a,g A R G U M E N T .
nommé Ma ur , dans le même lieu où êtoient les tombeaux de Sem et
d'Arphaxad; mais ces faits ne sont point appuyés sur des témoignages bien
certains.
Saint Jérôme prétend que le style de ce prophète tient le milieu.entre le
bas et l’élevé : cependant on ne peut guère être plus sublime qu il 1 est dans ses
comparaisons, dans ses similitudes, et dans ses descriptions figurées ; il est
vrai qu'il y a des répétitions fréquentes, et qu’U y a quelques endroits qu on
doit lire avec quelque sorte de précaution, comme le chap. 16, et le chap. g jg
mais il n’y a rien de plus beau que l’énumération qu’il fait des devoirs du juste,
au ch a p.it,, ni rien de plus vif que les réprimandes qu'il fait aux mauvais pa |
teurs, aux Juifs infidèles et corrompus , pour les obliger à se conver a
Seigneur, et à quitter le culte abominable des idoles.
Pour lire ce prophète de suite , en gardant, autant qu’on le peut conjecturer,
l’ordre des temps, on doit lire depuis le premier chapitre jusques et
compris le vingt-quatrième , après lequel il faut lire les chapitres a , ag ,
• le a6‘, le 3 7 , le 3o , et le 3 i , puis reprendre le chapitre a5 , le âa, et le
reste tout de suite jusques à la fin.
É Z É C H I E L
C H A P I T R E P R E M I E R .
§. I. V^ision de quatre animaux..
1. E n la trentième année, le cinquième jour du quatrième mois,
étant au milieu des captifs, près du fleuve de Chobar, les cieux
furent ouverts, et j’eus des visions divines.
s. Le cinquième jour de ce même mois, dans l’année qui fut la
cinquième depuis que le roi Joachim fut transféré à Babylone,
3. Le Seigneur adressa sa parole k Ezéchiel, prêtre, fils de Buzi
dans le pays des Chaldéens près du fleuve de Chobar ; et étant en
ce lieu, la main du Seigneur agit sur lui.
4. Voici la vision qui me fut représentée : Un tourbillon de
vent venoit du côté de l’aquilon, et une grosse nuée, et un feu
qui l’environnoit, et une lumière qui éclatoit tout autour ; et au
milieu, c’est-à-dire, au milieu du feu, il y avoit une espèce de
métal très-brillant.
5. Et au milieu de ce même feu on voyoitla ressemblance de
quatre animaux qui étoient de cette sorte : On y voyoit la ressemblance
d’un homme.
6. Chacun d’eux avoit quatre faces, et quatre ailes. ,
y. Leurs pieds étoient droits, la plante de leurs pieds étoit
comme la plante du pied d?un veau, et il sortait d’eux des étincelles
comme il en sort de l’airain le plus luisant.
8. Il y avoit dès mains d’homme sous leurs ailes aux quatre
côtés , et ils avôient chacun quatre faces et quatre ailes.
9. Les ailes de l’un étoient jointes aux ailes de l’autre. Us ne
retournoient point lorsqu’ils marchoient, mais chacun d’eux alloit
devant soi.
10. Pour ce qui est de la forme qui y paroissoit, ils avoient tous
quatre une face d'h011111*®? tous quatre a droite une face de lion,