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SISYRINCHIUM GRAMINEUM.
F am . d e s I r i s . J u s s . — G y n a n d r i e t r i a n d r i e . L i n .
Sisyrinchium gramineum. S. caule sim pliçi alato, spathis inæqualissimis, flores
superantibus. Lam. dicl. 1. p. 408.
Sisyrinchium gramineum. S. caule ancipiti lato, germinibus glabris. Curt. bolan.
rnag. 464.
Sisyrinchium anceps. S. caule simplici ancipite sæpiùs aphy llo, spathâ floribus
longiore. Cavan. ciiss. 6. p. 845. /. 1 90. f . 2.
Sisyrinchium anceps. S. scapo ancipiti alato simplici subaphyllo, spathâ sub-
quadriflorâ inæquali floribus longiore, petalis mucronatis , loi iis ensifor-
mibus. Willd. sp. pl. 3. p. 579.
Sisyrinchium angustifolium. Mill. dicl. n. 2.
Sisyrincbium Bermudiana, var. et. Lin. sp. pl. i 3S3.
Sisyrincbium caule foliisque ancipitibus. Gron. Virg. éd. 2. p. 140.
Bermudiana graminea flore minore cæruleo. DHL Ellh. 49. /. 41 . f . 49.
Sisynricbium cæruleum parvum gladiato caule Virginianum. Plukn. Alm. 348.
/. 6 1. f . 1.
BERMUDIENNE A PETITES FLEURS.
D E S C R I P T I O N .
Cette jolie petite plante, que plusieurs botanistes ont réunie à l ’espèce originaire
des îles Bermudes, ainsi que nous l ’avons dit à l’occasion de cette dern
iè re , s’en distingue cependant par plusieurs caractères essentiels, tels que la
simplicité de ses tiges, la petitesse des fleu rs , et surtout la disproportion qui
règne entre les deux valves de la spatbe, dont l ’une dépasse les fleurs de près
de la moitié de sa longueur.
La souclie b ru n e , grêle et rameuse, qui lu i sert de ra c in e ,don n e naissance
d’une part à un grand nombre de fibres radicales, et de l’autre à une multitude
de feuilles linéaires, droites, comprimées, en forme de g la iv e , g lab re s, lisses,
a igu ës , hautes de dix à quinze centimètres, et larges de deux ou trois millimètres
au plus. Des tiges droites, simples pour l ’ordinaire ou légèrement rameuses,
comprimées et bordées sur leurs angles opposés de deux ailes foliacées,
s’élèvent à la hauteur de douze à vingt centimètres entre ces feuilles, avec
lesquelles elles semblent se confondre pour leur forme. Chacune d’elle est terminée
par une ombelle de trois ou quatre fleurs, qu’entoure une spatbe formée
de deux valves opposées, foliacées, concaves, fortement comprimées et relevées
en carène sur le dos. Celle des deux valv es, qui est la plus extérieure, se prolonge
en une pointe qui dépasse beaucoup les fleurs; l ’intérieure est de la même