jusqu’au payé de la foàse, les lions les prirent entre leurs dents^
et leur brisèrent tous les os.
aô. Après cela Darius envoya cette ordonnance à tous les peuples
et à toutes les nations, de quelque langue qu’elles fussent,
qui habitoient dans toute la terre : Que la paix s’affermisse parmi
vous de plus en plus.
2.6. J’ordonne par cet édit, que dans tout mon empire et mon
royaume, tous mes sujets révèrent le Dieu de Daniel avec crainte
et avec trèmblement: car c’est lui qui est le Dieu vivant, 1 Eternel
qui vit dans tous les siècles : son royaume ne sera jamais détruit-,
et sa puissance passera jusque dans l’éternité.
2.*]. C’est lui qui est le Libérateur et le Sauveur, qui fait des
prodiges et -des merveilles dans le ciel et sur la terre, qui a delivre
Daniel de la fosse aux lions. •
uS. Or Daniel fut toujours en dignité jusques au règne de
Darius» et au règne de Cyrus, roi de Perse.
C H A P I T R E V I I
§. I. Songe de D anieL
i. L a première année de Baltasar, roi de Babylone, Daniel eut
une vision en songe. Il eut cette vision étant dans son lit ; et ayant
écrit son songe, il le recueillit en peu de mots, et en marqua
ainsi les principaux points:
2. J’eus, dit-il, cette vision pendant la nuit : Il me sembloit que'
les quatre vents du ciel se combattoient l’un l’autre sur une grande
mer, ' -
3. Et que quatre grandes bêtes fort différentes les unes des
autres montoient hors de la mer.
4. La première étoit comme une lionne , et elle avoit des ailes
d’aigle ; et comme je la regardois, ses ailes lui furent arrachées:
elle fut ensuite relevée de terre, et elle se tint sur ses pieds comme
un homme, et il lui fut donné un coeur d’homme.
5. Après cela il parut à côté une autre bête qui ressémbloit à un
ours. Elle avoit trois rangs de dents dans la gueule, et ily en avoit
qui lui disoient : Levez-vous, et rassasiez-vous de carnage.
6. Après cela comme je regardois, j’en vis une autre qui étoit
comme un léopard; et elle avoit au-dessus de soi quatre ailes
comme les ailes d’un oiseau. Cette bête avoit quatre têtes, et la
puissance lui fut donnée.
7. Je regardois ensuite dans cette vision que j’avois pendant la
nuit, et je vis paroître une quatrième bête qui étoit terrible et
étonnante. Elle étoit extraordinairement forte ; elle avoit de
grandes dents de fer; elle dévoroit, elle mettoit en pièces, et
fouloit aux pieds ce qui restoit. Elle étoit fort différente des
autres bêtes que j’avois vues avant elle, et elle avoit dix cornes.
8. Je considérois ses cornes, et je vis une petite corne qiii
sortoit du milieu des autres. Trois de ses premières cornes furent
arrachées de devant elle. Çette corne avoit des yeux comme les yeux
d’un homme, et une bouche qui disoit de grandes choses.
9. J’étois attentif à ce que je voyois, jusqu’à ce que des trônes
furent placés, et que l’ancien des jours s’assit. Son vêtement étoit
blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étoient comme la
laine la plus blanche et la plus pure. Son trône étoit des flammes
.ardentes, et les roues de ce trône un feu brûlant.
10. Un fleuve de feu et £rà?-rapide sortoit de devant sa face; un
million d'anges le servoient, et mille millions assistoient devant
Jui. Le jugement se tint, et les livres furent ouverts.
11. Je regardais attentivement, à cause du bruit des grandes
paroles que cette corne prononçoit, et je vis que la bete avoit été
tuée, que son corps étoit détruit, et qu’il avoit été livre au feu
pour être brûlé.
12. Je vis aussi que la puissance dès autres bêtes leur avoit été
ôtée, et que la durée de leur vie leur avoit été marquée jusques à
un temps et un temps.
13. Je considérois ces choses dans une vision de nuit, et je vis
comme le Fils de l’homme qui venoit avec les nuées du ciel, qui
s’avança jusqu’à l’ancien des jours. Ils le présentèrent devant lui,
1 D d d*