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,3 Allons-nous-en chez nous, parce qu’il est temps de dîner; et
«tant sortis, ils se séparèrent l’un de l’autre.
14 Mais revenant aussitôt, ils se rencontrèrent ; et après s en
être demandé la raison l’un k l’autre, ils s’entr’avouèrent leur
passion ; et alors ils convinrent de prendre le temps où ils pour-
roient .trouver Susanne seule.
§. 11. Deux vieillards tentent Susanne.
J 5. Lorsqu’ils observojent un jour propre pour leur dessein, il
arriva que Susanne entra dans le jardin selon sa coutume, étant
accompagnée de deux filles seulement, et qu’elle voulut se baigner,
parce qu’il faisoit chaud.
16. Et il n’y avoit alors personne que les deux vieillards qui
s’étoient cachés, et qui la regardoient. ^
17. Alors Susanne dit à ses filles : Apportez-moi de l’huile de
parfum, et des pommades, et fermez les portes du jardin, afin
que je me baigne. I , R
18 Ses filles firent ce qu’elle leur avoit commande : elles fermèrent
les portes du jardin , et elles sortirent par une porte de
derrière pour apporter ce que Susanne leur avoit dit; et elles ne
savoient point que les vieillards fussent cachés au-dedans du
*arf ’D Aussitôt que les filles furent sorties , les deux vieillards
accoururent à Susanne, et lui dirent :
ao. Les portes du jardin sont fermées, personne ne nqus voit,
et nous brûlons de passion pour vous : rendez-vous donc à notre
désir, et faites ce que nous voulons.
' ai,Que si vous ne le voulez pas, nous porterons témoignage
contre vous, et nous dirons qu’il y avoit un jeune homme avec
vous ; et que c’est pour cela que vous avez renvpyé vos filles,
aà.'Susanne jeta un profond soupir, et leur dit: Je ne vois que
péril et qu’angoisse de toutes parts. Car si je fais ce que vous
desirez, je suis morte; et si je ne le fais point, je n’échapperai pa^
de vos mains.