfente la petite tache claire, et omet celle qui
elt de couleur foncée. Mais nous, n’imaginons pas que cette circonftance fuffife pour établir
une différence réelle. Il eft plus étonnant que D e Geer dans fa defcription d’ailleurs .érafle ’
d e la rhenilfe n’ait pas fait mention de les deux marques rouges tranfverfales qu’on voit du
côté de la tête.
Des figures coloriées deftinées à repréfenter les mêmes infefles dans leurs différents états
ont été données par Efper, Fol. 3. t.B, et dans le Naturforfcher, Fol. 15. i. 3. Dans ces
figures la chenille a comme dans la nôtre des marques rouges on couleur d’orange, et c’eft de
là probablement que Fabricius a tiré la courte defcription qu’il a donnée de la larve ; mais
les figures font, d’ailleurs trop groffièrement coloriées pour que nous puilfions décider avec
certitude fi elles ont été exécutées d’après l’efpèce d’Amérique ou fur celle de De Geer, et le
coloris du phalène n’eft pas non plus femblable à celui du nôtre ou des originaux de Linnæus.
Le letulifolia d’Efper approche plus de la vraie; mais fa chenille eft différente. Par
rapport à ces deux fynonymes néanmoins c’eft aux auteurs eux-mêmes à faire valoir leurs
raifons. Nous nous hafarderons, nonobftant les petites difficultés rapportées ci-deffus, à pré-
fenter le nôtre comme Vilicifolia de linnæus.